Le triomphe de la bêtise

Lors d’un nouvel Euro raté, la France ou plutôt quelques-uns de ses joueurs se sont particulièrement illustrés sur ou en dehors du terrain pour leurs attitudes détestables, impolies et irrespectueuse. Leader du mouvement, Samir Nasri est donc récompensé pour son implication.

«Va te faire enculer»

L’Hexagone croyait avoir trouvé ses intellectuels lors des incidents de Knysna, Samir leur a donné un nouvel espoir avec ses prestations extra-sportives à l’Euro ukraino-polonais. Après un délicat «Ferme ta gueule» à un journaliste de L’Equipe suite à sa réussite lors de la première rencontre, celui qui ferait passer Ribéry pour un homme de lettres en a rajouté une couche en zone mixte : «Va te faire enc…, va n… ta mère. Tu veux qu’on s’explique ? Fils de p… Comme ça tu pourras dire que je suis mal élevé !».  Ce n’est certes ni un sonnet, ni un pantoum romantique mais on soulignera le choix d’un vocabulaire varié et raffiné à l’instar de sa muse Anelkienne. Malheureusement, Nasri est talentueux et la France (tout comme Manchester City d’ailleurs) ne souhaite pas se passer de son coup de patte. C’est d’ailleurs bien dommage car suite à un tel comportement, la FFF se devrait de bannir l’individu.

Le minot au Q.I. de lombrique représente à merveille le footballeur moderne dont le plus clair de la matière grise est concentré dans les métatarses.  De Marseille à Manchester en passant par Arsenal, Samir n’a jamais brillé par son intelligence mais a toujours fait le job et plutôt bien d’ailleurs. Hélas, les bonnes manières se n’apprennent pas sur un terrain de football mais plutôt à la maison ou sur les bancs de l’école. Et ce n’est probablement pas en équipe de France que l’ex de Golovin va apprendre les bonnes mœurs. Entourés de cerveaux comme Ribéry ou Menez, Nasri doit avoir des allures de Marc Bonnant.

Un Bescherelle ?

Après avoir quitté Arsenal sans état d’âme en 2011, notre intellectuel avait rejoint une équipe taillée pour engranger des titres. Celui dont le verbe est souvent bien plus affuté que le coup de pied avait pourtant un palmarès déjà garni de quelques titres. L’ancien Marseillais avait été champion d’Europe en 2004 avec la sélection française des moins de 17 ans notamment. Le titre de champion d’Angleterre ne lui suffisait visiblement pas puisqu’il a continué sa quête de distinction lors de l’Euro. En forte concurrence au sein de sa propre équipe, Samir a pourtant su se démarquer de manière notoire. Insultes, provocations, en dehors et sur le terrain auront eu raison de l’adversité pourtant prononcée. Un vrai travail d’orfèvre façonné au fil du temps, vous diront les spécialistes que nous sommes. Aucun de ses coéquipiers n’aura su se montrer à la hauteur pour mériter une sélection dans notre prestigieuse compétition. Alors qu’on le voyait truster le titre de meilleur passeur, c’est finalement un tout autre trophée qui viendra garnir sa collection. Et s’il y a un titre que Samir convoite et mérite depuis des années, c’est bien celui de

Pigeon d’Or de l’Euro 2012

Pour l’ensemble de son œuvre lors de cette compétition, Nasri mérite amplement cette   distinction notoire qui vient à point nommé couronner un investissement sans faille dans la bêtise depuis plusieurs années.

On regrettera les scores très limités de Wolfgang Stark et Bert Van Marwijk qui auraient mérité, eux-aussi, une  distinction. Seul Robin Van Persie aura fait illusion en début de compétition mais l’adversité était trop grande.

Pigeon d’Or de l’Euro 2012 – classement final : 

1. Samir Nasri : 829  votes – 67.7 %
2. Robin van Persie : 219  votes – 17.9 %
3. Bert van Marwijk : 62  votes – 5.1 %
4. Wolfgang Stark : 50  votes – 4.1 %
5. Laurent Blanc : 41  votes – 3.3 %
6. Bastian Schweinsteiger : 18  votes – 1.5 %
7. Robbie Keane : 6  votes – 0.5 %

Nombre de votes : 1225

Écrit par Ernest Shackleton (texte) et Robert Johanson (dessin)