One for Rock’n’Roll

Simple. Brut. Basique. Voilà ce que c’est que le rock. Et ça marche, sans discontinuer, depuis des décennies. Pas besoin d’être un virtuose ou encore un compositeur de génie. Non. Il suffit de passion, d’énergie, de refus du compromis. Au terme de ce qui aurait dû être pour Fribourg la première des occasions de se qualifier pour une plus grande scène, ils se sont au contraire retrouvés la mine «hébétée et confuse.»

Tout ça juste parce que les hommes autour de Kevin Schläpfer et de son désormais célèbre pull en cashmere bleu ciel, comme frappés par le tonnerre, se sont rués vers l’avant à grands coups de riffs sauvages à peine maîtrisés. Alors le groupe de Kossmann a-t-il vraiment lâché les décibels à fond ou s’organisait-il un concert de plus devant ses fans fidèles ? Il faut être un rien paranoïaque pour le penser, Gottéron n’ayant d’une part aucun intérêt à prolonger une série où il ne fut jamais complètement à l’abri de l’adversaire et n’ayant d’autre part que peu de bénéfices supplémentaires à générer par la vente des quelques places non vendues sur abonnement.Ce sont bien les Seelandais qui ont osé se battre pour leur droit à une sortie supplémentaire, emmenant l’entier de leur stade comble (que certains du côté de Prilly appelleraient La Grange) au maximum du suspens et jusqu’aux tirs au but. Mais que ce fut dur même si les Biennois n’ont cette fois-ci jamais été menés. Il aura suffi de quelques nouvelles bévues, d’une nouvelle panne de communication par exemple lors d’un jeu de puissance pour relancer les actions fribourgeoises. Tant mieux pour le show et pour les spectateurs qui n’ont pour l’occasion vraiment pas cru la moindre seconde avoir dépensé leur argent pour rien.

Quatre fabuleux buts partout, nous allions vivre un formidable rappel, le public biennois ne s’y trompant pas et restant debout sans discontinuer, envoyant énormément d’amour à ses protégés se donnant corps et âme quelques mètres plus bas. Le garage band de Kevin contre l’orchestre philarmonique de Hans. Les arrangements bricolés tels des choses sauvages par l’un contre les mouvements staccato crescendo de l’autre. Les artistes exténués (vous savez, quand chaque respiration que vous prenez s’avère douloureuse) et incapables de mener leurs solos à terme contre la partition techniquement parfaitement exécutée mais se heurtant à un Reto Berra en train d’ajouter une nouvelle brique dans le mur de sa légende.
Il était dit que ce soir-là que s’en serait un autre qui mordrait la poussière, et que le moment n’était pas encore venu pour les Biennois de réserver leurs vacances à l’hôtel California. C’est Eric Baudoin, unique mais double buteur seelandais dans les tirs au but qui renvoya tout ce beau monde à mardi soir, en terres fribourgeoises. Histoire de fierté, au nom de cet amour. Dream on, rien n’est encore définitif, les Biennois peuvent encore se donner de quoi ajouter l’une ou l’autre dates à cette tournée. C’est aussi pour ça que j’aime le rock’n’roll !

Chololololo (par Hilde Blatter)

Pas envie de rock n’roller pour ma part. D’autant que chez nous, à part «Cœur de Dragon», la musique de jeunes, bof bof. Non, moi j’écoute les Armaillis de la Gruyère, Carol Rich et le disque de Noël du Quatuor du Jaquemart. Nous ne gagnerons pas le titre en douze matchs, comme prévu initialement. Je prends aussi en treize, donc la déception n’est pas trop intense, d’autant que cette première (et dernière) défaite des play-off vient paradoxalement sanctionner le meilleur match des Dragons dans la série.
Sans un Berra en mode «Le Mur» et avec ne serait-ce que la moitié du réalisme montré lors des trois premiers duels bilingues, Fribourg aurait envoyé le Hockeygott et ses hommes en vacances samedi déjà. Mais c’est un mal pour un bien. Premièrement, tu m’aurais demandé avant la série «en combien de matchs veux-tu éliminer Bienne ?», j’aurais dit cinq. Ce qui sera fait. Deuxièmement, une légère piqûre de rappel ne peut pas faire de mal, à l’équipe bien sûr, mais surtout aux supporters. A tous ceux qui nous voyaient durchmarschieren avec du hockey-champagne et des victoires 6-0, parce que «Bienne i sont tronuls».

Sauf que bon, va falloir conclure au cinquième, sinon ça commencerait gentiment à devenir flippant tout ça. Les Seelandais n’ont jamais été loin, et je n’aimerais pas retourner au pied du Jura jeudi, même si les gens sont très sympas par là-bas (merci pour la bibine, LSD). Les Biennois ont d’ores et déjà réussi leur saison, et même leurs play-off en parvenant à éviter le «sweep». Ils vont donc débarquer à St-Léonard avec zéro pression, à nous de ne leur laisser aucun espoir non plus. Il sera toujours temps ensuite d’observer Bernois et Genevois s’entre-déchirer pour avoir le privilège de nous affronter, qui en demi, qui en finale.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par L.S.Diebstahler (1re partie) et H. Blatter (2e partie)

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8 Commentaires

  1. Thunderstruck
    Fight for your right
    Wild thing
    Every breath you take
    Another brick in the wall
    Another bites the dust
    Hotel California
    In the name of love
    I love rock’n roll

    Et je me réjouis de ceux que j’ai pas vu ou ue je connais pas vu que certaines tournures me faisaient penser que quelque chose y était caché ais ça me disait rien.

    Sympa comme idée en tous cas!

  2. Dazed And Confused
    Whole Lotta Love
    Paranoid
    Pride (In The Name Of Love)

    et deux-trois autres (dont Ill Communication?), mais c’est un peu facile avec les italiques.

  3. Dazed and Confused
    Kashmir
    Thunderstruck
    Paranoid
    Fight for your right (to party)
    LaGrange
    Communication Breakdown
    Money for nothing
    The Fantastic Four?
    Whole Lotta Love
    Wild Thing
    Every Breath You Take
    (Another Brick in) The Wall
    Another One Bites The Dust
    Hotel California
    Pride (In The Name Of Love)
    Dream On
    I Love Rock ‘n’ Roll

  4. We have winner !!! Sur le fil, c’est Un Biennois à qui je dois une bière très volontiers ! La Grange (ZZ Top) et Communication Breakdown (Led Zeppelin) le font passer devant !

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