Et la Tuilière fut !

Le fan de foot lausannois aura attendu sa nouvelle enceinte toute sa vie et voilà que celle-ci débarque en plein milieu de la plus grande pandémie qu’a connue notre planète lors de ses 102 dernières années. Quand on vous dit que le fan du Lausanne-Sport est un fan de foot frustré, il faut vraiment nous croire. Mais ce magnifique Stade de la Tuilière est là et bien là. Alors, même si notre entrée se fera avec quelques mois de retard, on va quand même réussir à s’y enfiler beaucoup trop de bières.

On aurait tant aimé monter tout en haut de la Capitale olympique en ce dernier dimanche de novembre, voir les écharpes du LS de plus en plus nombreuses au fil des arrêts des lignes 1 et 21. Au terminus, on aurait retrouvé les gars du Gros-de-Vaud descendus en voiture depuis Assens, Echallens et Bioley-Orjulaz pour se parquer on ne sait trop où. Toutes et tous ensemble, on aurait ensuite découvert les nouvelles buvettes sur le parvis du stade qui nous serviraient enfin des bières gazeuses. On se serait aperçu avec le même bonheur collectif que les stands de restauration paraissent enfin appétissants et qu’on aura donc plus besoin de manger avant d’aller au stade. On se serait tous fait la même vanne « Dis, donc, on change de stade mais on garde la même bise ». Les familles auraient été de sortie, les enfants auraient été au taquet à toutes les animations mise en place par le club et on aurait même été d’accord pour faire des photos avec Lupo. Malgré le froid, on aurait enfin (oui, j’insiste avec le « enfin ») été plus de 10’000 à un match de notre équipe favorite. On aurait A-D-O-R-É cette journée. Peu importe le résultat final et peu importe la météo glaciale. On aurait simplement investi notre nouveau lieu préféré pour les 50 prochaines années avec nos potes et nos familles.

Mais non. Tout le monde a eu beau prévoir les meilleurs plans pour cette inauguration, ce connard de virus (dédicace à Renaud et son clip digne de la nouvelle vague) en a décidé autrement. Et, à part dire que ça nous fait bien chier, faut bien s’y faire. Cependant, cette saloperie de pandémie a son petit avantage, on ira tous faire la fête à la Tuilière sans mettre deux paires de chaussettes. Croyez-moi ce n’est pas si négligeable que cela.

Il est peut-être vide, mais ce stade a le grand avantage d’exister. Alors arrêtons de pleurer sur notre sort de supporter frustré. Enfin, on a un stade magnifique. Un stade où les joueurs de couloir servettiens pourront enfin découvrir la créativité et la fantaisie des propos de certains supporters blanc et bleu. Où on aura plus besoin de porter nos potes en chaise roulante sur 30 marches d’escaliers. Où les VIP ne seront pas sur des échafaudages et surtout où le football se sentira vraiment chez lui. Un stade fermé, adapté, chaleureux et moderne. La sono ne grésille plus, plus besoin de jumelles pour déchiffrer les 4 pixels de l’écran géant. Vous me direz qu’on s’emballe un peu et que Lausanne a maintenant le même stade que Thoune, Neuchâtel, St-Gall, Lucerne, etc… Et bien, vous avez surement raison, mais celui-ci est plus beau car c’est le nôtre. C’est celui qu’on attend depuis que La Placa tirait en touche, que Triki ratait ses relances et que Pape Thiaw pétait le nez de Fournier. Alors, oui, la fête sera belle. Quand elle sera enfin possible… On sera sur le toit du monde sur les hauts de la capitale vaudoise.

Mais avant de vous donner rendez-vous pour la prochaine fête, il y a un match à raconter. Quoique… Honnêtement, on s’en tape un peu. YB a gagné 3-0 au terme d’un match terne. Voilà. On notera que Flo a très rapidement pris ses marques en centrant directement dans les tribunes. On a peut-être eu la désagréable impression de voir les joueurs offensifs du LS vouloir à tout prix inscrire le premier but à la Tuilière et ainsi prendre aux mots la punchline du LS « l’histoire nous appartient ». Force est de constater qu’aucun joueur du LS n’est entré dans l’histoire en ce dimanche 29 novembre. On dira simplement que le Lausannois lambda préfère une tôle contre YB qu’une défaite contre Servette lors du match inaugural (emoji qui fait un clin d’œil au LHC).

Comme tout ce qui a trait à la pandémie, PERSONNE ne sait quand les choses redeviendront normales et quand nous pourrons enfin TOUS aller au stade TOUS ensemble. Alors on prend notre mal en patience, on respecte les gestes barrières et on se réjouit de ce moment-là. C’est tout simple mais c’est chiant…

On a aimé :

– l’hymne vaudois qui résonnera dorénavant en début de match. On se réjouit de vous voir entendre ça.
– le tunnel des joueurs en forme de bus TL. L’immense Robin Carrel m’a soufflé qu’on aurait pu avoir un saucisson.
– le speaker de la Pontaise qui est toujours là
– l’air glacial pour ne pas trop nous dépayser
– le look des fameuses arches du stade de nuit
– l’activité de Puertas (comme d’habitude)
– les expressions de Mory Diaw
– les « gueulées » de Von Ballmoos
– l’arbitre de touche qui n’arrivait absolument pas à se réchauffer. Il a dû vivre un cauchemar.

A propos Julien Echenard 62 Articles
In Haris We Trust

Commentaires Facebook

7 Commentaires

  1. Hello,
    Je suis parti du principe que la grippe espagnole était en 1918. 2020-102=1918. Toutefois, je remarque maintenant qu’elle s’est terminée en 1920, alors je me suis peut-être trompé de 2 ans. Désolé. Et du haut de mes 0 connaissance en santé publique, j’ai pas pris en compte le sida comme pandémie. J’étais parti sur des trucs viraux façon grippe.
    Toutes mes excuses

  2. salut les jeunes, l’hymne vaudois c’était juste pour la première? car la sfl on nous a interdit le céquèlainô (alors qu il est bien plus beau en plus) à la praille alors eh oh c’est quoi c’t’affaire?

    • Début d’explication dans le 24h du jour: « Alors que le cantique valaisan résonne à Tourbillon et que Bâle, Saint-Gall et YB ont pris l’habitude de diffuser la chanson du club, Servette avait été retoqué par la Swiss Football League lors de son retour dans l’élite. En juillet 2018, le fameux «Cé qu’è lainô» cher aux Genevois, chanté jusque-là a capella par un ténor, avait été interdit par la SFL, car n’entrant pas dans le protocole très strict de la Super League. Aucun risque à Lausanne puisque la première strophe et le refrain («Que dans ces lieux règnent à jamais l’amour des lois, la liberté, la paix!») sont diffusés quelques minutes avant l’apparition des équipes. »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.