Schalke 04 : rien ne va plus

En début de saison, malgré le départ de Lincoln, je voyais en Schalke 04 le rival le plus sérieux du Bayern Munich dans la course au titre. Les Knappen semblaient confirmer ce statut après avoir été faire jeu égal avec le Bayern à l’Allianz Arena et réussi un bon début de championnat. Mais depuis quelques semaines, rien ne va plus pour le club de Gelsenkirchen : deux points seulement lors des quatre derniers matchs et une défaite mortifiante vendredi à Cottbus, qui n’avait pas encore gagné cette saison.

Un but de l’ex-Strasbourgeois Bassila après un mauvais renvoi de Westermann et une multitude d’occasion ratée par les Knappen ont permis à l’Energie de fêter son premier succès de l’exercice. Depuis que l’entraîneur Prasnikar a relégué le gardien Piplica sur le banc au profit de Gerhard Tremmel, les Lausitzer ont réussi quatre points en deux matchs. J’espère que ce redressement va s’arrêter là et que l’Energie ne va pas réussir un nouveau maintien miraculeux. Parce que Cottbus, c’est un stade vétuste et minuscule, le plus souvent à moitié vide, aux confins de la frontière polonaise, typiquement l’endroit où l’on ne va jamais aller et une équipe qui n’attire personne lorsqu’elle se déplace.

38 tirs, 0 goal !

Pour la deuxième fois en six jours, le Bayern Munich n’a pas trouvé le chemin des filets et a abandonné deux points à domicile (0-0) contre un Eintracht Francfort pourtant privé de son gardien titulaire Pröll (malade) et du patron de sa défense Kyrgiakos (suspendu). Malgré 38 tirs au but (!) et 16 corners, les Toni, Klose, Ribéry, Schweinsteiger, Podolski et autres Schlaudraff se sont heurtés au match héroïque du gardien remplaçant Oka Nikolov et de ses défenseurs Chris, Russ, Spycher et Ochs : tout y a passé, tir sur le poteau, sauvetages sur la ligne, parades miraculeuses… Christoph Spycher avait probablement donné un petit cours d’histoire suisse à ses coéquipiers pour leur faire comprendre l’expression «c’est Morgarten». Présent dans les tribunes, le Panzer Gerd Müller a lui dû chercher vainement son successeur dans les rangs du Bayern.

La menace nordiste

La sympathique mésaventure des Rekordmeister fait le bonheur des deux grands rivaux du nord, le SV Hambourg et le Werder Brême. Les Rothosen reviennent à deux points du leader bavarois suite à leur succès contre le Hertha Berlin (2-1). Après une entame de match catastrophique (but de Guerrero, tir sur la latte du Péruvien et frappe sur le poteau de l’ex-Berlinois Boateng), le Hertha est parvenu à égaliser sur une jolie action d’Ebert (59e). Mais un centre distillé par le pied gauche magique de Rafael Van der Vaart a permis à Bastian Reinhardt de donner la victoire au HSV à dix minutes du terme. C’est une mauvaise semaine pour le Hertha Berlin de Lucien Favre, déjà sorti en Coupe par la modeste équipe de Regionalliga de Wuppertal. Lulu avait sans doute rêvé résultats plus favorables pour fêter son cinquantième anniversaire (vendredi dernier).
Face à Rostock, le Werder Brême s’est contenté du strict minimum, un petit 1-0 grâce à un centre d’Andreasen repris à bout portant par Almeida. Les Brêmois ne sont plus qu’à quatre longueurs du Bayern.

Et de trois pour Eggimann

Le capitaine du SC Karlsruhe Mario Eggimann a inscrit l’unique but du duel des néo-promus contre le MSV Duisburg. C’est déjà le troisième but de la saison pour le Suisse ; en douze matchs ce n’est pas mal pour un défenseur. Sera-ce suffisant pour convaincre Köbi Kuhn de convoquer l’Argovien pour le prochain match de la Nati ?

Le KSC continue de surprendre avec une excellente 4e place au classement. Marcell Koller peut également avoir le sourire ce week-end : son VfL Bochum n’avait pris que deux points lors de ses huit derniers matchs mais s’est payé le luxe de passer quatre buts en une mi-temps au VfL Wolfsburg qui était invaincu depuis le 16 septembre. Au final, Bochum s’impose 5-3 et repasse du bon côté de la barre. 

Encore raté

A Hanovre, le Borussia Dortmund n’est pas parvenu à confirmer l’excellente impression laissée une semaine auparavant contre le Bayern. Les attaquants du BVB ont une nouvelle fois manqué de réalisme en ne concrétisant pas les nombreuses occasions du début de match. Hanovre a répliqué avec un tir sur le poteau de Rosenthal et une monumentale bévue de Weidenfeller dont Pinto n’a pu profiter. La décision est tombée en deuxième mi-temps sur un penalty consécutif à faute totalement inutile de Degen et un corner sur lequel Schulz a profité de l’absence de réaction de Weidenfeller. La réduction du score de Kringe n’a fait qu’aviver les regrets du BVB, battu 2-1.

Faiblissime

L’Arminia Bielefeld a confirmé samedi à Leverkusen être actuellement l’équipe la plus faible de Bundesliga. Deux buts de Gekas (en quatre minutes) et deux réussites de Barbarez ont permis au Bayer de signer un 4-0 qui est flatteur pour…Bielefeld. Après 33 minutes, le match était plié et les supporters des Blauen ont quitté le stade pour manifester contre la misérable prestation de leurs favoris. Après avoir joué les terreurs en début de saison (2e après 5 matchs), l’Arminia n’a comptabilisé que deux points lors de ses sept derniers matchs. Les dirigeants ont renouvelé leur confiance en leur entraîneur. Ernst Middendorp pourrait donc bien être le deuxième entraîneur limogé cette saison en Bundesliga après Petrik Sander à Cottbus.

La revanche du VfB

L’autre grand malade actuel de la Bundesliga est le 1. FC Nürnberg. Détenteur du trophée, der Club a subi une élimination honteuse aux penalties en Coupe d’Allemagne sur la pelouse du Carl Zeiss Jena, avant-dernier de Zweite Liga, après avoir pourtant mené au score et joué en supériorité numérique. Les Franconiens ne peuvent pas se consoler avec le championnat où ils ont subi contre Stuttgart (0-1) leur quatrième défaite à domicile en six matchs.

Mario Gomez a inscrit l’unique but de la rencontre après un magnifique slalom dans la défense bavaroise, alors que le gardien Raphael Schäfer a fait le désespoir de ses anciens coéquipiers. Stuttgart, qui récupérait Magnin, Meira et Delpierre, confirme son redressement et prend sa revanche sur sa bête noire de la saison passée : Nuremberg avait battu Stuttgart 3-0 et 4-1 en championnat et privé le VfB du doublé en s’imposant 3-2 après prolongations en finale de la Coupe.

Fortunes diverses

Les Suisses évoluant en Regionalliga connaissent des fortunes diverses : tout roule pour les ex-Schaffhousois Albert Bunjaku et Daniel Sereinig. Le premier nommé est le meilleur buteur du Rot-Weiss Erfurt, candidat à une promotion en Zweite Liga, le second a réussi l’exploit en Coupe contre Kaiserslautern avec ses coéquipiers du Rot-Weiss Essen (2-1) et a inscrit l’unique but de son équipe lors du match nul contre le Dynamo Dresde (1-1). En revanche, l’ex-grand espoir du football suisse Elvir Melunovic ne joue pas du côté du Sportfreunde Siegen. La carrière de l’ancien joueur d’Aarau, Servette, GC, YB, Schaffhouse, Wil et Ne Xamax (ouf…) paraît être dans une impasse.

Écrit par Julien Mouquin

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