Quand ça veut pas…

Le Real Madrid ne gagne pas grand-chose ces derniers temps. Mais une Coupe du Roi, finalement, c’est mieux que rien, se dit-on… Malheureusement, si en plus ce pingouin de Sergio Ramos décide de lâcher le trophée sous les roues du bus à impériale en plein défilé dans les rues de la capitale, c’est que rien ne va plus dans la maison blanche et qu’un Pigeon d’Or récompensera à merveille ce fiasco.

Il fallait que quelqu’un paye pour la saison manquée du Real Madrid. Pas de bol, c’est tombé sur Sergio Ramos, l’un des éléments les plus horripilants de la phalange Merengue. Enfin, pas de bol, il l’a bien cherché en même temps… Mais il y a tellement d’éléments détestables dans cette formation, qu’offrir le Pigeon d’Or du mois d’avril à une seule individualité est presque insultant pour l’ensemble de leur «oeuvre».Car Pepe aurait lui aussi mérité le trophée pour sa saison faite de découpages artistiques. Carvalho aurait également dû glaner le volatile doré pour couronner sa trop longue carrière. Marcelo, le parfait sosie de Robinho, aurait fait le bonheur de notre dessinateur adoré pour sa chevelure venue d’ailleurs, tout comme la tronche d’Özil, sans doute toute droit sortie du film Nemo.
Puisqu’on en est aux réjouissances, pourquoi ne pas se moquer des 40 buts en championnat de Cristiano Ronaldo, qui n’auront au final fait que souligner son individualisme forcené ? Un Pigeon pour Kaka n’aurait non plus pas été usurpé, lui qui est sans doute devenu l’élément au ratio minutes de jeu/prix le plus élevé de tous les temps dans ce beau sport qu’est le football.
Allons, ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Jose Mourinho, le sergent-major de cette belle bande de bourrins, aurait également mérité de figurer dans le Panthéon des Pigeons. Malgré ses artifices tactiques et sa morve habituelle, le coach portugais n’a ramassé que les miettes laissées en route par le FC Barcelone. Il a tour à tour mis la faute sur les arbitres, le dopage, les médias et j’en passe. Mais rien n’y a fait, tout au long de la saison, il n’aura vu que le dos des Blaugrana.

Et pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne nous payerions-nous pas en même temps la tronche de Karin Benzema, d’Emmanuel Adebayor, de Xabi Alonso, de Lassana Diarra ou encore d’Arbeloa ? Non, franchement, ce Real Madrid version 2010-2011 était un vrai nid de Pigeons en puissance. Les lecteurs de CartonRouge.ch ont choisi de remettre le trophée à l’un des plus détestables d’entre eux. Que leur volonté soit faite.
S’il fallait encore un argument pour pigeonniser un des «artistes» de Bernabeau, il suffit d’évoquer les quatre Clásicos consécutifs qu’ils ont réussi à pourrir. Le monde du ballon rond se réjouissait comme rarement de ces affrontements mythiques. D’autant plus après le 5-0 inscrit lors du premier tour de Liga par les Barcelonais. Mais l’enthousiasme fut de  courte durée. Ces quatre rencontres ont été autant de purges, presque une publicité pour la Ligue 1.
Bref, malgré une saison pourrie et passée une nouvelle fois dans l’ombre du club catalan, le Real a quand même réussi à arracher un titre, si minime soit-il. Fêtée comme s’il s’agissait d’une triple Ligue des Champions, la Coupe du Roi a fini sous les roues du bus, grâce à un nouveau geste technique d’exception de son latéral droit mi-bûcheron, mi-métrosexuel.
Plus habitué à tenir le maillot de l’adversaire ou à agiter ses bras en direction de l’arbitre pour essayer d’échapper à un carton qu’un trophée, Sergio Ramos personnifie à merveille le Real que l’on n’aime pas. Ah on est bien loin des «Galactiques» de la grande époque, qui nous avait aussi énervés également, mais pour de bien meilleures raisons.
A force de provocations, de faute tactiques, de gueulantes, de mimiques grotesques et compagnie, Sergio Ramos mérite amplement le

Pigeon d’Or du mois d’avril

Le beau Sergio rejoint ainsi Fabio Celestini, Massimo Busacca et Sacha Weibel à la grande finale de fin d’année. Il ne devrait toutefois pas peser bien lourd et repartir les mains vides, comme le Real après un duel contre le Barça. Reste que par les temps qui courent, ça fait tout de même un bien fou de pigeondoriser un sportif espagnol. C’est pas que les crevettes à l’ail nous agacent, mais c’est tout comme…
Classement final :
1. Sergio Ramos : 157 votes – 24.7 %
2. Sergio Busquets : 118 votes – 18.6 %
3. Lilian Thuram : 110 votes – 17.3 %
4. Jan Sainte-Rose : 82 votes – 12.9 %
5. Fernando Torres : 81 votes – 12.7 %
6. Arsène Wenger : 69 votes – 10.8 %
7. Sean Simpson : 19 votes – 3 %
Nombre de votes : 636

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5 Commentaires

  1. @ Garry Romain
    A lire ton papier il aurait fallu designer le Real et non Sergio Ramos pour le pigeon, ca aurait ete plus logique, non ? tu parles presque pas de Sergio durant tout l’article…
    mais au final je suis amplement d’accord avec toi, surtout par rapport aux 40 buts de Ronaldo qui soulignent son egoisme.
    Un bemol, je trouve pas que Benzema ait fait une si mauvaise saison, le peu de temps de jeu qu’on lui a laisse lui a permis de montrer qu’il se debrouille pas si mal. Je le verrai bien s’exiler dans un autre club et « exploser » comme l’ont fait Sjneider et Robben.

  2. @ saxou: tout à fait d’accord avec toi, il aurait fallu désigner le Real dans son ensemble comme pigeon… De ce point de vue-là, il aurait été nettement plus logique de sélectionner Mourinho, véritable chef d’orchestre de cette insupportable mascarade. Ceci a déjà été débattu, je sais… On va donc se contenter de Sergio Ramos.

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