Retour vers le futur

Fribourg Gottéron s’est incliné lors du premier match de sa demi-finale de LNA face à Davos 4-1. Certes, ce revers n’a rien de rédhibitoire pour les Dragons qui, finalement, n’ont toujours besoin que d’une seule victoire en terres grisonnes pour prendre l’avantage de la glace. Plus que cette défaite, c’est principalement le passif historique qui inquiète. En effet, depuis l’introduction des play-off, Fribourg n’a jamais remporté une demi-finale après avoir avoir courbé l’échine lors du premier acte.

Ainsi, Fribourg Gottéron est déjà condamné à perdre cette demi-finale face à Davos. En effet, un tel passif historique ne se balaye pas en trois coups de cuillère à pot. Pour éviter l’issue fatale qui l’attend, Serge McFly a décidé de prendre le taureau par les cornes en faisant appel à Doc Vipret : «Doc, il faut absolument que je revienne en 1995 afin de changer le cours de l’histoire.» En 1995 ? En effet, comme Law et Meunier étaient présents en 2008 et comme Arno Del Curto et cinq joueurs (dont Jeannin pour Davos) étaient déjà là en 1998, impossible d’influer sur ces deux demi-finales en questions. Le Zoug de 1995 par contre n’a plus aucun élément en commun avec 2009. «Nom de Zeus, s’exclama Doc Vipret. Mais j’imagine que tu connais sans doute les risques d’un tel voyage…»

Continuum espace-temps

Une fois les détails techniques réglés, Doc Vipret a présenté la machine à voyager dans le temps à Serge McFly et le Québecois s’est mis au volant. «Mais attention Serge, prévint Doc Vipret. N’influe que sur le score du premier match entre Zoug et Fribourg Gottéron et rien d’autre !» Faisant mine de ne pas écouter, Serge McFly l’ignora. «Si par mégarde tu modifies d’autres choses, cela pourra avoir de graves conséquences à long terme sur le championnat et le continuum espace-temps de tout le hockey risque de s’en trouver bouleversé. En évitant la relégation de Bienne cette année-là, tu pourrais créer une puissance du championnat d’aujourd’hui et causer ainsi la relégation de Gottéron. A ton retour, ton club pourrait même avoir disparu à jamais… Plus que notre relégation, le maintien de Bienne, personne n’en voulait, déjà à cette époque !» Mais, conscient des dangers, Serge McFly, qui n’est décidément pas une mauviette, partit sans crainte. Un titre à Fribourg en vaut sans doute la peine !
Aussi tôt débarqué en 1995, Serge McFly prit la route de Zoug et du Herti plus précisément. Après avoir battu Davos 3-2 en quart de finale, Fribourg Gottéron s’est rendu en Suisse centrale pour entamer sa demi-finale. Aux abords de la (déjà) vétuste patinoire zougoise, Serge McFly s’est faufilé dans le vestiaire de Zoug et lima consciencieusement le patin du gardien Patrick Schöpf. A quelques millimètres de craquer, la lame tenait bon pour permettre au dernier rempart de débuter la rencontre. Surpris dans son entreprise par Fausto Mazzoleni (salut l’artiste), il l’embobina de fort belle manière : «Je suis le nouveau chef matériel du club et Patrick m’a demandé de m’occuper de ses patins.»

Bykov et Khomutov font merveille

Le match démarra et, comme d’habitude, la virtuosité de Bykov et Khomutov faisait des merveilles. En face, les Zougois restaient dans le match grâce notamment à l’inusable Ken Yaremchuck. A quelques minutes de la fin du match, comme prévu, le patin de Schöpf se casse et Slava Bykov put marquer le 5-4 décisif dans une cage déserte. Victorieux de cette première manche, les Fribourgeois se sont ensuite inclinés trois face à ces Zougois qui ont ensuite échoué en finale des play-off. Objectif atteint, Serge McFly peut revenir en 2009… Aussitôt dit, aussitôt fait. «Alors Serge, tu y es parvenu ?», questionna Doc Vipret dès le retour du héros de Saint-Léonard ? «Facile, lâcha-t-il fièrement. Nous avons changé le cours de l’histoire et Fribourg Gottéron a aujourd’hui une chance de battre Davos en demi-finale. J’ai veillé à ne rien changer par rapport à la relégation de Bienne, comme je te l’avais promis. A l’époque, ils avaient déjà pas l’air bien malins, d’ailleurs…»
A son retour dans le vestiaire, Serge McFly raconta son aventure aux joueurs et particulièrement à Laurent Meunier qui semblait être le seul à le croire. Le Français n’a pas connu les années 90 du championnat de Suisse et questionna son entraîneur : «Hé Serge, peux-tu m’expliquer pourquoi le Servette de Genève n’était pas là à cette époque ?» Conscient des lacunes du numéro 9 en histoire helvétique, le Québecois racontait : «Durant mon voyage, Genève-Servette venait d’être promu en LNB et jouait devant des gradins vides face à Grasshopper en quart de finale des play-off avec une moyenne d’environ 250 spectateurs par match.» Dubitatif, Monsieur trois poumons coupait son entraîneur : «Coach ! Quand j’étais aux Vernets, toutes les personnes que j’ai côtoyées parlaient de cette époque, à les écouter, la patinoire était bondée à chaque match…» Serge McFly s’est contenté de sourire et s’est remis à travailler sur la stratégie en vue du match numéro deux avec la ferme intention de s’imposer.

Davos – Fribourg Gottéron 4-1 (2-1 1-0 1-0)

Vaillant Arena, 5799 spectateurs.
Arbitres : MM. Kurmann, Stricker; Wirth et Wehrli.

Buts : 5e Bykov (Plüss, Birbaum) 0-1, 14e Blatter (R. von Arx) 1-1, 16e Jinman (Daigle, Marha) 2-1, 35e R. von Arx (Riesen, Guggisberg/5 c 4) 3-1, 52e Riesen (R. von Arx, Rizzi/5 c 4) 4-1.

Davos : Genoni; Blatter, Forster; Gianola, Grossmann; J. von Arx, Furrer; Gerber; Riesen, R. von Arx, Taticek; Jinman, Marha, Daigle; Guggisberg, Rizzi, Ambühl; Niederreiter, Bürgler, D. Wieser; M. Wieser. Entraîneur: Del Curto.

FR Gottéron : Caron; M. Abplanalp, Reist; Seydoux, Collenberg; Heins, Birbaum; Snell, Ngoy; Neuenschwander, Meunier, Vauclair; Law, Jeannin, Knoepfli; Sprunger, Bykov, Plüss; Lauper, Montandon, Wirz. Entraîneur: Pelletier.

Notes : Davos sans Stoop (blessé), Sykora (malade) ni Leblanc (surnuméraire); FR Gottéron sans Botter (blessé), Mowers, Chouinard ni S. Abplanalp (surnuméraires). Temps-mort demandé par Davos (12’56). Tir sur le poteau: Riesen (24e).

Pénalités : 4 x 2′ contre Davos, 5 x 2′ + pénalité de match (Heins/60e) contre FR Gottéron.

Écrit par George Baudry

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24 Commentaires

  1. Qué Pasa Jean-Roger & McFly ?
    La prose de Baudry est marrante.
    Vous pouvez ne pas aimer, mais évitez la vulgarité svp, surtout Jean-Roger, t’a pas de style ou quoi ?
    Et si CR vous ennuie, n’y vennez pas et de grâce, laissez vos insultes
    scato dans vos calebards.
    On est ici pour rigoler vingt diou.
    Thanks

    Olivier

  2. De nouveau, le fantastique Fribourg et des pics seulement contre Geneve et Bienne…

    Et puis bon, côté humour, on a connu mieux. On n’a pas tous 12 ans sur ce site.

  3. Je pense que si George Baudry fait de l’humour négative uniquement contre Bienne et Genève, c’est parce que ce sont les deux clubs dont les supperters se vexent le plus facilement 🙂 et on voit que ca marche très bien

  4. Excellent article. Et si jamais Gottéron venait à éliminer Davos, on pourra dire que le voyage dans le passé de McFly aura été couronné de succès 🙂

    Let’s go boys. Vous pouvez le faire.

    Et Georges, continue comme ça, c’est un régal.

  5. Non mais bon, on sait tous qu’un supporter, qu’il soit pour HCFG, GS ou HC Biou ne peut être objectif! Alors laissez notre ami Baudry faire ses articles et allez lacher votre venin ailleurs les frustrés de Bienne et Genève!

  6. @Jerome…c’est pas lui le frustré! C’est pas de sa faute si la LNA va trop vite pour vous! Bienne c’est une équipe bout de bois, tu veux quoi de plus! Et je vais répéter ce qui est dit 250X par jour sur les forum…SI TU ES PAS CAPABLE D’ACCEPTER LES CRITIQUES, LES PAROLES ACERBES, LES COMMENTAIRES PAS OBJECTIFS, CASSE TOI ET VA LIRE LE QUOTIDIEN BIENNOIS

  7. Le problème avec Baudruche c’est que dans tout ses articles il critique Bienne, c’est rigolo 2-3 fois… mais tout le temps c’est pompant! Ca serait d’autant plus rigolo s’il saurait faire de l’autocritique avec son équipe de Gottéron… mais non, gottéron c’est toujours la meilleurs équipe… Donc oui Baudruche est un de ses petits Romands frustrés « bien-pensant » qui croie que la Romandie s’arretent vers Yverdon… Enfin Fribourg pour lui…

  8. Jolie article ! Je me suis vraiment bien marré !

    Dommage que certains viennent lire les article de carton rouge mais ne comprennent pas le deuxième degré …

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