Swing Löw, Sweet Chariot

Sterling mark contre les Deutsch et change le cours de cet Euro.

Le match en deux (cent septante et un) mots

Nouvel An c’est souvent naze.

Vous savez, chaque année aux environs de septembre, vous avez un pote qui commence à vous tanner le cuir « Hé mec, tu fais quoi pour Nouvel An cette année ? » « Bah j’en sais rien, c’est dans genre 120 jours » « Non mais viens on s’organise un truc de fou ! » Chaque année, il vous les brise pendant des semaines, fait monter la hype au sujet de cette soirée qui va être « celle de votre vie. C’est Nouvel An, faut fêter ça ». Au bout d’un moment, vous commencez donc à y croire. Puis, le 30 décembre, un bon pote improbable, qui vous a déjà posé plusieurs lapins dans des soirées importantes, vous appelle pour aller en boire une, tranquille. Vous y allez sans espoir particulier, attendant surtout la fête de folie promise pour lendemain.

Et cette soirée du 30, totalement improbable et improvisée, prend une toute autre dimension. Vous vous retrouvez pêle-mêle à boire des coups dans un bar de la Cité avec le président de la Fédé internationale de hockey sur gazon, à mimer Miley Cyrus dans son clip de Wrecking Ball avec les lampes du No Name et vous finissez par vous faire réveiller parce que des phoques vous lèchent le visage dans un ferry à destination de la Nouvelle-Écosse. Et du coup, votre Nouvel An, ben… Vous y allez quand même, encore totalement sonné de la veille, mais en comparaison vous vous y faites sacrément chier, dans votre chalet des Pléiades, à écouter du Oasis et 99 Luftballons.

Vous voyez pas où je veux en venir en ce lendemain de victoire suisse contre la France ?!

L’homme du match

Jack Grealish. Laissé inexplicablement sur le banc par ce décidément fin limier de Southgate (on va y revenir), le meneur d’Aston Villa a été le détonateur des rosbifs, étant impliqué sur les deux buts. Pas mauvais, Jack !

Sinon Phillips a, comme souvent maintenant, crevé l’écran. S’il ne pète pas un câble prochainement, il pourrait être l’une des révélations de ce tournoi (Bingo !). Heureusement, il a plutôt le sang froid (contrairement à Sancho), Kalvin.

La buse du match

Les 22 titulaires et les deux entraîneurs, qui nous ont offert une nouvelle purge, comme à chaque match des Three Lions cette année. Malgré la victoire, mention spéciale à Gareth Portesud. Le type a sur le banc Mings, James, Grealish, Sancho et Foden. Et il te plante, à leurs places, Walker, Trippier, Saka, Sterling et Kane. Alors de deux choses l’une : soit il savait que l’Allemagne, tout comme la Croatie, l’Écosse et la Tchéquie, était nulle et repose ses cadres pour la suite ; soit il aspire simplement à une retraite rapide et paisible dans un camping-car en Cornouailles, avec un vieux survet’ à la place de ses gilets et costards et loin des supporters anglais, aussi virulents que beurrés. Auquel cas c’est raté.

À ce compte-là, et vu ses choix discutables, on est presque surpris qu’il n’ait pas fait rentrer Beckham, présent à Wembley aux côtés d’Ed Sheeran, d’ailleurs souvent bon remplaçant en sa qualité de roux de secours.

Le tournant du match

On parle beaucoup de la pub Galaxus, qui est au marketing ce que le pénalty de Mbappé est à l’histoire du foot français. Mais celle de la Coop avec Yann Sommer (ce héros) se place quand même à un certain niveau aussi. Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que dans la pub, on nous gueule au moment où notre Yann national change de côté son poisson sur le grill que c’est le tournant du match.

Vu la daube qui nous a été servie ce soir, cette truite est effectivement le plus gros retournement de la soirée, tant les Allemands ont été invisibles. All you need is Löw, ça a quand même ses limites.

L’esthète du match

La RTS est toute contente de nous sortir son nouveau joujou numérique pendant toutes les mi-temps. C’est vrai que ça valait la peine de claquer des mille et des cents là-dessus en période de restrictions budgétaires, qui nous coûtent entre autres à nous la Champions League et à bon nombre d’employés leur travail. Il eût été tellement dommage de ne pas avoir ça sous les yeux pour comprendre les métaphores subtiles de Pablo Iglesias…

Alors quand Débonnaire s’amuse à nous dessiner un plan de jeu qui ressemble furieusement à ton problème de cinquième année où tu devais trouver le périmètre d’un rectangle, on se dit qu’on ne sait vraiment pas trop quoi faire de ce truc. Et que visiblement eux non plus.

Le geste pourri du match

Les habitués de la chatroom vont dire que je m’acharne face à ce pauvre Mats Hummels, mais force est de constater qu’au bout d’un moment, quand match après match tu dessers ton équipe, il faut savoir ne pas revenir quand gratte-couille vient te rappeler. On a souvent entendu que l’homme aussi rapide que le camion-poubelle qui bloque ta ruelle à sens-unique quand tu as besoin de pisser compensait cette lacune par son sens du placement. On ne commentera donc pas l’image ci-dessous, qui précède le premier but britannique.

Le chiffre à la con

3,5. Comme le nombre d’heures de sommeil qui ont séparé le moment où mon cœur m’a permis d’enfin tomber dans les bras de morphée mardi tôt et le moment où l’ouvrier du chantier à côté de chez moi a commencé ses travaux, mardi un petit peu moins tôt. Sûrement un Français vexé. Toujours est-il que j’ai eu été plus frais pour pondre un article, surtout devant un match si soporifique.

L’anecdote

À un moment, on se serait quand même un peu cru dans un resto asiatique, à la vue du duel Kimmich-Rice.

La rubrique de Joey : Si ce match était un film…

Ce serait Harry Potter. L’action se déroule dans un bâtiment incroyable en Angleterre, le film est super chiant (si, si, je vous le jure. Enlevez cette nostalgie qui vous aveugle), les acteurs sont pour la plupart très mauvais, et le petit Harry, star du film, passe un certain temps sous sa cape d’invisibilité. Le tout pour en sortir à cinq minutes de la fin et voler la vedette à ce pauvre Ron ou à Hermione qui s’est tapé tout le boulot.

Et si le match avait eu lieu en 2020 ?

Mats Hummels n’aurait pas été dans l’équipe. Le premier but anglais aurait donc été hors-jeu. Thomas Müller non plus. Son immense occasion aurait donc fini au fond. Schade Schokolade, Scheisse Corona.

La minute Pierre-Alain Dupuis

On pourra apprécier tout d’abord le sens de la transition de Matthieu Juttens, qui nous annonce lors de la mi-temps que « … C’est dans les 16 mètres. Et je parle de 16 mètres car l’action suivante est à la 16ème minute ». Aussi fluide que le trafic sur la place de l’Europe lundi soir.

Mais Fred Scola n’est pas en reste ! S’il a failli à vraiment améliorer son score au bingo, on a tout de même eu droit à un très beau « Il aurait peut-être fallu accélérer un peu la course ! » Il est utile de préciser que cette phrase était destinée au pauvre Saka (bien moins bon que son presque homonyme peroxydé), qui venait de se taper un sprint de fou de 50 mètres pour récupérer une balle longue mille fois trop forte. Mais oui, c’est de ta faute Bukayo, t’aurais pu courir plus vite quand même, bouge-toi un peu ! Sefe il l’aurait eue, lui.

La rétrospective du prochain match

Comme d’hab après un exploit, les Anglais vont réussir à se brouter face à une équipe nulle, qui pour le coup joue en jaune et bleu. Et ce alors que cette partie de tableau est ouverte comme jamais.

Côté germanique, place au Qatar maintenant. Et place au catarrhe pour Joachim Löw.

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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