Période IX : 4 – 10 mars 2013

Ça fait tout bizarre : Cristiano Ronaldo décroche la palme de cette période IX et monte sur la première marche d’un podium complété par le classique Gareth Bale ee le jeune Julian Draxler. Côté sédunois, l’honneur est sauf avec la présence de Ndjeng dans les flops.

Tops

1. Cristiano Ronaldo (Real Madrid) +25 points
Impressionnant lors de la victoire des Merengue à Old Trafford dans un contexte pourtant particulier et difficile pour lui, CR7 a été de nouveau décisif en Galice dimanche en inscrivant les deux buts de son équipe face au Celta Vigo. Si le Real va mieux et qu’il reste en course pour gagner un grand titre cette saison, c’est surtout grâce au talent de son attaquant portugais. En tout cas bien plus que grâce aux frasques de son attaquant racaille des cités.
2. Gareth Bale (Tottenham) +20 points
Malgré une défaite difficile à avaler en championnat du côté d’Anfield Road ce dimanche, les Spurs restent bien placés pour accrocher une place en Ligue des Champions la saison prochaine et pourraient bien décrocher aussi une victoire en Europa League dans quelques semaines. En effet, emmenés par un Gareth Bale des grands soirs, les pensionnaires de White Hart Lane ont atomisé un Inter Milan à la ramasse. Le gallois est en pleine bourre et quand il ne marque pas, il fait marquer ses coéquipiers.
3. Julian Draxler (Schalke 04) +15 points
Si mon éminent collègue Julien Mouquin a du passer un week-end cauchemardesque compte tenu de la défaite du BVB lors du Revierderby face à Schalke, la cause principale en est sans doute le jeune prodige des Knappen Julian Draxler. En effet, à l’occasion du 100e match de sa carrière en 1.Bundesliga, un record pour un joueur de 19 ans à peine, il a ébloui ce choc au sommet de sa classe et renvoyé les Schwarz-Gelben à leurs études et à leurs rêves de Ligue des Champions. Car avec 20 points de retard sur le Bayern, les rêves farfelus de titre national des supporters les plus optimistes sont désormais aussi probables que ceux de Majid Pyshiar de marcher sur l’Europe.

Gardiens

1. Diego Lopez Rodriguez (Real Madrid) +12 points
Alors qu’on pouvait douter des capacités lors d’une affiche aussi prestigieuse qu’in ManU-Real en quarts de finale de Ligue des Champions de la doublure d’Iker Casillas, blessé, le Galicien a fait plus que tenir la baraque en étant tout simplement impressionnant. Très sûr, auteur de nombreux arrêts, il aura fait le désespoir des attaquants mancuniens et permis aux Madrilènes de passer l’épaule. A 31 ans, sa carrière pourrait désormais enfin réellement décoller.
2. Salvatore Sirigu (PSG) +8 points
Lorsque la machine à fric qatarie péclote, le gardien sarde du PSG parvient à maintenir l’équipe à flot. Sans être brillante, loin s’en faut, l’équipe parisienne s’est, cette semaine, qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des Champions et a creusé un écart peut être rédhibitoire en championnat sur ses deux poursuivants directs. Toujours vigilant, sûr dans ses interventions sans être particulièrement spectaculaire, il semble de surcroît parfaitement intégré dans cette équipe et il s’avère être un excellent motivateur pour ses coéquipiers parfois peu concernés par les événements du moment.
3. Joao Barroca (Servette) +4 points
A défaut de pouvoir encore envisager le maintien en Super League, les Grenat ont au moins, en récoltant le point du match nul sur la pelouse du FC Lucerne, leur concurrent le plus direct à l’heure actuelle, le droit d’y croire et de reste dans la course. Et si les gueules élastiques sont rentrées de Suisse centrale avec ce point dans leur escarcelle, ils le doivent en grande partie à l’extraordinaire prestation de leur portier qui a dégoûté les attaquants lucernois en réalisant au moins une dizaine de parades décisives.

Défenseurs

1. Jan Vertonghen (Tottenham) + 12 points
Pour un défenseur central, marquer un but contre l’Inter et deux contre Liverpool en 4 jours, n’est pas chose courante. Le belge semble vraiment à l’aise et, à l’image de bon nombre de ses coéquipiers, surfe sur la vague des bonnes performances. Une bonne dose de confiance avant les prochaines échéances capitales des Spurs tant en championnat que sur le plan continental et un bon signe pour des Diables Rouges en pleine tentative de renouer avec les exploits de son glorieux passé.
2. Jérôme Boateng (Bayern Munich) +8 points
Si le Bayern a eu chaud ce week-end domicile en ne s’imposant que sur le fil face au Fortuna Düsseldorf et en encaissant 20% des buts concédés en championnat depuis le début de la saison, son défenseur central Jérôme Boateng a surgit de nulle part à la 86ème minute pour propulser de la tête le ballon dans les filets du brillant Giefer. Avec 20 points d’avance sur leur dauphin, on ne voit pas comment les Rekordmeister pourraient ne pas rajouter une ligne à leur palmarès déjà fort bien fourni.

3. Ibrahim Tall (Lausanne-Sports) +4 points
Absent depuis la reprise, le défenseur franco-sénégalais a repris du service contre GC le week-end passé pour un 0-0 plein d’espoir. A nouveau titulaire à Tourbillon dimanche, il a grandement contribué à la victoire lausannoise et plus encore au deuxième match consécutif sans prendre de but pour son équipe. Si la maladresse effarante des attaquants sédunois y ont passablement contribué, la grosse présence physique et le sens du placement du solide défenseur lausannois y sont également pour beaucoup.

Milieux

1. Luka Modric (Real Madrid) +12 points
Entré en cours de jeu du côté d’Old Trafford, le meneur de jeu croate du Real Madrid aura tout simplement été le grand artisan avec CR7 de la qualification madrilène. Auteur d’un but splendide d’une frappe limpide des 25 mètres et étant à l’origine du second but des Merengue, il démontre à chaque sortie ou presque qu’il mériterait plus qu’un rôle joker de luxe au sein du dispositif de José Mourinho. Son élégance et sa créativité en font une merveille à regarder et apporte un plus indéniable au collectif du Real. A l’image de l’équipe dans son ensemble, sa fin de saison devrait lui apporter plus de satisfaction que son début.
2. Mario Götze (Borussia Dortmund) +8 points
Excellent lors de la qualification des Borussen contre le Shaktar Donetsk avec notamment un but d’une subtile déviation, Götzinho comme on l’appelle de plus en plus outre-Rhin, n’aura certes pas réussi à faire pencher le Revierderby en faveur de ses couleurs mais sa prestation aura à nouveau été fort convaincante. Fer de lance de cette nouvelle génération de joueurs allemands hors du commun, l’avenir est devant lui et il appartient assurément au cercle des tout grands.
3. Avraam Papadopoulos (Olympiakos) +4 points
En contribuant de manière significative à la victoire de son équipe en inscrivant deux buts lors du derby athénien face à l’AEK, le défenseur central du Thrylos, a permis à son club de fêter un nouveau titre national le jour même de son 88e anniversaire. Il a sans doute apporté ainsi à une foule de supporters un rayon de soleil bienvenu dans la morosité ambiante qui submerge la péninsule.

Attaquants

1. Frank Ribéry (Bayern Munich) +12 points
Lorsque la bible bihebdomadaire du football allemand qu’est le magazine Kicker te donne la note de 1, soit la meilleure selon le système de notation germanique, c’est que ta performance a réellement été exceptionnelle. L’attaquant du Bayern a ainsi eu droit à cette distinction suite à sa performance particulièrement aboutie face au Fortuna Düsseldorf. Présent dans tous les bons coups, auteur d’une réussite capitale, et réussissant un nombre incroyable de dribbles, le Français, dont le talent est fort heureusement inversement proportionnel à son QI, a éclaboussé la rencontre de son talent et sera d’une aide précieuse ces prochaines semaines pour la troupe de Jupp Heinckes dans sa quête d’un double championnat – Ligue des Champions.
2. Zlatan Ibrahimovic (PSG) +8 points
Suspendu face à Valence en semaine, l’attaquant suédois aura une fois de plus fait parler de lui ce week-end. Transparent en première période face aux modestes Lorrains de Nancy, sifflé lors de son retour aux vestiaires et imbuvable à l’heure de l’interview, il a néanmoins fait pencher une partie bien mal emmanchée en retournant la situation en faveur des Parisiens en marquant 2 buts. On dit que c’est la marque des plus grands. Dommage que sa nonchalance, sa suffisance et son ego surdimensionné agacent sérieusement car le bonhomme a vraiment un talent hors norme.
3. Innocent Emeghara (Sienne) +4 points
Prêté par Lorient à la trêve hivernale, l’attaquant de la Nati revit en Toscane. En inscrivant son 5e but en 7 matchs sous ses nouvelles couleurs et en provoquant un penalty, le natif de Lagos a été à nouveau décisif dans la lutte pour le maintien des toscans face à Palerme. L’incroyable pari de ses dirigeants pourrait bien porter ses fruits tant l’équipe semble métamorphosée depuis l’arrivée du Merlu. Othmar Hitzfeld doit se frotter les mains et les supporters de la Nati se réjouir au vu des prestations calamiteuses d’Eren Derdyiok.

Flops

1. Javier Zanetti (Inter Milan) –15 points
Totalement à la rue en Europa League face à Tottenham jeudi soir puis à nouveau défaits, à domicile cette fois, en championnat dimanche face à Bologne, l’Inter va mal. Et quand les Nerazzuri vont mal, c’est son joueur fidèle et emblématique qui en prend plein la figure et qui paye pour tout le monde. Surtout lorsque celui-ci est un défenseur et que l’arrière-garde prend l’eau de toutes parts. Désormais pratiquement éliminés sur le plan européen et relégués au 5ème rang en championnat, les interistes, à l’image de leur défenseur argentin, doivent se ressaisir. Et vite.
2. Javier Pastore (PSG) –10 points
Incapable de peser sur le jeu, perdant un nombre incalculable de ballons, sans envie et sans réaction d’orgueil aucune, « el Fantomo » aura été aussi invisible que Casper tant face à Valence que face à l’ogre nancéen. Pour un transfert qui aura coûté la bagatelle de 42 millions d’Euros, les supporters parisiens sont en droit d’attendre beaucoup plus de la part de l’argentin. A moins qu’il ne s’agisse bien d’une des plus belles escroqueries de l’histoire du football.
3. Joseph Yannick Ndjeng (Sion) –5 points
S’il y a des buts tout fait qui, une fois replacés dans le contexte et suivant l’enjeu de la rencontre, s’avèrent finalement pas si évidents que cela, il y a des ratés qui restent incompréhensibles. En l’occurrence, l’incroyable loupé du Camerounais à la 47ème minute de la rencontre de ce week-end face au Lausanne-Sports aurait à coup sûr eu sa place dans la feu collection des VHS «Foot en Folie» sorties par TF1 dans les années 90 tant l’égalisation était immanquable. Rageant aussi pour les valaisans si l’on sait qu’au final l’équipe de Coach Gattuso a perdu le match 1-0. Mais plaisant quand on est supporter lausannois !