19 décembre : Emirates Stadium

Depuis 2006, Arsenal évolue dans l’ultra-moderne stade sponsorisé par la compagnie aérienne Fly Emirates. On est bien loin du charme typiquement British du mythique Highbury, mais le football moderne, rythmé par l’importance des revenus financiers, a ses exigences. Le déménagement d’Arsenal était inévitable.

Nom : Emirates Stadium.
Ville : Londres.
Club résident : Arsenal FC.
Capacité : 60’361.

Le stade

Highbury et sa capacité de 38’419 places était devenu trop petit pour le géant qu’est Arsenal. Pour rester un club compétitif au niveau européen et continuer à régater avec les puissances économiques de la Premier League, le club se devait de trouver une solution afin d’améliorer fortement ses revenus en termes de tickets d’entrée et de marchandising. Une liste d’attente d’environ 20’000 personnes désirant obtenir un abonnement à la saison et un intérêt mondial sans cesse grandissant autour du club ont convaincu les dirigeants que l’acquisition d’un nouvel outil de travail était indispensable. La séparation avec Highbury, ses traditions, ses titres et ses légendes allait être bien difficile pour tout le monde et il en sera de même pour l’acclimatation à ce nouveau bijou.
Inauguré en 2006 pour le jubilé du génial Dennis Bergkamp, le nouveau stade d’Arsenal porte le nom d’Emirates Stadium, business oblige. Le contrat de naming a été signé pour 15 ans (8 pour le maillot). Comme pour tous les supporters dont le stade est sponsorisé, on s’en offusque quelque peu. Ne soyez donc pas surpris si les Gooners vous parlent de «Ashburton Grove» (nom du site sur lequel le stade est construit) ou plus simplement de «The Grove» lorsqu’ils évoquent la maison d’Arsenal.

Gris et froid au début, le design du stade est de plus en plus chaleureux et énormément d’efforts sont faits par le club pour la «Arsenalisation» du stade. Tribunes renommées comme à Highbury, posters géants des vieilles gloires du club autour du stade, statues commémorant les personnalités qui ont fait l’histoire, tout est fait pour que les fans se sentent à la maison et ça commence à être le cas.

L’ambiance

Pour être tout à fait franc, l’ambiance pour les matchs à domicile d’Arsenal est très décevante. Il n’est pas impossible d’entendre une mouche voler lors de la venue de Stoke ou des Wolves un dimanche à 13h00 et la forte affluence de touristes et évènementiels  n’est pas étrangère à ceci. Quelque fois appelé «The Library», Ashburton Grove peut s’enflammer lors des grandes occasions mais ce n’est pas courant de voir le stade chanter à l’unisson et les away fans s’en donnent souvent à cœur joie pour se faire entendre. Trop rares sont les moments d’ambiance comme lors de la victoire contre MU en janvier 2007 ou celle contre Barcelone en 2011.
Autre raison évidente à ce manque cruel de chaude ambiance est bien entendu le manque de résultats et de titres pour les Gunners depuis cinq saisons et une certaine impatience commence à se faire bien sentir chez une partie des fidèles.

Les chocs

La venue de l’ennemi historique de Tottenham est le haut fait de la saison. Dominés de la tête et des épaules par Arsenal depuis de nombreuses années, les Spurs refont surface depuis quelques saisons et le derby réserve souvent son lot de rebondissements. Bien entendu, on citera également les venues de Manchester United et Chelsea comme des rencontres souvent bien animées ainsi que les affiches de Champions League, à partir des huitièmes de finale quand la compétition commence vraiment à être intéressante.

Les billets 

Contrairement à ce que pense beaucoup de monde, il n’est pas très compliqué de trouver des billets pour assister à un match des Gunners. Pour seulement 35£ tu peux devenir membre du club de 3e niveau (le premier étant les abonnés à la saison et le second les anciens membres ayant la priorité d’achat de billets). Avec ce membership tu peux avoir accès à des billets un mois avant la rencontre pour pratiquement tous les matchs, hormis les affiches exceptionnelles comme Spurs ou MU. Et encore, il est parfois possible, le jour de la mise en vente des billets, d’obtenir un précieux sésame mais pour ceci il faut être armé de beaucoup de patience et d’une excellente connexion internet.
Si le fait de payer une carte de membre d’Arsenal est pour toi un obstacle financier ou psychologique, il y a alors moyen de trouver des billets pour les petites affiches lorsque le club décide de vendre les billets en «General Sale» et au vu du prix des places (30 à 70 £ pour des matchs de catégorie B et 50 à 100 £ pour ceux de catégorie A) et des performances d’Arsenal depuis quelques saisons, cette possibilité est de moins en moins rare. 

La troisième mi-temps

Comme partout en Angleterre, il y a une multitude de possibilités pour se mettre quelques pintes dans le gosier avant et après la rencontre. Après un détour du côté d’Highbury, un passage au «Gunners Pub» sur Avenell Road s’impose. Il est sans doute le pub le plus connu des Gooners de passage et le rédacteur en chef de ton site favori pourra te confirmer que l’ambiance et souvent au rendez-vous. Pour les plus initiés, on trouve le «Bank of Friendship» sur Blackstock Road. Si tu sors du tube du côté d’Holloway Road tu pourras faire un crochet par le «Herbert Chapman Pub» (nom du plus grand manager de l’histoire d’Arsenal). Proche de la station de Finsbury Park se trouve le «Twelve Pins» qui est un endroit pas seulement prisé les jours de matchs mais également lorsque les Gunners jouent à l’extérieur, ambiance garantie. Finalement, le «Tollington» sur Hornsey Road est un lieu de qualité pour y discuter de tout ce qui concerne le plus grand club de Londres. Bien entendu, le quartier est rempli d’autres lieux de débits de boissons mais on ne saurait tous les citer. Pour le reste de la nuit, Londres te réserve plein de surprises en tous genres et chacun y trouvera son compte. 

L’anecdote

Pour avoir vu plusieurs derbys contre les Spurs, quelques confrontations (souvent malheureuses) contre MU, la venue du grand Barca, celle du Milan, de Leyton Orient ou de Huddersfield, je pourrais en citer des wagons. Finalement, en y réfléchissant bien, je crois que le match contre Everton du samedi 10 décembre dernier est celui qui m’a le plus marqué. Jour de la célébration des 125 ans du club, Arsenal avait décidé de faire les choses en grand. De la réunion sur le terrain d’anciens grands joueurs émus aux souvenirs de grandes victoires sur les grands écrans, des témoignages dans le programme du jour aux conversations débordantes de passion dans les pubs environnants, cette journée, victoire à la clé, a été celle d’une communion exceptionnelle entre chaque Gooner et la fierté de faire partie de ce fantastique club ressentie par chacun est bien plus qu’une anecdote. I love the Arsenal.

Écrit par David Despont

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2 Commentaires

  1. « Il n’est pas impossible d’entendre une mouche voler lors de la venue de Stoke ou des Wolves un dimanche à 13h00 »

    C’est faux ! On entend au moins les fans de Stoke ou des Wolves 😉

  2. Le modernisme de la nouvelle enceinte ou les touristes n’y sont pas pour grand chose concernant le manque d’ambiance, puisque « The Library » était déjà le surnom du vénérable Highbury.

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