Les JO de Londres ont déjà commencé

Ils ne peuvent rien faire comme les autres ces Anglais. Les JO 2012 étaient prévus du 27 juillet au 12 août 2012 ? Et bien les ouailles de la Reine Elisabeth ont décidé tout seuls de les démarrer en banlieue, entre eux, depuis la semaine dernière. Retour sur les premières compétitions.

Une bavure comme on n’en voit jamais dans les Experts ou dans Derrick et la flamme olympique a été allumée par un émeutier, par l’intermédiaire d’un cocktail Molotov dans une Jaguar qui trainait. Depuis, les environs de la capitale britannique sont le théâtre de nouvelles disciplines jusqu’ici inconnues.

Comme lorsque les Suisses profitent de l’apparition de nouveaux sports tels le ski-cross ou le beach-volley pour engranger des médailles vite fait avant que les autres nations ne s’y mettent, les Grands-Bretons trustent actuellement les podiums. Mais attention, les immigrés pakistanais, jamaïcains ou encore les Indiens et les Chinois n’ont pas dit leur dernier mot. La compétition est féroce et les troupes des forces de l’ordre essayent avec vigueur de défendre leurs chances.

Rugby à 2500

Le rugby à VII devait faire son apparition aux Jeux en 2012. Une spécificité toute britannique, qui allait mettre le feu aux tribunes. Pas de chance, ce sont les banlieues qui se sont embrasées en premier. Les jeunes joueurs locaux ont décidé d’avancer quelque peu les grands débuts du ballon ovale au sein de l’olympisme en décidant de défier en mêlée les CRS de leur cité. Le match n’est pas encore fini, mais pour l’instant le score affiche 225 arrestations de joueurs. Les forces de l’ordre ont quant à elles dû procéder à 25 changements en raison de diverses blessures.

Lancer de tout

C’est une bonne initiative qu’ont eu les jeunes Anglais. La lisibilité des disciplines sur les stades d’athlétisme devenait difficile entre les lancers de marteaux, de javelots, de poids, de nains et j’en passe. À Tottenham, Enfield ou encore Brixton, les athlètes ne s’embarrassent pas de règlements souvent lourdingues et pointilleux. Ils lancent tout simplement tout ce qui leur passe sous la main. Cela permet au public d’être surpris à chaque essai et aux jeunes d’exprimer leur créativité. Lundi, on a vu un jeune Écossais tenter le lancer de chaise. La veille, c’était un espoir caribéen qui a tenté le record du monde du jet de pavé. En bon spécialiste, un immigré palestinien s’estimait pour sa part plus apte à jeter de simples cailloux. Au final, c’est toutefois Ronald McDowell, policier de son état, qui a remporté la compétition. Il a envoyé une bombe lacrymogène à plus de 300 mètres.

Le 742 mètres d’Usain Fastwell

Là aussi, c’est une discipline toute neuve. Point de limitation fixe à 100, 200, 3000 mètres ou 42.195 kilomètres, cette nouvelle compétition fait la part belle à l’improvisation. Sur la ligne de départ, un athlète de chaque équipe : un émeutier et un policier. Le but du jeu, parcourir la plus grande distance possible. La course se termine lorsque le «lièvre» a été menotté. C’est forcément un Jamaïcain qui l’a remporté, car ceux-ci sont rapides sur des distance courtes. Le prometteur Usain Fastwell a couru 742 mètres avant d’être fauché par une flashball. Les fuites des immigrés kényans, plus habitué à de vraies courses de fond, ont quant à elles fait long feu.

Baseball sur casque

Depuis des années, la présence du softball aux Jeux Olympiques était considérée comme une hérésie. Heureusement pour ce sport trop méconnu, sa variante des rues est un beau succès à Londres. Entraînés depuis des années, les hooligans locaux se sont enfin regroupés pour donner le meilleur d’eux-mêmes. En rangs serrés, ils font voler les casques des policiers à des distances stupéfiantes. Dommage que les arbitres soient absents de la compétition, car on a vu à plusieurs reprises certains Pakistanais et autres Indiens tricher en engageant le match au moyen de battes de cricket. Mais que fait le CIO ?

Street kung-fu

Qui se rappelle de la présence du taekwondo aux Jeux ? Pas grand monde et pourtant, les Anglais, eux, ont de la mémoire. Mais comme pour ses homologues du beach-soccer, du beach-volley, du street basket et j’en passe, le street kung-fu est lui aussi un dérivé assez libre de la discipline d’origine. Les règles ? Il n’y en a pas. Les combattants n’hésitent d’ailleurs pas à se munir de divers ustensiles pour jouer la victoire, tout comme ils n’hésitent pas à se doper à grands coups de chopes de bières. C’est donc tout naturellement un athlète britannique, Andrew McHips, équipé d’une ceinture, qui s’est révélé être le meilleur lors du dernier week-end de compétition.

Saut à la perche dans vitrines

Comme pour les mathématiques à l’époque où vous garnissiez les bancs d’écoles, vous vous êtes toujours demandé à quoi pouvait bien servir le saut à la perche. Grâce aux Jeux précoces de Londres, les sportifs locaux ont enfin donné une vraie explication crédible à cette question. Le saut à la perche de devanture est en effet bien plus lucratif que les sauts imbéciles au dessus d’une barre et réceptionnés sur un matelas. Avec la perche, vous défoncez une vitrine d’un magasin de télévision, puis vous prenez votre élan et sautez dans l’échoppe. Servez-vous et courez ensuite le plus vite et le plus loin possible ! Grâce à ce duathlon, les vainqueurs (et ils sont nombreux) emportent directement les prix en nature.

Freestyle 3000 mètres steeple

Vous connaissez tous le 3000 mètres steeple, une discipline où des abrutis tournent en rond dans un stade et se mouillent les pieds à chaque tour. Et bien le freestyle 3000 mètres steeple est beaucoup plus spectaculaire. De plus, filmé par un hélicoptère de la BBC, ce nouveau sport urbain est appelé, au moins, à supplanter Jackass sur MTV. Prenez de nombreux athlètes qui courent dans le même sens, ajoutez-y une ou deux lances à eau des forces de l’ordre et réjouissez-vous des différentes cabrioles des jeunes émeutiers, soufflés par la pression aquatique. Au final, c’est le jeune Chinois Ying-Lao Tsu qui est sorti vainqueur. Son double saut carpé tendu avec une vrille et réceptionné contre un lampadaire a impressionné le jury qui lui a attribué un 9.8. Il pourra aller retirer son prix dès qu’il sortira de l’hôpital.

Stock Car sur circuit urbain

Le concept de la discipline la plus marrante du sport automobile est simple : le premier arrivé a gagné, peu importe le moyen. Histoire de mettre un peu de piment à cette épreuve, les géniaux organisateurs ont décidé de sortir la compétition hors des circuits fermés en élaborant un parcours libre en pleine ville ! Du coup, tout le monde peut y participer. Calquée sur les géniales «courses de démolition» québécoises, cette version urbaine où tout est permis inclut une multitude d’obstacles divers et variés : des flics, des piétons, des arbres, des pneus qui crament et autres panneaux de signalisation démembrés. Dans ce pendant londonien, le dernier à pouvoir encore rouler remporte la mise et a le droit de garder sa carcasse pour autant qu’elle n’explose pas.

Tir au pistolet à distance variable sur cible mouvante

Fini les compétitions chiantes à mourir où des énergumènes avec des dessous de bières collés sur les tempes visaient des cibles électroniques dans des salles insonorisées ! Pour rendre ce sport plus populaire, il fallait le faire revenir à ses racines : les banlieues malfamées des mégapoles avec possession de vrais flingues. Pour cette première édition, les athlètes ont eu besoin d’un certain temps d’adaptation : la première cible a été atteinte au bout de trois jours seulement… Dans cette épreuve, des coefficients de difficulté sont appliqués en fonction du type de cible selon sa taille et sa quantité. Une balle dans la tête d’un bébé (10/10, coefficient 3.6) sera nettement plus valorisé qu’un projectile dans la jambe d’un policier par exemple (6/10, coefficient 1.2). Le paramètre «couleur de la cible» (indice plus élevé pour une cible noire) a en revanche été abandonné en raison de la controverse suscitée par son application. À ce jeu, ce sont pour l’heure les ressortissants afghans et pakistanais qui s’en sortent le mieux grâce à leurs méthodes locales d’entraînement certes rudimentaires, mais en situation réelle.

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