Un week-end d’hommes

Le LS jouait hier à Delémont, joli prétexte pour une petite sortie à la St-Martin. A part ça il parait que les Vaudois se sont imposés facilement…

Les ennuis ont commencé à partir de l’envoi d’un email après le tirage au sort de la Coupe. Celui-ci disait un truc du genre «On pourrait aller se faire un week-end dans le Jura et voir le match ?». La couleur était annoncée dès la première réponse «Ouais cool, en plus c’est la St-Martin !». C’est donc tout guillerets et avec l’impatience d’écoliers sur le départ de leur course d’école que nous partons pour le Jura. Le décor est tout de suite planté : Chasselas et Amarone trônent majestueusement sur la tablette du train. Œufs durs, cervelas et tête de moine complètent le tableau. Bah quoi ! Fallait bien s’ouvrir l’appétit avant de s’enfiler des kilos de cochon. Après une brève escale à Delémont, on continue notre chemin direction Porrentruy où, sous des trombes d’eau, c’est la BFM qui coule à flots. Mais nous avons juste le temps de nous faire un ami au bar qu’il est déjà temps de retourner en plaine du côté de Delémont direction le restaurant du raisin à Courroux. Au passage merci au chauffeur de taxi d’avoir enrichi notre vocabulaire. Un peu lubrique, notre ami parlait de filles «dynamitables»…

Au restaurant, les choses sérieuses commencent ! Après une assiette de gelée tout simplement infâme, on commence les atriaux, suivis du boudin, du rôti et de la choucroute. Le tout inondé de Damassine. Afin de faire passer le porc plus rapidement, votre rédacteur favori (aka Robin Chessex) nous divertit avec des comparaisons scabreuses entre sa nourriture et certaines parties de son corps, voire certains de ses fluides corporels.
Après avoir réglé la note dont 150.- de Damassine, nous voilà partis pour une soirée qui mêlera Red Bull, Heineken ainsi que relents de boudin et vodka…. La préparation pour le match fut donc excellente !
Le lendemain, nous arrivons enfin dans cette fameuse Blancherie avec son pont et son fervent public. Après une fouille plus que méticuleuse (je passe quand même une cannette à la main), nous sommes bouche bée devant ce que l’on peut appeler un véritable temple du football. La passion transpire des tribunes et les chants résonnent de plus belle dans le théâtre des rêves jurassien. Au même titre qu’Anfield Road, Celtic Park ou encore le Westfalenstadion, la Blancherie se doit d’être visitée au moins une fois.

Après cinq minutes d’échauffement, le terrain se soulève déjà et Khelifi n’est pas loin de tomber au fond d’une motte. Une pelouse digne du terrain d’Alloa Athletic Football Club en quelque sorte. Mais il en fallait plus pour déstabiliser nos guerriers vaudois qui passent facilement l’épaule face à un très faible SRD. On notera au passage que le LS a la fâcheuse habitude de scorer à chaque moment où je tourne la tête… Quoi qu’il en soit, le spectacle fut magnifique. Et que dire de l’ambiance sonore… Les groupes ultras lausannois se répondant de la tribune au pont à la façon des plus beaux «Aux Armes» du Vélodrome. On notera la subtile présence policière qui escortera notre petite escouade de 6 personnes jusqu’à la gare…
Prochain match de Coupe : SC Brühl.  Espérons qu’ils mangent aussi du porc là-bas…

Delémont – Lausanne-Sport 0-4 (0-2)

La Blancherie, 2230 spectateurs.
Arbitre : M. Jaccottet.
Buts : 20e Khelifi 0-1. 42e Sonnerat 0-2. 61e Tafer 0-3. 78e Roux 0-4.
Delémont : Weber; Ochs, Frund, Sirufo, Xhaqkaj; Steinmann, Sène, Villemin (66e Choulat), Wüthrich (55e Stadelmann), Randaxhe (72e Délia); Dieye.
Lausanne-Sport : Débonnaire; Avanzini (66e Meoli), Katz, Sonnerat, Kamber; Rodrigo; Malonga (79e Tapoko), Tafer (62e Chakhsi), Marazzi, Khelifi; Roux.
Notes : Lausanne sans Guie-Guie, Antonio, Tall ni Moussilou (blessés).