Zweite Liga 2010-2011 : bilan (1/2)

On commence les traditionnels bilans de fin de saison du foot allemand par la Zweite Liga, en confrontant le classement avec mes pronostics d’avant-saison. En bas du classement, Osnabrück, Oberhausen et Bielefeld sont relégués et devraient être avantageusement remplacés par Braunschweig, Rostock et Dresde.

Alemania Aachen (10e, 48 points)

Mon pronostic : 6e.
Après une saison 2009-2010 difficile, Aachen s’est réconcilié avec son public. Le pari de reconstruire avec des jeunes s’est avéré payant. Certes, il a manqué à l’Alemania de l’expérience, de la constance et de la rigueur défensive pour jouer les premiers rôles mais l’équipe a montré de belles promesses, dans le sillage de l’expérimenté Auer (20 buts) et du très prometteur Hongrois Stieber (10 buts, 17 assists). L’horizon semble donc se découvrir du côté du Tivoli, à condition d’éviter le pillage durant l’été : Stieber a déjà signé à Mainz et l’entraîneur Peter Hyballa fait l’objet de bien des convoitises, la plupart des observateurs le considérant de la même trempe que les Tuchel, Klopp et autres Dutt qui ont fait fureur cette saison en Bundesliga.

FC Union Berlin (11e, 42 points)

Mon pronostic : 9e.
Union Berlin a démenti l’adage selon lequel, pour un néo-promu, la deuxième saison à l’étage supérieur est plus dure que la première. Eisern Union a certes passé tout le 1er tour pas très loin de la barre mais a su engranger les victoires qu’il fallait au printemps pour s’assurer une fin de saison tranquille. Avec, cerise sur le gâteau, la victoire dans le derby à l’Olympiastadion contre le Hertha (1-2) qui restera comme l’un des grands moments de l’histoire du club.

SC Paderborn (12e, 39 points)

Mon pronostic : 16e.
S’il n’a pas tout à fait confirmé sa cinquième place de l’an dernier, Paderborn a assuré son maintien sans trembler. Ce qui n’avait rien évident après l’hémorragie subie l’été passé. Une page va désormais se tourner en Est-Westphalie avec le départ pour St-Pauli de l’entraîneur miracle André Schubert. Lequel avait repris le club en pleine déprime en Dritte Liga en 2009, avait fêté la promotion quelques semaines plus tard, avant d’assurer deux maintiens souverains avec une équipe à qui tout le monde promettait la relégation.

FSV Francfort (13e, 38 points)

Mon pronostic : 13e.
Le FSV Francfort a pris l’habitude de jouer un tour sur deux : l’an passé, un 1er tour, catastrophique, un second magnifique, cette saison c’était l’inverse. L’un dans l’autre, cela permet d’assurer le maintien, pour le FSV en tous les cas, un peu moins pour le voisin Eintracht. Les Francfortois (du FSV donc) peuvent se féliciter d’avoir constitué l’une des révélations du 1er tour et mis des points au chaud, parce qu’avec seulement 10 points pris en 2011, ils avaient clairement un rythme de relégué.

FC Ingolstadt 04 (14e, 37 points)

Mon pronostic : 12e.
A l’agonie en début de saison, le néo-promu Ingolstadt a opéré un superbe redressement. Les millions d’Audi et l’arrivée de l’entraîneur Möhlmann n’y sont pas étrangers. Alors qu’ils ne comptaient que 4 points après 12 journées et déjà 7 longueurs de retard sur la barre, les Schanzer, emmenés par le duo Leitl-Caiuby, ont ensuite aligné un rythme d’équipe de premier tiers du classement pour assurer leur maintien bien avant la dernière journée. Inespéré au regard de leur entame de championnat.

Karlsruher SC (15e, 33 points)

Mon pronostic : 15e.
Karlsruhe aura tremblé jusqu’au bout. Finalement, un doublé du buteur providentiel roumain Cristea contre Union Berlin (3-2) lors de l’ultime journée a permis d’assurer le sauvetage. Lequel aurait pu être acquis bien avant, on pense notamment à ce match de la 32e journée où le KSC mène 2-0 contre Düsseldorf à la 83e, le gardien Robles sort un penalty, exulte, avant de se trouer en mode Jean-François Bedenik sur le corner qui s’ensuit, puis sur un autre pour un 2-2 mortifiant. Une rencontre à l’image de la saison des Badener, très éprouvante, avec quatre entraîneurs, des polémiques, des résultats en dents de scie et une défense passoire… L’essentiel a été sauvé mais que ce fut dur. A priori, le retour en Bundesliga, ce ne sera pas pour tout de suite.

VfL Osnabrück (16e, 31 points, relégué en barrage)

Mon pronostic : 8e.
Osnabrück n’a jamais pu profiter de l’euphorie de la promotion et a flirté toute la saison avec la barre, la faute notamment à des résultats désastreux à l’extérieur. Le VfL pensait toutefois avoir fait le plus dur en barrage contre Dresde en allant chercher le nul 1-1 dans l’ambiance surchauffée du Rudolf-Harbig-Stadion et ouvert le score à domicile au retour. Mais le Dynamo a pu égaliser avant de faire la différence lors de prolongations épiques (1-3). Comme en 2009 contre Paderborn, le barrage a donc été fatal à Osnabrück, qui connaît sa quatrième relégation en dix ans. C’est violet (je n’ai pas dit grenat), c’est blanc, ça monte et ça descend…

Rot-Weiss Oberhausen (17e, 28 points, relégué)

Mon pronostic : 18e.
Comme l’an dernier, Oberhausen a réussi un bon début de saison, avant de connaître une longue descente aux enfers. Sauf que cette fois, l’avance prise n’était pas suffisante. Avec seulement deux victoires, 16 buts marqués, 37 encaissés au 2e tour, le Rot-Weiss n’a jamais donné l’impression de pouvoir freiner sa chute, malgré un changement d’entraîneur, et connaît donc une relégation logique.

Arminia Bielefeld (18e, 17 points, relégué)

Mon pronostic : 11e.
Deux ans après avoir quitté la Bundesliga, Bielefeld sombre à nouveau. En proie à d’insolubles difficultés financières, les Blauen n’ont jamais réellement pu croire au maintien. Les dirigeants n’ont d’ailleurs pas hésité à puiser dans le fonds de secours de la ligue aux équipes en difficultés financières, quitte à écoper de trois points de pénalité au classement. La question est maintenant de savoir si l’Arminia obtiendra sa licence pour la Dritte Liga ou devra repartir de plus bas. On n’est donc pas près de revoir Bielefeld dans l’élite.
Plus heureux sont les promus en Zweite Liga, qui nous réjouissent au plus haut point, avec trois Traditionsvereine, dont deux est-allemandes, au bénéfice d’un important soutien populaire : l’Eintracht Braunschweig (champion d’Allemagne 1967 et patrie du Jägermeister), le Hansa Rostock (considéré comme l’un des clubs les plus populaires d’Allemagne) et le Dynamo Dresde (entraîné par l’ex-mentor de St-Gall Ralf Loose et qui a remonté un retard de 12 points sur la barre et Offenbach pour arracher sa place en barrage puis sa promotion).

Écrit par Julien Mouquin

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3 Commentaires

  1. j’ai vu un reportage sur la promotion de Dresde, cette équipe jouit d’un immense soutien; le soir du match retour, toute la ville l’a regardé et fêté jusqu’au matin (attention: pour promotion en 2e L !). retour normal du Hansa Rostock

    -> je me demande à quelle point on se marre mieux au stade en 2e L qu’en BL

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