«Pour battre Barcelone, faut descendre les joueurs»

CartonRouge.ch vous offre en exclusivité les réactions de José Mourinho à la suite de la finale de la Ligue des Champions, remportée par les rivaux catalans. Pas de langue de bois ni de modestie pour l’entaineur portugais.

«Une finale sans le grand Real, club européen le plus titré, qui possède les meilleurs joueurs, le meilleur staff, le meilleur public et surtout le meilleur entraineur, ce n’est pas une finale. Je vais vous le dire tout de suite, cette finale ressemblait plus à un Barcelone – Alaves qu’à une vraie finale, genre celle de Coupe d’Espagne. Car vous les journalistes pouvez dire ce que vous voulez, mais mon Real est la seule équipe cette saison à avoir empêché les plongeuses catalanes de remporter tous les trophées. Et je vais pas vous mentir, j’ai même été le seul capable d’éviter que les Mères Teresa du football remportent tous les trophées ces trois dernières années. Et ça, ça doit bien faire chier l’UEFA.

J’ai eu le mâcheur de chewing-gum d’Aberdeen au téléphone en début de semaine dernière, il voulait savoir comment empêcher les 1’223 passes redoublées de Barcelone. La réponse est simple, tu prends 3 bouchers, tu les gaves d’inepties sur des propos tenus par Messi, Xavi et Iniesta à leur encontre. Tu travailles cela durant 2-3 séances la semaine précédent la rencontre avec Zidane et nos tailleurs de jambes sont mentalement sur le pied de guerre. Leur Q.I. se rapprochant plus de l’hooligan de Millwall de base, je te dis direct que les chevilles adverses valsent de la 1ère à la dernière minute, et davantage si tu vois que le monsieur en noir, qui se pavane au milieu du terrain, n’est pas donateur exclusif pour l’UNICEF, ce qui est fortement rare dans le football moderne.
Du coup, tu laisses pas Scholes sur le banc, c’est le seul qui peut mettre des tacles précis dans la carotide comme Pepe sans être sanctionné. Bon encore une fois si l’arbitre n’est pas belge, allemand ou suisse. Après Carrick est aussi inutile qu’une tondeuse à gazon à Tromsø, et je ne vous parle pas d’Evra et Fabio. Des enfants de cœur à côté de Xabi Alonso, Arbeloa et Sergio Ramos. Evra, déjà qu’il ne sait pas se placer défensivement, comment vous voulez qu’il puisse se faire une ou deux malléoles s’il n’est pas en train de souffler dans la nuque de Messi, Villa ou Pedro ?
Et je vous parle même pas des choix tactiques, car le clown du Loch Ness, il sait très bien qu’il va se faire autant tourner qu’une jeune Madrilène par Benzema, Ramos et Cristiano un soir de victoire contre l’Atletico. Il dit à ses joueurs de courir comme des dératés, après 12 minutes 20, ils étaient raides, et ils ont couru après le ballon. Et quand tu as Park qui sait aussi bien lancer un contre qu’un footballeur unijambiste…
Déjà tu ne dois pas jouer en 4-4-2 contre le Barça, mais en 8-1-1. Tu sèches, tu balances sur Shrek devant, et après tu le regardes prendre de vitesse la charrue Mascherano. Rooney est bien le seul à avoir éventuellement le potentiel d’être Galactique. C’est sûr que si tu possèdes pas le plus grand joueur de tous les temps dans tes rangs, je parle évidemment de Cristiano, c’est délicat d’aller chatouiller Valdés. Et tu oses encore faire entrer la tricoteuse du Cap-Vert, je ne vais quand même pas dire qu’il est portugais… Pour moi, il n’a jamais eu le standing de Cristiano. Le gars fait 46 passements de jambes pour redonner le ballon à Abidal.

En parlant d’Abidal, je vais conclure là-dessus. Je veux bien qu’il ait été malade, mais de là à lui remettre la coupe, faut pas être peureux. A Madrid on a attendu d’être sorti du stade pour remettre la Coupe d’Espagne aux malades mentaux de notre équipe. Vous vous rappelez de ce qu’il en a fait Sergio Ramos ?
Bon l’année prochaine, on rafle tout. Je vais faire signer Carragher, Barton, Witsel et Martin Taylor, j’envisage même Materazzi (mais notre nouveau directeur sportif s’y oppose) voire Cantona suivant comment. Et là, les rotules des danseuses catalanes n’auront qu’à bien se tenir, car c’est simple, pour arrêter Barcelone, faut descendre les joueurs.»

Écrit par Lars Jensen