Après l’exploit face aux crevettes à l’ail, l’équipe de Suisse se voit réattribuer le standard qui aurait toujours du rester le sien : celui d’une équipe médiocre, incapable de produire du jeu et particulièrement limitée offensivement. Pourtant, ce n’était que le Honduras…
1. Le résumé. Après 45 premières minutes qui rendraient un épisode de Derrick trépidant, l’équipe à croix blanche s’est vaguement réveillée en tentant vainement de produire un semblant de jeu. Insuffisant ! Sans les prouesses du seul joueur de classe de cette équipe (Benaglio), la Suisse n’aurait même pas eu l’occasion de rêver jusqu’à la 94ème minute. Misérable en attaque, peu inspiré au milieu et fébrile en défense, la Nati n’aura pas su combler les lacunes entrevues durant les matchs de préparation.
Et ce qui me fait plaisir, c’est que notre équipe ne pourra se réfugier derrière aucune excuse. Il m’a semblé bien trop facile de se cacher derrière l’arbitre pour excuser la parodie de football offerte face au Chili. Aujourd’hui, il faudra simplement accepter et avouer que la Nati n’a rien produit du tout. De la première à la dernière minute de ce Mondial, le onze d’Ottmar Hitzfeld n’a fait rêver personne de par son jeu, et c’est cela le plus triste !
2. L’homme du match.
Le seul homme qui aura su porter le danger sur la cage hondurienne a été Papy Yakin. Le vétéran lucernois a apporté un semblant de créativité dans un milieu de terrain qui manquait cruellement d’inspiration. En même temps, est-ce que Huggel a la tête de quelqu’un de très créatif ? Malgré sa maladresse sur les coups de pieds arrêtés, le joueur d’origine turc a démontré des qualités intéressantes. Dans une moindre mesure, l’entrée de Shaqiri a, elle aussi, apporté un peu de vivacité.
3. La buse du match.
Vu qu’il n’y en a qu’une seule à nommer, je vais me plier à la règle et nommer NKufo bien que le titre de la section aurait du être «Les buses du match». Le futur joueur de Seattle a démontré toutes ses limites. A la ramasse techniquement, lent et sans idées, le soi-disant buteur a hérissé le poil de n’importe quel supporter helvétique (non-voyant compris). La palme revient tout de même à sa tentative d’amortie de la poitrine sur le centre de Derdiyok. Je pense qu’il se croyait sur Playstation…
4. Le tournant du match.
Le magnifique arrêt de Benaglio en milieu de deuxième mi-temps a permis aux naïfs de pouvoir rêver 20 minutes de plus. Pour ma part, le rêve s’était arrêté après les dix premières minutes face au Chili. Il n’y avait pas besoin d’aller plus loin pour comprendre que cette équipe était incapable de prendre le jeu à son compte.
5. Le geste technique du match.
Les passes latérales du milieu de terrain représentent sans doute ce que l’équipe helvétique sait le mieux faire. Avides de ce geste technique que peu d’équipes maîtrisent aussi bien, la bande à Hitzfeld a régalé les amateurs. De Huggel à Inler, puis d’Inler à Barnetta, retour à Huggel, re-passe à Barnetta, retour no 2 à Huggel, passe à Inler… On s’est régalé ! Marco Von Ah (directeur communication) nous a même confié après le match qu’un DVD hommage serait en vente très bientôt. A montrer dans toutes les écoles de rugby.
6. Le geste pourri du match.
J’hésite encore entre les deux passes au gardien effectuées par Barnetta et Derdiyok en deuxième mi-temps. Ces tirs d’échauffement représentent malheureusement les deux seuls essais cadrés helvétiques de la partie. Pas besoin de chercher bien loin pourquoi on n’est pas en huitièmes…
7. L’analyse tactique.
Ceux qui avaient adopté une tactique de winner après le match de l’Espagne vont devoir revoir leur copie aujourd’hui. Fier comme un coq d’avoir bouffé les champions d’Europe, le Suisse moyen se voyait déjà champion du monde comme la Grèce en 2004 (même si eux c’était d’Europe). Malheureusement, les dénouements tragi-comiques ne sont pas légions dans le monde du football et il faudra repasser pour voir une équipe suisse en huitième ou plus loin. Des regrets peuvent garnir les esprits suisses mais dites-vous que la Suisse est toujours moins ridicule que la France ou l’Italie.
8. L’anecdote.
Rien de drôle ou d’anecdotique à se faire sortir d’un groupe qui aurait pu (dû ?) être à notre portée. Je relèverai simplement un fait assez drôle pour les masochistes et alarmants pour les autres : la Suisse a inscrit moins de buts dans cette compétition que la Nouvelle-Zélande. Je vous laisse méditer…
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Que c’est rageant ! Mais si on ne s’était pas fait expulser un joueur contre le Chili, si on n’avait pas pris ce but et si Derdiyok avait marqué en fin de match, on se serait brillamment qualifiés. Au final, on constate qu’il est dur de l’emporter sans marquer.
10. La rétrospective du prochain match.
La perspective s’appelle Euro 2012 pour la troupe à Ottmar. Nul doute qu’un petit remaniement est nécessaire. Des joueurs doivent, à mon sens, s’en aller et laisser la place à un renouvellement d’effectif nécessaire. Comme l’évoquaient certains journalistes, c’est probablement la fin de l’ère des cadres de Köbi Kuhn. Avec un encadrement important, il est temps d’intégrer plus régulièrement des Stocker ou Shaqiri et de leur faire confiance de la même manière qu’on a un jour fait confiance à Barnetta ou Senderos. Il faut peut-être aussi songer à des premières convocations pour les plus doués de nos M-17 pour les habituer à l’encadrement et leur donner les premières idées du haut-niveau sans pour autant leur brûler les ailes.
Le futur s’appelle l’Angleterre et il faudra assurément présenter un autre football que lors de ces dix derniers jours pour espérer voir la Suisse en Ukraine et en Pologne.
Écrit par Ernest Shackleton
oui, notre gambas au pilpil se rend bien arrogant et antipathique … plus que 4 matchs en effet pour la finale … l’europe n’est pas le monde … heureusement qu’il n’est pas représentatif (!?!) pour son pays (doute) les pinguins sont bien connus pour pleurnicher quand ça va pas, traiter tous le monde de tricheur et d’exulter ad outrance quand tous va bien … a+ pour les prochains matchs.
pour la 1ère et dernière fois de ma vie : je soutiendrais le Portugal…
jamais je n’aurais cru en arrvier là…mais eux au moins, je sais qu’ils n’ont aucune chance de la gagner…
tandis que Messi ne feinte plus personne (et encore moins les Puyol et autre barcelonais)..et la défense argentine est faiblarde. Dommage que le mexique hier soir n’y croyait pas…ils ont joué au début dans l’espoir de faire une nul…pfff ptit bras va ! (oué oué, les plus ptit bras sont déjà dehors je sais..)
😉
Roberto, il va risquer une fois de plus son permis et la Casa Bairbada va prendre feu mardi soir!
Bon en ce qui concerne la nati, je n’arrive pas à comprendre d’où viennent tous ces remords, on n’est pas l’Angleterre, ni l’Italie ou (tant mieux!) la France! Il n’y a aucun espoir farfelu à placer en la Nati, c’est déjà un exploit pour ce pays et la maigreur du réservoir de se qualifier pour un événement de cet ampleur.
Cette coupe du monde elle est bonne surtout pour les gros blaireaux qui s’inventent analystes footballistiques une fois tous les 4 ans et les vieux joueurs du pays qui sortent de leur écurie pour aller faire les beaux sur les plateaux de la TSR.
Une fois de plus c’est le genre de manifestation qui profite surtout aux gros cochons de la FIFA et des organisations internationales. On montre que grâce à ce beau sport, l’éthique des pays sous-développés est respectée et que même les arbitres manchots ou obèses ont le droit de siffler pour en garantir l’internationalité.
Ensuite on encense les Ghanéens qui battent les méchants Américains, parce que eux ils méritent vraiment, ils ont appris à jouer à pieds nus dans la brousse en shootant dans des boîtes de conserve.
Blue Raph +1000 !!!
Notre crustacé rose est en train de réussir un bel exploit : nous faire détester au plus au point l’équipe d’Espagne et souhaiter son élimination rapide (contre la bande à CriCri en 8èmes déjà ?) alors que sans ses incessantes odes à la gloire de ses héros , on n’aurait rien contre cette équipe ! Je suis seul à avoir développé cette allergie ou bien ? Qui va en vacances en Espagnerie, cet été ? ( moi, je viens d’annuler 😉 )
(et pour ceux qui le connaissent, notre ami Roberto, patron du resto de la Couronne à Echallens et immense supporter de la Roja devant l’éternel, passe pour le fan le plus sympathique de la planète en comparaison de notre indigeste bestiole grillée à l’ail. Tu le prends en stage dans ton bistrot, d’acc ? tu pourras lui apprendre la recette du « Melon dégonflé » 😉 )
Stocker ?
…non mais c est parcque Magnin n’ a pas joué….
…attend mec si y z’avaient mis Magnin les suisses…
dommage quoi…c’était leur meilleur atout quoi
On pourrait faire jouer Federer en attaque…lui au moins…gagne régulièrement.
@crevette faisandée: la K7 de Suisse-Honduras? Zêtes toujours pas passé au DVD au pays de la corrida?
Bon travail Ernest. Drôle et réaliste a la fois.
Au final, la logique a été respectée: l’Espagne première du groupe et le Chili, qui méritait plus de passer, deuxième. Mais je leur souhaite pas d’aller bien loin… Jouer en mémoire des victimes du tremblement de terre, c’est beau… à condition de ne pas faire les sauvages derrière. Dommage pour un hommage.
Je n’ai évidemment pas vu le match de la Suisse mais d’après ce que j’ai pu entendre, lire…, c’était pas fameux. Franchement, qui s’en étonne? Je vais tout de même essayer de me procurer la K7. Ça me changera de Suisse-Ukraine, toujours utile en cas d’insomnie (dernier visionnage mardi soir: 23h45. Me suis endormi bien avant minuit).
Quant à l’Espagne, plus que 4 matchs…
Espérons que la perle rare (un attaquant ou n’importe quoi qui marque en équipe nationale) sorte du bois rapidement…
@ Ramon
« Contre le Chili, on a constaté que la Suisse n’avait pas le niveau »
Effectivement, quand tu joues plus de 60mins en infériorité, c’est difficile de montrer quelque chose.. De mon côté, je reste persuadé que à 11 contre 11, on faisait minimum match nul contre cette équipe du Chili très maladroite en attaque et peu solide en défense…
En ce qui concerne le match d’hier, c’est un autre sujet et effectivement l’équipe a été mauvaise… Probablement trop crispé par l’enjeu… D’ailleurs je sens déjà venir les grandes girouettes suisses qui vont refaire leurs théorie (du style « je vous ai toujours dit qu’ils étaient nuls »)après avoir encensé l’équipe..
Quelle faiblesse, quelle misère. Le néant.
On n’a que ce qu’on mérite. Franchement, quand on n’arrive pas à se créer plus de 2 occasions contre une équipe aussi faible, on n’a RIEN à faire en huitièmes.
Et dire que si Derdiyok avait marqué en fin de match contre le Chili, on serait aujourd’hui qualifiés avec 5 points… Le hold-up aurait pu être parfait.
J’espère que cette équipe montrera un autre visage en qualifications. Car là, on a vraiment produit un football absolument infect.
Allez, bravo quand même à Benaglio et à la défense centrale, ce sont les seuls qui ont brillé en AfSud.
RAS
Faut pas cracher dans la soupe, le niveau de l’équipe, on le connait, pour ceux qui ont suivi les qualifs. Vous vous rappelez ou on en était après le match contre le Luxembourg ?? On aurait signé tout de suite pour 4 points en CM
Contrairement à ce qui est dit, le groupe n’était pas facile, en tout cas moins que celui de la NZ
Benaglio: magnifique CM, pas sûr qu’il reste à Wolfsburg. Lichsteiner et Grichting ont été pas mal non plus…Mais devant…. Franchement, quelle purge, je rêvait même d’un goal de von Bergen sur reprise de l’anus, dévié par un défenseur.
Les qualifs pour l’Euro vont être difficiles, car le groupe est dense
Ben Khalifa ?????? Vs Frei, Kufok, ….
A méditer.
Merci Rottmar pour ces choix. oO
Dommange, a la prochaines
3 matchs 4 points, une petit but marqué… Au delà de l’élimination (logique) de notre Nati, on retiendra le point positif de ces matchs de pool; soit que pratiquement toutes les équipes n’ayant pas voulu ou pu prendre de risques offensifs sont à la maison. Sehr gut.
C’était une toute petite équipe de Suisse. Franchement, à part Benaglio, il n’y a rien, mais alors vraiment rien du tout de bon dans cette triste et ennuyeuse équipe.
A la suite du miraculeux hold-up contre l’Espagne, les suisses se sont vu trop vite trop beaux…alors que le score ne reflètait absolument pas la réalité du terrain.
Contre le Chili, on a constaté que la Suisse n’avait pas le niveau. Et hier soir, c’était la nuit sans étoiles. Même la Nouvelle-Zélande a marqué plus…c’est dire !!!