Le Real Lego de Madrid

Une nouvelle fois, le Real Madrid a échoué en huitième de finale de la Ligue des Champions… Pour le club le plus titré dans la compétition, ça fait tache. Une révolution de palais devrait (enfin) se (re)produire. Avec Zidane dans le coup cette fois ? Et pendant ce temps-là, en Italie…

Le club merengue n’est pas une équipe. Seulement une espèce d’amas de joueurs de talent mis les uns à côté des autres. Et encore, s’ils avaient pu éviter d’empiler des éléments qui présentent tous un format similaire… Parce qu’il n’y a rien à redire, Sneijder, Van der Vaart et Robben, ça fait rêver. Mais les trois en même temps, je ne comprends pas tout bien l’utilité.Et en plus, quelle bonne gestion globale ! Engager Diarra, Huntelaar et Faubert en hiver, c’est sympa – enfin ça montre quand même que le contingent était limité auparavant -, mais faire un feuilleton homérique de la qualification en Ligue des Champions de «Lass’» aux dépens du Néerlandais durant tout le mois de janvier parce qu’un seul joueur pouvait être intégré à la liste des qualifiés en LDC, tout ça pour se faire exploser deux matches plus tard par une équipe qui sortait d’une défaite à Middlesbrough (2-0)… Et je vais soigneusement éviter le «cas» de Faubert, parce que là on vire dans le grotesque.
Bref, le Real va (encore) tout changer à l’intersaison. Le Président par intérim, qui a remplacé le Président fraudeur, va être remplacé par un ancien Président… On fait du neuf avec du vieux et pour y ajouter une nouvelle touche «vintage», on met la cerise Zidane sur le gros gâteau pour faire bien. Qui s’en réjouit ? Ben le Barça pardi. Et même Numancia, tiens.

Mais ils sont où les Italiens ?

A l’instar de la disparition précoce du Real, les clubs italiens n’ont une nouvelle fois pas fait long feu en C1. En plus de la malédiction des équipes transalpines face aux formations de Premier League, s’est ajoutée cette année le camouflet enregistré par le Milan AC en Coupe de l’UEFA.
José Mourinho avait été engagé pour faire briller l’Inter au niveau continental… Même face à son meilleur ennemi Alex Ferguson, le Portugais n’a pas trouvé comment faire gagner des Nerazzurri qui survolent pourtant leur championnat.
A la Juventus, Claudio Ranieri rêvait de se venger de Roman Abramovitch qui l’avait mis à la porte contre l’avis du public (qui n’avait toutefois pas pu voter par sms). Pas de bol pour les Turinois, c’était le mois de l’année durant lequel Didier Drogba n’était pas blessé et pile les deux semaines pendant lesquelles Nicolas Anelka ne boudait pas.
Pour la Roma, c’est différent. Parce qu’elle est tombée face à une équipe qui n’avait plus que ça pour briller cette saison. Et encore, c’est passé à un cheveu. Enfin, un cheveu de rasta qui se lave les tifs avec du miel quand on voit à quelle altitude a fini le penalty de Tonetto. Les Romains auraient pu vaincre le signe indien, mais on retrouvera encore une fois quatre clubs anglais en quart de finale de la compétition. Super… Pendant ce temps-là, on a encore trois clubs ukrainiens engagés en Coupe de l’UEFA… Comment ça, ça ne vous fait pas rêver ?

Lyon y croyait… un peu

Du côté de Lyon, ils y croyaient dur comme fer. Enfin, ils voulaient qu’on croit qu’ils y croyaient, vous suivez ? Non, ce Barça-là n’était pas invincible ! Mais après trente minutes de haut-vol à Gerland où ils auraient dû mener tranquille 3-0, les Rhodaniens se sont effondrés et ont été ridiculisés au match retour. Les Blaugrana sont bien vite redevenus des monstres après un petit mois de doute.
Du coup, Jean-Rodolphe Aulas a bien raison de s’accrocher à son affreux trophée de L1 et a eu beau jeu de ressortir son couplet de victime des institutions françaises. Si tout n’est pas faux sur le fond, il faut avouer que cet OL-là ne dégage plus l’impressionnante sérénité des années précédentes. Comme pour les équipes de l’Est, heureusement qu’il y a la C3 pour que les clubs français puissent espérer passer des tours jusqu’en avril.