La panique, je te dis !

Là, ça commence à puer, les gars. Je n’avais pas envie du tout de retourner à Bienne jeudi, mais il va bien falloir. Avec pour seule mission d’éviter de voir les Seelandais revenir de 0-3 à 3-3. Ein Sieg muss her. Peu importe le score, peu importe la manière.

Certes, le momentum est actuellement chez les autres et la situation est moins rose que lorsque nous menions tranquillement trois victoires à zéro, mais de là à paniquer comme c’est le cas de beaucoup par chez nous, il y a un pas. Traiter nos propres joueurs de «tricheurs qui ne mouillent pas le maillot» ou je ne sais quoi, dans la situation actuelle, ça me fait sourire. Merci au Matin et au Blick d’avoir inculqué (©LHC) depuis des années à tous, public et médias, le réflexe du jugement définitif après chaque match, quitte à éructer péremptoirement exactement le contraire de ce que l’on déblatérait la semaine précédente.


Une patinoire de St-Léonard sens dessus dessous !

Un réflexe si bien ancré chez la majorité de nos spectateurs que j’ai ressenti un fort besoin de gerber mardi soir à St-Léonard. Qu’on entende les mouches voler pendant les trois quarts du match, sous prétexte que Bienne mène 0-2, à l’extrême limite je veux bien. Mais tu m’aurais dit en 2006 qu’il y aurait un jour des sifflets dirigés contre nos joueurs pendant un cinquième match de play-off à domicile, dans une série que l’on mène 3-1, je t’aurais amené à Marsens dans la seconde. Je préfère ne pas parler de la vitesse à laquelle la Patinoire s’est vidée après le goal biennois dans le but vide. A la fin de la saison régulière, j’imaginais que tout le kop en avait gardé sous la semelle pendant 50 journées pour mieux exploser en play-off, j’avais faux sur toute la ligne. Ces messieurs-dames se préservent pour la finale, leurs cordes vocales sont trop dommages pour être utilisées avant. Et puis, au prix où on paie notre abo, hein !
Nous ne passerons donc pas ce quart bilingue en sifflotant. Et je préfère ne pas imaginer ce qu’impliquerait un septième match après avoir manqué trois occasions de qualification. Nous n’en sommes heureusement pas encore là et les gars seraient bien inspirés de mettre sans attendre un terme à la saison biennoise.

Cholololo (par Ludwig Seeländer Diebstahler)

Ça fait longtemps que je sais que je voudrais pas être Fribourgeois, encore moins supporter de Gottéron. Quelques années d’apprentissage là-bas m’ont fait vacciner contre cette idée farfelue que je n’ai d’ailleurs jamais eue. Mais c’est encore plus flagrant depuis la fin de cette cinquième rencontre. Hoi hoi hoi ça doit faire mal quand même. A lire Hilde c’est bien le cas, mais moi je peux pas vraiment juger. Au EHC Biel, le statut de favori affrontant un miraculé, on connaît pas. Pas encore. Alors on a beaucoup de la compassion pour nos amis les «autres bilingues», mais franchement qu’est-ce que c’est bon !
C’est juste trop la classe. En jouant genre quatre minutes trente de toute la partie, et encore, réparties sur les trois tiers, Biou s’est offert une ronde de plus. Juste en laissant ses hôtes faire ce qu’ils savent visiblement faire le mieux, tourner en rond. Ce faisant et selon une source régulièrement très bien informée, c’est carrément le budget de la saison qui s’équilibre. Et ça à Bienne, ça compte. Enfin c’est vrai que ce ne sont peut-être plus que des lointains et très diffus souvenirs pour les gens de la BCF Arena pour qui la trésorerie n’est plus vraiment une source d’angoisse, mais il n’y a encore pas si longtemps le HCFG jouait à St-Léonard et les hivers étaient régulièrement ponctués d’opérations Sauvez Gottéron.

Merci Reto’s

Les Reto. D’abord le Steinmann, juge inique de son état qui a décidé du quatuor d’étrangers biennois à la place de Schläpfer en n’alourdissant pas la déjà scandaleuse suspension super-hyper-cali-fragilistique-provisoire du deuxième étranger connu pour 2013-2014 Ryan MacMurchy tout en interdisant de jeu l’autre imprononçable de l’étape pour des faits tout aussi grand-gignolesques. Celui qui a joué a donc ouvert le score et donc prouvé par un à zéro que sans cette grotesque punition tout pourrait être différent dans cette série. Puis le Berra, qui n’en finit plus de disputer son dernier match pour Biou. Qui n’en finit plus de réduire à néant ce que les étoiles de Kossmann se tricotent comme chances. Quand elles ne les mettent pas toutes seules sur ses poteaux ou carrément aux fraises évidemment.
Vous faites quoi samedi ? Parce que parti comme c’est, ils seraient même foutus d’en avoir un septième les bras-cassés du Seeland. Et déjà rien que se permettre de l’envisager, c’est juste trop bon ! Alors on récupère ce qu’on a de valide, on bricole deux lignes potables avec ça et tout le monde au Stade de Glace jeudi. Et tant pis pour Gibbs. Aues geili sieche !

Photos H. Blatter et Pascal Muller, coypright www.mediasports.ch

FR-Gottéron – Bienne 1-3 (0-2 0-0 1-1)

St-Léonard, 6700 spectateurs (guichets fermés).
Arbitres : MM. Eichmann/Stricker ; Arm/Küng.
Buts : 2e MacMurchy (Pouliot/5c4) 0-1. 2e M.Wieser (Do.Meier) 0-2. 49e Sprunger (Bykov) 1-2. 60e Kellenberger 1-3 (but vide).
Pénalités : 4 x 2′ contre FR-Gottéron ; 8 x 2′ contre Bienne.
FR-Gottéron : B.Conz; Ngoy, Birbaum; Kwiatkowski, M.Abplanalp; Heins, Schilt; Loeffel; Mauldin, Dubé, Gamache; Hasani, Jeannin, Knoepfli; Lauper, Botter, T.Vauclair; Sprunger, Bykov, B.Plüss.
Bienne : Berra; Untersander, Huguenin; Do.Meier, Campoli; Grieder, Gossweiler; Rouiller; M.Ulmer, Peter, Neininger; S.Sutter, Gloor, Wetzel; N.Ehlers, Pouliot, Beaudoin; M.Wieser, Kellenberger, MacMurchy; Füglister.
Notes : FR-Gottéron sans L.Gerber (blessé) ni Sushinski (étranger surnuméraire) ; Bienne sans Tschantré, G.Haas, D.Trutmann, Ehrensperger, Spylo, Wellinger, Kparghai (blessés) ni Micflikier (suspendu).

Écrit par Hilde Blatter (1re partie) et Ludwig Seeländer Diebstahler (2e partie)

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5 Commentaires

  1. On y sera au Stade de Glace ce jeudi, peut-être mué en cour des miracles, protégée par le dieu des décimés…

    Enfin qui vivra verra et vive les incertitudes lois du sport.

    Le suspense à son paroxysme usant les nerfs et la fleur de peau en chaire de poule. On apprécie…

  2. Il manque 8 titulaires indiscutables à Bienne et les Dzos souhaitent encore que Mic et Mac ne puissent jouer la septième rencontre.

    Faut bien ça pour devenir Champion suisse…

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