A pile ou face, Genève perd… encore

Malgré un public chaud bouillant, Genève n’a pas réussi à s’imposer sur sa patinoire face au champion de Suisse en titre. Berne ne méritait pas de gagner ce match, mais Genève non plus. Le moins mauvais a gagné et Genève décroche sa 5ème défaite en 6 rencontres.

Genève-Servette HC face au CP Berne, soit le vice-champion face au champion. Annoncé de cette façon on pouvait s’attendre à un match de hockey engagé et spectaculaire, mais l’expression « l’habit ne fait pas le moine» était toute trouvée pour résumer cette rencontre. Ce qu’il y a de bien quand on assiste à un début de match comme celui de hier soir, c’est que l’on peut être sûr que cela ne peut aller qu’en s’améliorant. Que ce fut brouillon, aussi bien d’un côté comme de l’autre même si on aurait bien aimé que cela ne concerne que Berne.

Tout comme Sherkan, les Genevois n’ont pas réussi leur envol ; en effet la mascotte vivante du Genève-Servette a décidé de faire un tour aléatoire de la patinoire et a bien failli terminer sa course dans le filet de protection. C’est d’ailleurs la seule chose de spectaculaire que l’on a pu voir dans ce premier tiers.

On notera que Jean-Pierre Vigier, l’ancien pensionnaire des Vernets, ne s’est pas gêné pour montrer, une fois de plus, combien il était efficace devant une cage en inscrivant le but égalisateur. Un numéro qu’il aime bien montrer puisqu’en 14 rencontres entre Berne et Genève, Jean-Pierre Vigier a inscrit 14 points contre Genève (7 buts, 7 assists), soit un point par match.

Une ligne de parade 

Jeff Toms, Richard Park et Toni Salmelainen sur la même ligne, cela peut laisser rêveur… Oui le terme est bien approprié car voir ces trois là évoluer de façon efficace n’est que pure fantaisie. Alors que Park bénéficie toujours de l’excuse de l’adaptation, que dire de Toms ? Le joueur légèrement blessé avant le début de la saison ne semble pas retrouver ses sensations et n’est que l’ombre de lui-même. Heureusement que notre cher ami Toni est là pour sauver un peu les apparences en ouvrant la marque d’une très jolie manière.

Inévitablement, dans les tribunes des Vernets on  commencer à entendre le nom du Français Laurent Meunier, étranger surnuméraire, se murmurer afin de remplacer le malheureux Jeff Toms. Est-ce que le message est parvenu jusqu’aux oreilles du Big Boss McSorley ? Réponse ce soir à Zurich… Il est vrai que la combativité du joueur tricolore ne serait pas un luxe dans cette équipe en panne d’inspiration.

Dr. House à la rescousse 

Au moment où j’écris ces lignes, je ne suis pas en colère ni même déçu par l’équipe, mais je suis triste. Triste parce que cette équipe est malade et personne n’arrive à trouver le réel diagnostic et à soigner cette équipe. Les symptômes sont nombreux et on peut entendre de tout. «L’équipe est épuisée physiquement», « des joueurs font les divas», «on n’aurait pas dû laisser partir Suri», «l’équipe n’a pas digéré la finale» etc…

A l’heure actuelle, personne n’est capable de trouver le remède miracle pour remettre sur pieds l’équipe qui a fait vibrer le bassin lémanique pendant la saison 2009-2010. Certes, le championnat vient seulement de débuter et la saison est longue mais il ne faut pas être un expert en hockey pour voir que quelque chose ne va pas dans l’équipe. Le problème c’est que l’on ne sait pas quoi.

 

Un brin d’espoir

A Genève tout n’est pas complètement noir, le jeune Eliot Berthon confirme sa bonne forme du moment et expédie Pierrick Pivron comme attaquant surnuméraire. S’il continue sur sa lancée il ne sera pas étonnant de le voir évoluer dans un rôle à responsabilité plus grande et, soyons fous, à remplacer définitivement Florian Conz.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Genève-Servette – Berne 2-4 (1-0 1-2 0-2)

Les Vernets,  6742 spectateurs.
 
Arbitres : MM. Kämpfer/Kurmann, Abegglen/Kaderli.

Buts : 12e  Salmelainen (à 4 contre 4) 1-0. 25e  Vigier (McLean, Reichert) 1-1. 31e  Park (Pothier, Salmelainen) 2-1. 35e Martin Plüss (Dubé) 2-2. 58e McLean (Reichert, Roche) 2-3. 60e Roche (Vigier, McLean) 2-4 (dans le but vide).

Genève-Servette : Tobias Stephan; Mercier, Goran Bezina; Pothier, Höhener; Gobbi, Breitbach; Vukovic; Toms, Park, Salmelainen; Rivera, Savary, Walsky; Cadieux, Trachsler, Flurin Randegger; Pivron, Florian Conz, Berthon.


Berne : Gigon; Roche, Kwiatkowski; Jobin, Hänni; Krueger, Beat Gerber; Stettler; Vigier, McLean, Reichert; Neuenschwander, Martin Plüss, Rüthemann; Gardner, Dubé, Scherwey; Roland Gerber, Froidevaux, Pascal Berger.


Pénalités : 4 x 2’ contre Genève-Servette; 5 x 2’ contre Berne.


Notes : Ge/Servette sans Rubin, Déruns (blessés) et Meunier (surnuméraire), Berne sans Vermin, Dominic Meier, Philippe Furrer (blessés) et Bührer (remplaçant).

Écrit par Sébastien Estupina

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3 Commentaires

  1. « l’équipe qui a fait vibrer le bassin lémanique »?
    Encore un genevois qui pense que le bassin lémanique se termine à Versoix (avant il allait jusqu’à Aubonne, mais depuis qu’ils ont ouvert IKEA à Vernier vous n’avez même plus besoin de passer la frontière…)

  2. Cet article n’a rien à faire sur carton rouge, le fond est indigne de ce site, du pure copier / coller de ce que l’on trouve dans les médias usuels.

    Triste et pathétique

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