Monte-Carl’ : un mercredi sans surprise

Deuxième grand événement de l’année dans le fief des Grimaldi, après le Festival International du Cirque et avant le Grand Prix de Formule 1 et le tant attendu mariage d’Albert avec sa nageuse sud-africaine, le Masters 1000 de Monte-Carlo a débuté sur le Rocher en cette deuxième semaine d’avril.

Pour cette édition 2011, on peut compter sur l’élite. Nadal qui a eu droit dimanche à une invitation au Palais par le Prince Albert est présent pour décrocher un septième titre consécutif. Djokovic qui a, malheureusement ou heureusement, déclaré forfait samedi en raison d’une blessure au genou laisse une chance à Federer de le rattraper au classement ATP ; Rodg’ qui n’a plus foulé le central de Monte-Carlo depuis sa défaite en 2009 contre Stan en huitième de finale. Puis Murray complète ce beau tableau grâce à une wild-card.

Après un second tour marqué par la sortie de Tsonga, étaient prévus, en ce mercredi pour le compte des seizièmes de finale, deux duels franco-espagnols, Guillermo Garcia-Lopez contre Richard Gasquet et Daniel Gimeno-Traver vs Gaël Monfils, suivi d’un Nadal – Nieminen et pour terminer Murray – Stepanek. Tout ça servi sous un temps magnifique, une mer calme, des températures estivales et cerise sur le gâteau des coups de soleil.

France – Espagne 2-0

Premier match de la journée, Gasquet  – Garcia-Lopez se résume à une avalanche de coups du fond du court ponctuée par quelques amorties. Des égalités à n’en plus finir mais la victoire revient au Français qui a su à défaut de l’Espagnol concrétiser… A l’interview, le vainqueur du jour – à l’instar de tous les autres – ne saura dire que dire «merci au public pour ses encouragements et blablabla», bref, un discours stéréotypé qu’on n’entendra toute la journée. Fantaisie, où es-tu ?
C’est ensuite au tour de Monfils d’entrer en scène avec Gimeno-Traver, victoire française finale mais le premier set n’a pas su convaincre le public monégasque. Monfils, qui est passé rapidement pour la signature des autographes et s’est fait siffler par une partie du public, a du travail à faire avant d’avoir les spectateurs dans sa poche.

Un central en délire pour Nadal

Un court archiplein pour le numéro 1 mondial, hormis la loge princière qui resta vide toute la journée. Des drapeaux espagnols qui bourgeonnent dans tous les coins du stade et pour augmenter un peu la température la présence de Victoria Silvstedt… Victoire logique de Rafa dans une ambiance caliente. Plus tard, le Majorquin sera énervé à la conférence de presse – diffusée en direct dans les allées du tournoi – suite à une question sur le Real Madrid. L’attaché de presse de Nadal a tout de suite stoppé la question car «ici on ne parle pas de football ; iriez-vous parler de tennis à Cristiano Ronaldo ?»…

Murray et les amorties, ça fait deux

Début de match ennuyeux, public absent, premier set pas folichon… Deuxième set ça bouge, Stepanek provoque Murray avec des amorties qu’il n’arrive pas à renvoyer de l’autre côté du filet. Il commence à gueuler, à s’auto-encourager avec sa grimace légendaire… mais remporte le match quand même.
Aucune surprise du côté de Monte-Carlo aujourd’hui, mais une belle journée de tennis où la majorité des spectateurs sont des sujets de Monsieur Berlusconi. Se dirige-t-on vers une finale Nadal-Federer ?… Réponse dimanche ! Celui qui soulèvera le trophée sera celui qui a eu le plus de concentration durant la semaine selon Henri Leconte. Car pour lui, jouer à Monaco c’est unique, il faut un effort de concentration car on a vraiment l’impression d’être en vacances ! C’est un décor de cinéma avec les belles femmes, les belles bagnoles, et tous les divertissements que l’on peut trouver dans la ville.

Écrit par Ludovic Dubois