Scandinavrants

3 matches, 9 points, 9 goals marqués, 0 encaissé… Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c’est la Nati.

Le match en deux mots

Mamma mia (ABBA).

Parce que Waterloo, ça faisait un seul mot.

L’homme du match

Robin Olsen, l’ex-gardien de la Suède. Il n’a pas supporté la remise en question de son statut de titulaire après sa boulette en Slovénie (je te conseille de la visionner, comme erreur professionnelle c’est quand même un peu l’équivalent pour un médecin de te prélever un rein alors que tu venais soigner un chalazion), et du coup il nous a permis de découvrir son successeur Johansson, qui comme son nom ne l’indique pas ressemble plus au cousin de Pirlouit qu’au fils de Johan.

Sans être impliqué sur les deux goals, le garçon nous aura quand même bien fait rire tout le match avec son look, ses placements et ses sorties tous plus improbables les uns que les autres.

La buse du match

L’arbitre Taylor, qui avait décidé d’à peu près ne rien siffler (des deux côtés) et qui finalement donne un penalty inexistant pour la Suisse peu après l’heure de jeu. On a beau avoir revu l’action sous tous les angles au ralenti, cela reste inconcevable que la VAR ait validé une faute sur la base des mêmes images que nous. L’arbitre doit avoir une bodycam secrète, je ne vois pas d’autre explication.

Le tournant du match

Le tournant d’une vie, en fait : depuis son arrivée à la tête de la Nati en 2021, c’est la première fois que Murat aligne le même onze de départ trois fois de suite. Et cela coïncide avec trois victoires.

Attends… Cela veut dire que quand tu ne fais pas des essais à la con tous les deux matches avec des Gartenmann, des Blondel et autres Duah, c’est plus facile de trouver une équipe type ? Décidément, le football est un sport surprenant (et accessoirement quand tu te débarrasses de Steffen et de Cömert, c’est fou comme ça va tout de suite mieux).

L’esthète du match

Ça fait un moment que je regarde du foot, mais ça fait longtemps que je n’avais pas vu un match aussi intense et aussi riche en situations en tout genre. Le niveau technique général était plus faible qu’attendu à ce niveau, ce qui a permis plein de passes coupées, de récupérations de balles dangereuses, de projections vers l’avant soudaines… Tout ceci couplé à un pressing et un double pressing assez intenses (physiquement les gars étaient plus au diapason que techniquement).

Ça a donné entre autre une première mi-temps avec plein de demi-occasions suisses (et un poteau) et deux immenses opportunités suédoises, dont le raté invraisemblable de Bergvall. Lui, il va dormir avec la lumière allumée ces prochains temps.

Le geste pourri du match

On savait certains supporters plus enclins que d’autres à se comporter comme des connards au stade, mais pour le coup je ne m’attendais pas à ce que le public suédois siffle l’hymne helvétique avant le match.

On va mettre ça sur le compte de leur immense frustration de supporter une équipe de pieds-bots, et se venger en prenant connaissance des réactions de la presse suédoise ce matin, compilées par IA (mes connaissances de suédois se limitent à des dialogues de films X des années 90) :

Les médias suédois ont très mal réagi à la défaite de leur équipe nationale de football contre la Suisse, exprimant colère, sarcasme et profond pessimisme quant à l’avenir du football suédois.​

Critiques sévères des journalistes

Plusieurs grands journaux suédois, tels qu’Aftonbladet, Göteborgs Posten, Dagens Nyheter, et Svenska Dagbladet, ont publié des articles particulièrement virulents, qualifiant la prestation de la Suède de « désastre historique », une « trahison » envers les supporters et une « vaste blague ». Les choix du sélectionneur Jon Dahl Tomasson sont pointés du doigt, notamment son système offensif jugé naïf et suicidaire.​

Colère contre le staff et le management

La crise est accentuée par le départ soudain du gardien Robin Olsen, qui estime avoir été maltraité et manipulé par le sélectionneur. Cette tension interne est largement relayée par les médias, qui soulignent la fracture entre certains joueurs et le management de l’équipe.​

Sentiment d’humiliation nationale

Le ton général est celui du désespoir et de la honte : de nombreux éditorialistes estiment que les chances de qualification pour les grandes compétitions internationales sont désormais « envolées » et dénoncent le manque de cohérence et de discipline de la sélection suédoise. On parle aussi d’une ambiance nationale « comme à un enterrement », tant la défaite est perçue comme un fiasco retentissant face à une équipe suisse jugée accessible.​

Réaction émotionnelle et appel au changement

Certains médias appellent à un changement radical, que ce soit au niveau du staff technique ou concernant l’attitude des joueurs, espérant une prise de conscience pour sortir de cette période jugée « historiquement noire » pour le football suédois.​

En résumé, la presse suédoise est unanime : la défaite contre la Suisse est vécue comme une humiliation majeure et un tournant négatif, incitant une remise en question profonde au sein du football suédois.

À faire pleurer un oignon.

Le chiffre à la con

58% de possession de balle

7 tirs au but à 1

9 corners à 4

477 passes réussies contre 308

Toutes les stats indiquent la maîtrise de la Nati sur ce match

L’anecdote

Au sortir de la branlée que la Nati avait infligée au Kosovo et à mon petit chouchou Leon Avdullahu, je disais que la Suède était tellement notre bête noire dans tous les sports qu’elle serait capable de nous battre au lancer de la pierre d’Unspunnen. Espérons que cette victoire inaugure une décennie durant laquelle on les battra au hockey sur glace, au ski de fond et dans la commercialisation de meubles en carton.

Si le match avait été un film

Murat Yakin n’était pas disponible pour cette reconstitution du match, du coup j’ai demandé à Clint Eastwood de jouer son rôle.

(« Le Maître de Guerre » – 1986)

La minute Léonard Thurre

Beaucoup de petites blagues et de tentatives de jeux de mots plus ou moins réussies, témoins d’une bonne ambiance entre nos deux commentateurs. À noter juste avant l’entrée de Manzambi cet état des lieux clinique de Lemos : « Ça se passe assez bien pour Manzambi en club, il a failli marquer un but et s’est fait expulser. »

La rétrospective du prochain match

Après en avoir passé 4 contre le Kosovo, puis 3 contre la Slovénie, puis 2 en Suède, tu le sens venir le petit 0-1 qui nous qualifie à Ljubljana ?

A propos Yves Martin 259 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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