7-1 il y a 4 ans ? Le Brésil samba les couilles !

Le Brésil on connait tous, alors découvrez-le avec du Eric Pédat, VBC Cosmos, Verbier, Joey Barton, Mike Horn, Lokomotiv Moscou et du Gelson Fernandès dedans ! Et même des tits.

Pourquoi j’ai choisi de présenter cette équipe ?

Mais parce que B R E S I L! Quelle question idiote… Pour plus de franchise, lire ma réponse dans la présentation de l’Islande.

Le Brésil, c’est la joie de vivre ! Lisez la fin de l’article pour connaître la fin de l’histoire…

Comment se sont-ils qualifiés ?

Sur un rythme de samba, allongés sur le sable en buvant des Caïpis, slip de bain couvrant juste les burnes. En d’autres mots, facile tel le VBC Cosmos en 2ème ligue vaudoise de volleyball (merci aux 3 personnes qui voient de quoi je parle de se manifester) ! 10 points d’avance sur l’Uruguay (2^e), 12 victoires, 5 nuls et 1 défaite (premier match face au Chili qui a souffert du syndrome Suisse 2010 par la suite), 41 buts mis et 11 encaissés. Le Brésil a donc survolé les qualifications de la zone Amsud et ses matchs grotesques à 3’640 (La Paz) et 2’650 (Quito) mètres d’altitude. On ne parlera même pas des 1’650 mètre de Mérida au Vénézuela qui font passer Verbier pour Moudon… Non, mais, imaginez-vous jouer à plus de 3’000 mètres d’altitude… Quand tu arrives au sommet de Plaine Morte, tes lattes aux pieds, on te dit de faire attention au malaise alors que tu ne fais que glisser…

Certains diront que les qualifications Amsud sont un véritable guêpier et qu’en sortir est un exploit. Je répondrai que l’Equateur a fait la Coupe du Monde 2014 et que Paulinho a claqué 6 buts pendant les « qualifs’ »…

La Paz, le guêpier de l’Amsud.

Quelles sont les chances de les voir soulever le trophée ?

D’après les sites de paris sportifs qui ne paient pas d’impôts en Suisse, le Brésil a environ 1 chance sur 5 de soulever le trophée, soit un tout petit peu plus de chance que toi quand tu veux faire un six à Attrap’ Souris. 16 ans après leur dernier sacre, les Brésiliens doivent commencer à se sentir frustrés de faire figure de losers aux yeux du monde (1/4 en 2006 et 2010) et 7-1 en 2014. Du coup, on sent qu’ils vont avoir l’air bon cette année. D’autant plus qu’un titre de champion du monde leur offrirait une telle tribune pour leur prosélytisme religieux…

En fait, ça devenait rapidement nul…

Présente-nous la star de l’équipe !

On fera l’impasse sur Neymar et les autres starlettes brésiliennes totalement dénuées d’intérêt. On ne parlera pas des nouveaux Dunga et Mauro Silva que sont les milieux de terrain auriverdes mais plutôt de l’égérie des hipsters du foot : Alisson Becker. Avec son nom d’actrice porno espagnole, le gardien de l’AS Rome semble être le meilleur gardien du monde pour une partie des suiveurs du foot. Né à Nouveau-Hambourg (ça ne s’invente pas), Alisson semble être bien en-dessus de ses prédécesseurs Julio César, Dida, Marcos et Taffarel (bien que ces deux derniers prouvent que tu peux être champion du monde avec un gardien « niveau Eric Pédat »). Désiré par les plus grands clubs du monde, Monsieur Becker devrait être d’une grande aide pour sauver les errements du fragile Thiago Silva dixit «overweight Ladyboy » selon Joey Barton. Non, mais sérieux, on s’en rappelle plus trop de celle-ci, hein ? Elle était énorme quand même.

Pas sûr qu’Alisson Becker soit le premier à jeter un pavé contre une boucherie genevoise.

On parle du foot brésilien, mais il ressemble à quoi le championnat brésilien ?

Déjà on va dire leurS championnatS. En effet, désirant tout faire pour que le monde entier ne comprenne pas leurs compétitions domestiques, la plupart des pays sud-américains ont choisi de diviser leur championnat en 2 phases. Certains appellent ça « ouverture et clôture ». Au Brésil, c’est les championnats d’Etat puis le championnat national. On dénombre pas moins de 27 championnats d’Etat. On ne va évidemment pas tous vous les citer. Imaginez seulement la différence de niveau entre le championnat de Rio et celui de l’Etat de l’Amapa à la frontière de la Guyane française. Région communément appelée la Vallorbe brésilienne.

On va vous expliquer le système par un exemple concret :

Le championnat de l’Etat d’Amapa regroupe 7 équipes dont 6 issues du chef-lieu Macapa. Le championnat se joue donc dans 2 stades en match aller-retour. Puis, viennent les demi-finales et la finale. En 2017, c’est le Santos Macapa qui l’a emporté 10-2 (aller-retour) face au Esporte Club Macapa. Le Santos s’est ainsi qualifié pour la Copa Verde ( ???), la Coupe du Brésil et pour la Série D du championnat national. La Serie D regroupe 68 équipes de tout le pays qui se retrouvent dans 17 groupes de 4 d’après une répartition géographique. Cette répartition géographique n’empêche pas Macapa de devoir se rendre à Manaus. Un itinéraire à vous faire bugger Google Maps. Seuls moyens de s’y rendre, le bateau (84 heures sur l’Amazone) ou l’avion (5 heures de survol de l’Amazone). Liaison terrestre impossible, même Mike Horn ne s’y risquerait pas. Bref, suite à la 1^e phase, les 2 premiers de chaque groupe se qualifient pour la phase à élimination directe aller-retour. Les 4 demi-finalistes passent en Serie C. En 2017, c’est l’Operario Ferrovario (surnommé également le Lokomotiv Moscou de la Pampa) qui remporte le titre. Pour la petite histoire, le Ferrovario se situe dans le Parana soit une diagonale parfaite à travers le pays par rapport à notre fameux Santos de Macapa. L’équivalent d’un Madrid-Bamako en somme… C’est toujours un plaisir de vous faire un petit cours de géo.

Sinon la D1 nationale est considérée comme le 5^e championnat le plus puissant au monde suite à un classement effectué par un bureau de stagiaires bossant pour une de ces boîtes portant deux noms anglophones. La moyenne de spectateurs par match serait de 20’000. A part ça, le Brasileirão Chevrolet a un point commun avec le championnat islandais dont je vous parlais il y a quelques semaines : il ne s’arrête pas pendant la Coupe du Monde. Pour la petite histoire, actuellement, c’est le Flamengo (de son vrai nom l’Aviron Club Flamengo) qui mène le bal devant le Sport Recife.

Au fait, c’est qui la personnalité brésilienne la plus célèbre du monde ?

Le dentiste de Firmino putain !

Mais éteignez-moi ces dents !

Fais-nous rêver avec le Brésil mais dans un autre sport…

On va pas faire rêver mais informer: le Brésil cartonne en volley-ball. La légende voudrait que les Brésiliens considèrent le foot comme une religion et le volley comme le premier sport. Pays à la météo splendide, le Brésil est considéré comme le meilleur pays du monde dans un sport de salle… Logique, me direz-vous, vu que l’Islande fait partie de l’un des 32 meilleurs pays de foot…  N°1 au classement mondial chez les hommes et n°4 chez les femmes, les Canarinhos envoient, comme au foot, leurs joueurs à travers le monde et, comme en foot, c’est pas les premiers choix qui se retrouvent dans notre pays…

Au fait ça mange quoi et ça boit quoi les Brésiliens ?

Comme moi, vous pensez au Churrasco et ses fascinantes brochettes de viande à faire saliver n’importe quel lecteur de Carton-Rouge. Et bien, non, au Brésil, on s’envoie surtout du maïs, du riz, des haricots et du manioc. En plus, ce serait tellement 2017 de parler de viande.

Brésil-Alsace, même combat…

Une coutume surprenante de ce pays ?

Adorer jouer au foot-volley, faire des concours d’énormes culs, porter des t-shirts 100% Jesus sous son maillot, mettre son bas de kimono et hésiter entre le judo et le breakdance, porter des appareils dentaires à plus de vingt ans et porter des noms complètements dingues tels que Zizinho, Caca, Taison, Washington, Fagner, Vagner Love, Vampeta, Hulk. Mais le sommet est atteint par le très fameux Marlon Brandao.

Mesdames, Messieurs: Marlon Brandao !!!

Ton pronostic ?

Cueilli à froid par Gelson Fernandes, le Brésil se met la pression en perdant 1-0 face à la Suisse. Les Auriverdes rétameront ensuite le feu de paille costaricien mais, à la plus grande surprise du monde entier, se fera mater par des Serbes revanchards après leur défaite face à nos guerriers helvètes. Retour au pays scabreux pour une sélection qui ne fait définitivement plus rêver.

Ouais, bon, enfin, on verra… Pas sûr de mon prono pour le coup.