Du championnat au psychodrame

De la confirmation de Raymond Domenech à son poste de sélectionneur au resserrement du classement de Ligue 1, en passant par les sifflets du Stade de France à la portée aux nues de Yoann Gourcuff, la semaine a été longue pour le football français.

Domenech, l’un des grands favoris au Pigeon d’Or 2008 de CartonRouge.ch, a sauvé sa tête grâce à une réaction forte de ses joueurs en Roumanie. Menés 2-0 après à peine 20 minutes, les Bleus, ses Bleus, ont renversé la vapeur grâce notamment à la nouvelle coqueluche du moment : Yoann Gourcuff. Le 235ème «nouveau Zidane» a marqué un but venu d’ailleurs (de 35 mètres en fait). La réalisation du Bordelais, son style, ses prises de balle et son aisance technique ont de nouveau déclenché toute une série de comparaison avec l’ancien champion du monde… Le pauvre. Espérons qu’il ne finisse pas comme ses prédécesseurs.
 
Mais si Gourcuff a fait fort et a su enchaîner ensuite en championnat, c’est bien la sélection française qui a sauvé la tête de son coach. En deux semaines, la pestiféré de la fin de l’Euro est redevenu l’homme de la situation. Du moins selon le conseil fédéral français… Les joueurs l’ont toutefois soutenu. Et Dieu sait que si on demande son avis à Ribéry, non seulement il ne se prive pas de le donner, mais en plus celui-ci est toujours emprunt d’une profondeur de raisonnement appuyée. Et pendant ce temps-là, le pire je pense, c’est qu’on ne sait toujours pas ce qu’a répondu Estelle.

Ribéry, grand parleur devant l’éternel

Bordeaux et Marseille dans le tempo

Bordeaux, qui a mis fin à l’escroquerie toulousaine (2-1), et Marseille, vainqueur pour la première fois à Valenciennes depuis le célèbre VA-OM de triste mémoire (1-3) sont revenus sur les talons de Lyon. Bordelais et Marseillais sont revenus à, respectivement, trois et un point de la phalange de Claude Puel qui a été tenue en échec sur sa pelouse par l’ex-phalange de Claude Puel, Lille (2-2).
 
En bas de tableau, Nantes a repris du poil de la bête en signant son 3e succès de la saison contre Saint-Etienne (1-0). L’équipe d’Elie Baup passe ainsi à la 14e place et a laissé à bonne distance Lorient, Sochaux et Le Havre, des équipes déjà en danger.

Grenoble enchaîne

Force est de constater que, comme bon nombre de pronostiqueurs, je me suis méchamment viandé en ce qui concerne Grenoble. Avec 14 unités au compteur, le GF38 compte désormais huit points d’avance sur le premier relégable. De plus, sa capacité à bien voyager (deux victoires et deux nuls en cinq déplacements) lui permet d’entrevoir des lendemains qui chantent.
 
Nancy, Valenciennes ou encore Monaco sont, eux, dans le dur. L’ASM surtout, qui pensait selon son fantasque président jouer l’Europe, a été battu à domicile par l’OGC Nice (1-2) et bascule petit à petit dans la crise. L’ultra offensif Ricardo a du souci à se faire. Avec une attaque composée de jeunes loups plus ou moins prometteurs, il regrettera sûrement très vite le départ de Frédéric Piquionne à Lyon.

Le Bordeaux du Président est de retour !

Psychodrame franco-français

Mais ce qui a nourri la polémique cette semaine dans l’Hexagone, c’est la nouvelle «affaire» des sifflets au Stade de France, en ouverture de France – Tunisie. Alors que les médias avaient prévu de longue date les quolibets lors de la Marseillaise, toute la classe politique a mis les deux pieds dans le plat dès la fin de la rencontre. Arrêt de la rencontre, six mois de prison et 7500 euros d’amende pour les fautifs, n’en jetez plus, les frontières du grotesque ont été repoussées jusqu’en Ouzbékistan de l’Ouest.
 
C’est le bon Bernard Laporte, dont on précise une nouvelle fois qu’il n’est pas le géniteur du futur-enfant de Rachida Dati, qui a pris les choses en main et va décider sous peu de ne plus jouer les matches face au Maroc, à l’Algérie ou à la Tunisie à Paris. Ceux-ci seront désormais joués à l’extérieur ou en province… Ou comment cacher la merde au chat.