Devant une affluence record de 17 306 personnes pour ce match amical, la Suisse a vite été réduite (national) à défendre contre l’Allemagne. Après 40 minutes prometteuses, la Nati s’est rappelée que c’était le Black Friday et a décidé d’offrir un rabais de 100 % sur toutes les occasions des Allemandes, qui n’étaient pas venues pour boire un vin chaud au marché de Noël de la Hauptbahnhof. Certes, la Suisse comptait six absentes de talent (Bachmann, Luyet, Wälti, Bühler, Reuteler et Pilgrim), mais c’était l’occasion pour le reste de l’équipe de se montrer à 7 mois de l’Euro. Heureusement, les joueuses vont pouvoir se remettre rapidement de leurs émotions en écoutant les commentaires de la deuxième mi-temps sur la RTS, désormais pris en charge par la LAMal comme médicament contre la dépression !
Le match en deux mots
Naomi, reviens !
Après la magnifique prestation de Naomi « cassage de lucarne » Luyet lors du dernier match contre la France, la défense allemande tremblait avant cette rencontre en chantant la chanson suivante :
Promenons-nous dans la surface,
Pendant que Luyet n’y est pas.
Si elle y était
Elle nous casserait la lucarne,
Mais comme elle n’y est pas,
Elle nous mangera pas.
Luyet, tu ? Que fais-tu ? M’entends-tu ?
Mais notre perle nationale a malheureusement dû déclarer forfait sur blessure, ce qui nous a laissés avec Alisha « contrôle de balle sur 10 m » Lehmann pour seul atout offensif en première mi-temps. C’était mal barré !
La femme du match
Pia-Sophie Wolter, qui s’est empressée de défendre la liberté dans la surface suisse. Cette défaite, c’est la faute à Wolter !
Mention honorable à Lea Schüller, qui a fait ses devoirs et a renvoyé la défense à ses études en marquant deux buts, dont un à la 91e d’une tête où elle a chu dans l’air.
Doublé également pour Laura Freigang, qui s’est effectivement déplacée librement dans la défense.
La chienne du match
La mascotte Maddli, dévoilée ce vendredi !
Notre comique de répétition étant encore en deuil suite à la retraite internationale d’Alexandra Popp, l’annonce de la mascotte nous permet heureusement de rebondir rapidement. En espérant que Bühl et Gwinn restent encore longtemps en sélection allemande.
Maddli est nommée en hommage à Madeleine Boll, pionnière du football féminin en Suisse.
La buse du match
Pas d’autre choix que de nommer le duo aux commentaires Fred Scola/Sandy Maendly pour l’ensemble de son œuvre (voir plus loin pour les perles). Sérieusement, je propose que la prochaine fois la RTS mette les deux policiers haut-valaisans de Tschugger ou un duo cajun de Louisiane, ce sera pas moins faux grammaticalement !
Écoutez du haut-valaisan à vos risques et périls… Très efficace si vous voulez saigner des oreilles et faire fondre ce bouchon de cérumen qui vous embête depuis longtemps !
Le tournant du match
Suite à l’entrée de Gräwe, le défense suisse n’a pas fait de zèle et les joueuses sont restées comme des piquets.
Voici en exclusivité la vision de la surface suisse par les attaquantes allemandes…
L’aVARie qui a failli couler le match
Alors que je commençais comme d’hab’ à m’énerver tout seul de la double programmation foireuse de la RTS, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je réalisai qu’il s’agissait d’un match de handball féminin dans un Euro qui se déroule… en Suisse !
D’ailleurs, tout est bien qui finit bien, l’avant-match a eu lieu à l’heure !
Heureusement pour les fans, la programmation de mardi est beaucoup plus claire…
Le chiffre à la con
Elf.
Encore la RTS à l’honneur, qui parle de « Mannschaft » dans son article alors que la fédération allemande a renoncé à utiliser ce nom depuis trois ans.
Si l’on en croit Der Spiegel, le terme approprié est désormais die DFB-Elf.
L’anecdote
Carton-Rouge a reçu son cadeau de Noël en avance avec l’entrée d’Alara Şehitler.
Si le match était un liquide
Un Glühwein : comme la Nati, tu sais que c’est pas du Château Margaux mais tu bois quand même et ça affaiblit ta défense (immunitaire).
Et sinon dans les tribunes ?
Nouveau record d’affluence avec 17 306 personnes ! Avec 1500 supporters supplémentaires par match tous les mois, faudra pas venir pleurer quand le football féminin sera devenu monstre cool en Suisse et que vous aurez raté le train en marche…
La minute Sandy Maendly
Je pense qu’il faudrait un livre en trois tomes pour compiler toutes les perles que les duos Fred Scola/Sandy Maendly et Stefan Renna/Camille Surdez nous ont lâchées à mesure que le match empirait. Le must : chacun se lance dans des phrases sans même savoir eux-mêmes comment ils vont la finir, nous faisant suer à grosses gouttes devant ce numéro de haute voltige !
Après un début de match sérieux avec des petits traits d’humour genre « Ça faisait un quart d’heure qu’on n’avait pas vu la gardienne allemande en gros plan », le duo s’est ensuite mis au diapason du niveau de la Nati pour couler lentement mais sûrement et enchaîner les étoiles filantes pour notre plus grand divertissement.
Honnêtement, je n’aurais pas été surpris de voir en titre du Matin en me levant : « Ivres, ils commentent la Nati en direct ».
Florilège :
Fred Scola
« La marche était beaucoup trop forte. »
« La parade… l’arrêt, même ! »
« Sur les doigts d’une demi-main »
« En leur sein en leur centre »
« Pour les denières minutes », à la 65e !!!
« Pour poursuivre la paraphrase… » euh, la métaphore non, Fred ?
Sandy Maendly
« Il a Wück juste » (nom du coach allemand)
« prend comme on dit l’eau dans le jargon »
Stefan Renna
« Ça s’est enchaîné ensuite par la suite »
« Merci à Marinka, qui m’a évité d’avoir des yeux de Kung-Fu Panda ! »
La rétrospective des prochains matches
Angleterre-Suisse mardi à 20h45, après un Angleterre-États-Unis suivi par 78 346 personnes (vous avez bien lu !) à Wembley le samedi, un match qui sera bien sûr couvert par Raphaël de Carton-Rouge. Ne ratez pas l’article pour savoir si les joueuses anglaises auront été Maddli in love or in anger with the Swiss defence !
Crédits photographiques :
Photo de Maximalfocus sur Unsplash
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