Equipe de Suisse : et si on jouait ?

Je veux bien croire au hasard, mais là, ça commence à faire beaucoup. Je veux bien sûr parler des blessés. Comme chaque semaine, me direz-vous. Et bien oui, comme chaque semaine. Oh, ne vous méprenez pas. Ce n’est pas que j’affectionne particulièrement le sujet. Mais puisque nos internationaux pètent chacun à leur tour, je suis bien obligé de suivre le mouvement.

Je vous propose un petit jeu amusant. Enfin, amusant, façon de parler. Car vous allez voir que mon petit jeu fait froid dans le dos. Imaginez la scène : demain, coup d’envoi de l’Euro. La Suisse va affronter la République tchèque. Avec quelle équipe ? C’est justement ce que nous allons essayer de faire, élaborer le onze de base avec uniquement les joueurs valides. Attention, accrochez-vous !Gardien : Diego Benaglio. Bon, là, pas de problème. Le titulaire est en bonne forme, pas de soucis de ce côté-là.
Défense centrale : Stéphane Grichting et Mario Eggimann. Von Bergen est également disponible, au contraire de Senderos, pas blessé physiquement mais mentalement. D’ailleurs, le Genevois ne jouera certainement plus de la saison. Tout comme «Arsène compte sur moi» Djourou. Et comme Müller revient à peine de blessure, on peut dire que Smiljanic s’impose comme le numéro 4 de l’axe.

Latéral droit : Stefan Lichtsteiner. Avec le Prix Nobel de Dortmund et l’Homme de verre de la Lazio sur le flanc, le Lillois n’a pas de concurrence. Chouette, lui qui joue depuis le début de la saison en ailier de débordement…
Latéral gauche : Christoph Spycher. Riquet la Houppe s’est refait les ligaments de la cheville dimanche avec Stuttgart (une semaine d’absence). Alors oui, Spycher c’est sérieux et discipliné. Mais pour les décalages en phase offensive, on peut repasser.
Demis axiaux : Gökhan Inler et Gelson Fernandes. Moi, j’adhère volontiers à cette charnière. Mais ne manque-t-il pas un peu de bouteille à cette paire-là pour disputer un Euro en tant que titulaire et garante de la stabilité de la Nati ?
Demi droit : Johan Vonlanthen. J’ai longtemps hésité entre un joueur qui n’a presque pas joué de la saison dans le très relevé championnat autrichien et un autre, Gygax, exclu de la première équipe de Metz qui n’est pas suffisamment prestigieuse, estime-t-il, pour le grand footballeur qu’il est.
Demi gauche : Reto Ziegler. Je sais, il ne joue pas avec la Samp. Mais comme Barnetta est out et que Wicky vient à peine de revenir sur les terrains (9 minutes dimanche) aux Etats-Unis après son mal de dos, le blondinet est pour l’heure la seule solution dans le couloir.

Soutien de l’attaquant : Hakan Yakin. Margairaz indisponible, on va devoir se taper le «rouillé» d’YB pour faire la différence face à la défense adverse. Sûr que son coup de reins sera dévastateur. Car, je le rappelle, les défenses de Sion, Aarau, Thoune ou Bâle ne sont pas les mêmes que celles présentes à l’Euro.
Attaquant : Alexander Frei. Ouais, je ne dis pas qu’un temps j’aurais pas signé tout de suite. Mais un buteur caractériel et imbuvable qui ne marque plus depuis qu’il s’est à peu près tout déchiré ce qui était possible de se déchirer, j’avoue que je ne suis pas confiant. C’est toujours mieux que Streller qui peut péter à tous moments ou que Nkufo, dont le retour en Nati n’a pas convaincu. Et comme Derdiyok a encore tout à prouver.
Le bilan : Benaglio ; Lichtsteiner, Grichting, Eggimann, Spycher ; Vonlanthen, Inler, Gelson, Ziegler ; Yakin ; Frei. Si on n’est pas champions d’Europe avec ça…

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Psyko Franco