Vendredi 25 avril 2025. On se lève avec une méchante gueule de bois (ou pas plus que ça si on se situe en bordure de la Sarine). Et on se pose quelques questions plus ou moins légitimes sur l’attribution d’un titre après des séries finales au meilleur des 7 matches plutôt qu’à l’issue d’une saison en mode championnat. Comme d’habitude à la rédac’ de CR, nos longueurs d’ondes sont aussi discordantes que celles de Derek Grant et de la corporation des dentistes zurichois. Autant vous dire qu’à côté de ce débat à couteaux tirés, le conclave qui s’annonce ces prochains jours au Vatican sera un pique-nique en forêt (attention aux tiques quand même). Habemus campionem.
Yves Martin: Je me fais une réflexion au sujet de votre sport bizarre : s’il y avait eu une formule équitable et équilibrée avec chacun qui rencontre chacun aller et retour deux fois par exemple, comme pour la saison régulière avec ses 52 matches, LHC aurait été champion sans discussion avec 4 points d’avance, et les supporters n’auraient certes pas vécus l’excitation des playoffs, mais en contrepartie se seraient moins emmerdés durant la saison régulière.
Laurent Bouvier: Absolument, mais j’imagine que moins de matchs à enjeu = moins d’argent ? Et puis c’est le modèle américain, mais sur le fond je suis d’accord, j’ai beau aimer le hockey je trouve ça complètement con. Ça serait un sujet intéressant à étudier (d’où ça vient, pourquoi, etc.) et je suis pas assez calé dans le domaine pour t’en dire plus j’en ai peur.
Yves Martin: Que ce soit pour la thune je veux bien le croire. Ce qui m’étonne c’est que certains supporters sont à fond derrière cette formule (entre 1000 autres, Raph). Selon moi l’unique avantage de cette formule est d’avoir empêché le LHC d’être champion cette année, parce que je n’ai jamais pu blairer cette équipe, mais ça fait un peu maigre.
Raphaël Iberg: On m’appelle ? Honnêtement je pense que si la saison régulière avait été décisive Zurich aurait vraiment essayé de la gagner et aurait été champion aussi.
Yves Martin: Alors c’est tout a fait possible. D’où une saison régulière bien plus intéressante je suppose. Ou en tout cas une saison régulière avec plus de matches qui comptent vraiment.
Raphaël Iberg: Il y a un monde entre leur niveau et celui du LHC quand ça compte. Moi je suis pour raccourcir cette saison régulière à 20 matches et partir en playoffs.
Yves Martin: Ben c’est l’autre scénario : partir uniquement avec des playoffs. Pourquoi pas ? En football ça s’appelle la Coupe de Suisse.
Laurent Bouvier: En fait la différence du nombre de matches à enjeu serait monstrueuse si la saison régulière comptait. Tu aurais 3-4 équipes qui se battraient pour le titre et les autres auraient des patinoires vides la plupart du temps. D’où cette idée de playoffs pour donner l’illusion de matches importants à des clubs de bas de tableau. Après ça n’engage que moi.
Yves Martin: Oui, c’est le problème du ventre mou dans certains championnats.
Raphaël Iberg: Tout à fait. Et en plus il n’y a pas vraiment de relégation possible vu l’état de la Swiss League. Mais j’y reviens toujours: il n’y a pas de formule plus juste que le best of 7. La coupe dont parle Martin, c’est des matches aller-retour, on gagne sur un malentendu. Il faut du best of 7. Par contre si on pouvait éviter d’avoir déjà disputé 112 matches et d’avoir autant de blessures et de gars exsangues quand on y arrive ce serait bien.
Yves Martin: Non, la Coupe de Suisse c’est un match simple et basta, même pas de retour. Mais je comprendrais mieux un championnat avec uniquement des playoffs avec du best of 9 ou of 11. Mais de fait ça ferait peu de matches dans l’année pour Ajoie. Et le best of 7, c’est là que je ne suis pas d’accord : la formule la plus juste pour désigner la meilleure équipe sur 14, c’est tout le monde rencontre tout le monde à l’aller et au retour, et à la fin celui qui est devant gagne. Ça c’est juste.
Laurent Bouvier: +1.
Mike Gouverno: C’est rare, mais je suis d’accord avec Raph.
Joey Horacsek: Perso, c’est pour ça que je suis d’assez loin la saison régulière. Tout se joue au final en playoffs. Effectivement cette année les deux premiers de la saison étaient en finale, mais c’est pas tout le temps le cas. Fribourg était à un match d’y être alors qu’ils étaient en dessous de tout pendant une moitié de saison. Donc effectivement je ne comprends pas l’intérêt de jouer plus de 50 matches à moitié pour beurre.
Laurent Bouvier: Dans tous les cas c’est qu’une question de sous, le problème est juste déplacé : les patinoires sont vides entre septembre et décembre (sauf à Fribourg qui a le meilleur public de Suisse).
Raphaël Iberg: Après au niveau « supporterisme », la saison régulière est aussi un bon moyen de mériter sa place en playoffs. Il n’y a rien qui m’énerve plus que les gens qui veulent des billets pour les playoffs alors qu’ils ne connaissaient pas l’adresse de la patinoire entre septembre et mars et que les fans réguliers (mais pas forcément abonnés, sorry) galèrent pour gratter leur place.
Yves Martin: C’est vrai que la suppression des playoffs supprimerait une occasion de se faire rançonner, ce serait dommage.
Raphaël Iberg: 😅
Joey Horacsek: Ça je suis d’accord. J’ai eu du bol cette année mais normalement j’avais rien à foutre dans cette patinoire en demies.
Raphaël Iberg: Bref, place aux playoffs de NHL ! Et on songera aussi à fermer la ligue et imposer un plafond salarial plus tard…
Laurent Bouvier: Berne et Zurich quand ils entendent ça:
Paul Carruzzo: Les playoffs peuvent être traîtres aussi. Tu prends une équipe de fond de classement qui fait un bon 4e tour, qui récupère ses blessés, qui a un très bon gardien. Et hop, la Chaux-de-Fonds et Martigny à la trappe.
Raphaël Iberg: Il y a des playoffs en Swiss League ?
Paul Carruzzo: Yep, et même en MHL.
Raphaël Iberg: en MH quoi ?
Laurent Bouvier: Bon ça arrive pas non plus souvent par chez nous. Je sais pas ce qu’il en est en NHL car je ne suis pas assidûment.
Raphaël Iberg: Oui, ce scénario me fait beaucoup penser à la NHL où des équipes ont un gars ultra cher (disons 9,5 millions) qui est mystérieusement sur la touche (Long Term Injured Reserve) pendant des mois et donc ne compte pas dans le plafond salarial. Et il revient frais comme un gardon pour le match 1 des playoffs (coucou Vegas et Mark Stone). Non, il n’y a pas de salary cap en playoffs…
Paul Carruzzo: Et en Suisse il y a l’année où Berne était 8e et a fini champion.
Raphaël Iberg: Ah bon, Berne a été champion ?
Mike Gouverno: 2016, une année noire.
Paul Carruzzo: Ça fait bizarre qu’un supporter de Gottéron s’intéresse au titre de champion suisse…
Raphaël Iberg: Allez, encore une preuve que Zurich survole et était sur un patin en saison régulière : leur infirmerie était quasi vide à la fin.
Florent Gonnet: En résumé c‘est l‘équipe qui a le meilleur staff médical qui gagne ?
Paul Carruzzo: Ma foi, vous avez envoyé Jannick Fischer faire le bûcheron à Ajoie. Il aurait bien cassé Malgin ou Frödén ou une 3ème dent à Grant.
Raphaël Iberg: Dingue : Kenins et Almond nous ont manqué.
Jean-Marc Delacrétaz: Calmez-vous, le LHC est mieux que champion apparemment :
Olivier Bender: Et pas besoin de payer les primes de victoire. Tout bénef’, cette défaite.
Bonjour Madame Monsieur ouï effectivement trop beaucoup trop d’erreur au niveau de l’Albritage de ces matchs de Hockey. Je m’inteerroge effectivement sue le fait s’il y beaucoup trop d’erreur avec ces Abrites. En parler avec plaisir. Bon week-end à vous Madame Monsieur, à très bientôt je l’espère. Cordiales Salutations. Martine Pileri
C’est nul quand on supporte un club en carton qui, jusqu’à il y a 2 saisons, n’avait gagné qu’une (!) série de play-offs de toute son histoire.
C’est embêtant parce que les supporters du LHC présents dans cette conversation trouvent ça plutôt cool au contraire 😉