Ich bin ein Verlierer

La saison de ski alpin est terminée. Nombreux sont les grands gagnants de l’hiver. Seul est le grand perdant. Son nom : Benjamin Raich. Sa nationalité : autrichienne. La conséquence de sa défaillance : radieuse pour le monde du ski, tant le bénéficiaire de sa défaite, Aksel Lund Svindal, est un champion autrement plus éclatant.

Cela se passait à Are, en Suède, site des finales de la Coupe du monde. Raich y finit l’hiver en trombe, 4e du super-G et vainqueur du géant. Raich finit en trombe, dernière course exceptée. Il s’agit d’un slalom. La discipline de Raich (champion du monde et olympique, 14 succès dans cette épreuve), pas celle de Svindal (0 point cet hiver).Au classement général, Raich n’accuse que 2 points de retard sur Svindal. On sait que le Norvégien ne marquera pas de points lors de cette course. Et on sait qu’il suffira à l’Autrichien d’accrocher un top 15 (sur 28 coureurs au départ) pour rafler la mise. Autant dire que c’est fait à 99%. Mais pas à 100%. Raich doit arriver en bas. Or Raich n’arrivera jamais en bas. Il enfourche. Il perd tout. Il laisse le titre à Svindal.
Ce n’est pas la première fois que Raich craque. Cela avait été le cas, par exemple, lors des finales de Lenzerheide en 2007. Ce même Svindal avait coiffé ce même Raich d’un même écart minime (13 points) pour ce même grand globe de cristal.

Craquer n’a rien de honteux. Cela fait partie du sport, et du ski alpin plus particulièrement. Mais il faut savoir rebondir. A Are ce week-end, Didier Cuche et Jean-Baptiste Grange, eux, y sont parvenus. Le Suisse et le Français avaient foiré lors des finales de Bormio en 2008. Mais pas cette année : globe de géant pour Cuche, de slalom pour Grange.
Reste que question revanche sur le destin, personne n’a égalé Svindal. Le Norvégien avait achevé l’hiver dernier inconscient et en sang après un crash à Beaver Creek. Douze mois après cette chute, qui aurait pu lui coûter la vie, il conjurait le sort et gagnait à Beaver Creek. Seize mois après, il est à nouveau sacré meilleur skieur de la saison.
Rien à voir du côté de Raich. Le bonhomme est un modèle de platitude. Cela vaut pour son caractère. Et pour son C.V. de skieur : toujours là, toujours placé, toujours épargné par les coups durs, mais jamais étincelant. La carrière de Svindal, Cuche ou Grange est déjà tout un roman. Pas celle de Raich.

Écrit par Alex DeLarge

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5 Commentaires

  1. « son C.V. de skieur : toujours là, toujours placé, toujours épargné par les coups durs, mais jamais étincelant »
    pour un skieur jamais étincelant c’est plutôt pas mal d’avoir 34 victoires en coupes du monde, plus de 100 podiums, 8 globes de cristales, 2 médailles d’or olympique et 3 titres mondiaux…
    Alors j suis tout à fait d’accord avec JP

  2. Assez d’accord avec les 3 intervenants ci-dessus. Alex Delarge, on ne sait pour quelle raison a décidé de tirer a boulets rouges sur Beni Raich dont le palmarès est pourtant remarquable. Et sur quoi s’appuie-t-il pour décreter qu’il est un modèle de platitude au niveau du caractère ? Moi, je retiens plutôt qu’il est un modèle de fair-play, ayant chaleureusement félicité Svindal qui venait de lui coiffer le Globe du Général pour…2 points. Champion, Raich !

    Allez, M. Delarge, la saison de ski est finie, vous pouvez retourner hiberner, comme le suggère votre présentation dans « Qui sommes-nous » et on se réjouit de vous retrouver en pleine forme et beaucoup plus inspiré la saison prochaine ! 😉

  3. Benjamin Raich est vraiment un mec très sympa et fair-play; donc je pense que il faut considérer l’article comme étant ironique…;-)

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