Si t’as du temps à perdre, viens à Zurich !

Nous voilà dans la pire des patinoires, la pire des ambiances, alors qu’à la Praille se passe une bonne marrade. Je me demande ce que je pourrais bien écrire pour vous faire lire un article sur un match qui n’intéresse personne ! Je vais tenter de vous rendre ceci intéressant.

Le début de match prouve que nous sommes fébriles et sans idée. Un peu comme un impuissant devant Julia Roberts. Et voilà, après 52 secondes, nous voici dans la scoumoune. On est menés 1-0 par un goal de Down. On ne peut pas descendre plus bas. Servette est vraiment dans la tourmente. Stephan est pourtant dans un jour normal. Il n’est pas en dessous des attentes. Mais comment travailler correctement alors que Pothier and co donnent l’impression d’être payés comme des petits Chinois dans un atelier Nike ?Après quelques revirements dignes de notre défense, on semble daigner sortir de notre camp. Quoique… On est nul. Regardant la patinoire, je suis toujours impressionné par les rares supporters qui se permettent de chanter dans cet antre du sport business. Revenons au «jeu», Randegger semble vouloir rester à Genève. Il donne tout ce qu’il a. C’est peu mais c’est tout ce qu’on voit en dix minutes de jeu. On se demande où les leaders genevois sont partis en vacances durant ce début de championnat. Le niveau est pire qu’un bon vieux Lausanne-Thurgovie et Dieu sait que ces deux équipes sont faibles.
Trachsler, qui me semblait en jambes ce soir, rate une belle occasion d’égaliser contre l’amical des businessmen. Le seul intérêt de ce tiers est la belle envolée vocale des quelques supporters genevois. Pour ceux qui s’interrogeraient, non, Pothier n’arrive pas à sortir de notre zone. Je me demande si ce type est réellement allé en NHL ou si ce n’est qu’une grosse blague urbaine, un peu comme les ultras fribourgeois. On se prend un revirement en zone offensive mais notre meilleur joueur parvient à nous sortir l’arrêt qu’il fallait. Merci Tobi !

Triste, navrant, ennuyant, il est difficile de dire lequel de ces adjectifs correspond le mieux pour définir ces vingt premières minutes. En tout cas, on ne me reprendra pas à faire le résumé d’une parodie pareille. J’ai honte. Honte de monsieur Gobbi qui coute la peau des fesses et qui est transparent. Honte de Pothier, incapable d’être un véritable joueur de hockey. Honte de Toms qui nous démontre match après match que notre argent pourrait être nettement mieux utilisé. Honte de la majorité de ces joueurs qui se sentent stars alors qu’ils ne sont rien. Rien sans nous du moins, les hommes qui les suivons partout, match après match, fidèles au poste. Heureusement, ce sentiment d’agacement passera. Espérons-le…
Je me demande si je vais rester longtemps en terre suisse allemande pour écrire l’article d’un match dont je suis sûr de connaitre le résultat. On va clairement se prendre un deuxième goal. Ensuite, il est clair qu’on va reprendre du poil de la bête pour crever au poteau. C’est un scénario cousu de fil blanc. D’ailleurs, je vais laisser ce paragraphe pour vous montrer mon incommensurable talent de devin hockeyistique. C’est dire.

Après les nuages, une éclaircie ?

Salmelainen semble ne pas vouloir égaliser en ratant une cage vide qui semblait immanquable pour tout le monde. Impossible n’est pas genevois.  Si seulement je pouvais couvrir un autre sport. Peut-être que je m’ennuierais moins. Ce qui est grave avec cette équipe, c’est qu’il ne semble même pas y avoir de révolte, de volonté de se battre pour remporter la victoire. Je vous dis, cette équipe, c’est George Bastl. Des joueurs devront se réveiller ou quitter les bords de l’Arve.
Ce deuxième tiers commence donc, comme tous les autres. On se fait dominer, on n’arrive pas à développer notre jeu ou pire… Cette mascarade correspond-t-elle  à notre niveau réel ? Flueler va vraisemblablement réussir un blanchissage. Ce n’est pas l’opportunisme de nos attaquants qui le dérangera.

Gobbi est vraiment un défenseur faible ces temps. Il est, pour l’instant, incapable de relever son jeu dans les moments difficiles. J’espère me tromper encore une fois à son sujet. Heureusement, durant ma déprime habituelle des matchs extérieurs de cette saison,  notre ninja préféré me sort de mes tristes pensées. Egalisant parfaitement d’un tir croisé ! Pourtant, je persiste à dire que le niveau est bien faible dans les rangs genevois.
Stephan est probablement la meilleure acquisition que McSorley ait jamais faite. Il maintient le score à égalité. Merci Tobi ! Park démontre encore son niveau supérieur en jouant avec toute la défense zurichoise. Dommage, il semble venu une année trop tard. C’est le moment où l’on sent que nos guerriers sont en train de prendre le dessus.
En plus d’être mauvais, notre ami Gobbi est relativement maladroit et provoque une chance de 5 contre 4 alors que Servette semblait reprendre du poil de l’aigle. Heureusement, notre ours croate fit une magistrale relance pour notre assassin silencieux coréen qui planta sans problème son sabre dans la nuque du power-play zurichois.
J’écris plus trop parce qu’on est en train de prendre cher sur la glace ! On tient toujours le score alors prions. Comme d’habitude, on se prend un joli, que dis-je, un magnifique surnombre. Mes neurones sont vraiment sur le point de me lâcher. Est-il vraiment inconcevable de ne pas se prendre ce genre de stupide pénalité ? C’est comme si vous êtes en train de draguer une magnifique blonde avec d’énormes poumons et que vous laissez échapper un monstre pet. Evitable…

Le suspense !

Comme mon voisin de la radio suisse allemande le crie, les Zurichois mettent le power-play en vitesse voll gaz. Pourtant, les Genevois tiennent bien ce début de troisième tiers. Gobbi peut enfin rentrer dans la bagarre. Il est libéré de prison. Mon ami de la radio me crie que Fribourg se fait battre. Je suis d’autant plus content et dans le match. Les Zurichois ne sont pas loin d’égaliser. Sur le contre, Randegger trouve le plastron du gardien zurichois. Deux minutes plus tard, Flueler pousse, lui-même, le puck dans son propre goal. Le tir ? Docteur House qui dévie inévitablement la rondelle envoyée par l’empereur de Corée. Poussif mais goal ! C’est mieux que les nantis de la Praille.

Power-play, triste à mourir. Mais on s’en fout, on mène. Je n’écrirais plus rien de négatif. C’est sans compter Walsky qui ne profite pas d’un trou gigantesque sur un deux contre un. Un jour, il faudra qu’on m’explique pourquoi on est allé chercher un deuxième Savary.
Bärtschi se fait voler un incroyable but ouvert par notre superman des Vernets ! Encore une fois, merci Tobi. Cadieux quant à lui tente un un contre un infructueux ! Essayez de dire cette phrase oralement ! Impossible. Ce soir, on gagne. J’en mangerais mon ordi !
C’est fait. Ce n’est pas la plus académique des victoires. On n’a pas joué à la NHL mais, au moins, on ramène trois points. Espérons le même résultat dans les montagnes grisonnes. Pas de talent mais du travail. Désormais, c’est le leitmotiv aux Vernets !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Loic Servet

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6 Commentaires

  1. Article une fois de plus lamentable. Tant qu’à chier sur une équipe, ayez messieurs, svp, l’obligeance de ne pas en parler à la 1ère pers. du pluriel comme le ferait un joueur, le coach, ou un vrai supporter !

    Si vous avez si honte de joueurs tels que Gobbi, Toms ou Pothier, allez donc voir d’autres matchs et rédigez vos torchons puants ailleurs !

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