Not a Daly Business

Match ouvert en ce premier dimanche de l’automne. D’un côté des Anglais décriés, avec un jeu moche mais efficace depuis le début de ce mondial, de l’autre des Fidjiens rafraîchissants mais parfois très brouillons et pas franchement aidés par la vie depuis quelques semaines. On ne savait pas à quoi s’attendre, on a été Ravai.

Le match en deux mots

Des Fidjiens pots de Cole. Des Anglais qui reviennent du diable Marler.

L’homme du match

Comment ne pas nommer Owen Farrell ici. Le gendre idéal des Anglais a été bon au pied, bon dans le jeu, avec la pointe de vice qu’on lui connaît, en témoigne son en-avant volontaire en toute fin de match. Et c’est lui qui offre la victoire à son équipe d’un drop comme au bon vieux temps. En bref, le dernier opus de l’unique frère Farrell a été excellent.

On est assez loin de Dumb & Dumber niveau intelligence de jeu pour Farrell(y)

Côté Fidjien, on se doit de citer le match exceptionnel de l’ailier Semi Radradra, intenable sur son côté gauche et dans tous les bons coups. Pas une demi-portion le bonhomme.

Le busard du match (c’est un peu comme une buse mais en plus balèze)

Alors on est d’accord que plus de septante ans d’habitudes, ça ne se gomme pas en quelques mois. Mais big up aux joueurs anglais filmés en gros plans qui terminent leur hymne sur un superbe « GOOOD SAAAAVE THE QUEEEEN ». Charles appréciera.

Le tournant du match

Pour tout dire, on avait commencé à écrire plein de choses pour cette rubrique. Car des tournants qui n’en furent en fait pas, il y en a eu un paquet dans ce match. Mais finalement, le tournant du match aura été les multiples maladresses des Fidjiens. Celles au pied – quatre pénalités ratées, soit douze points. Quand on sait qu’ils perdent de six unités…- mais surtout celles à la main en phase offensive. C’était déjà leur problème dans leur premier match face aux Gallois. De là à dire que sans ces approximations, les Iliens seraient en demies, il n’y a Botia.

La chistera du match (c’est un joli geste technique)

On aurait pu parler plus de la feinte chaloupée de Mata (pas Juan) sur le premier essai des Flying Fijians. Mais ce qui nous a fait nous lever de notre canapé furent bien les deux essais de Ravai et de Botitu en l’espace de quatre minutes, à un quart d’heure de la fin. On donnait l’équipe de l’hémisphère sud perdue avant ces deux actions dingues et cela nous a offert une fin de match de folie !

L’esthète du match

Coup de cœur pour l’original maillot fidjien, symbolisant bien leur logo du palmier et avec des couleurs qui sortent des habituels blanc, rouge ou bleu. Bon, après, c’est vrai qu’habiller des morceaux de 130 kilos avec des palmiers roses, c’est assez cocasse.

Lui tu lui demandes pas si son t-shirt, on fait le même pour hommes.

L’arrêt-buffet du match

Si le XV des Fidji est éliminé, leurs joueurs pourront au pire quand même se reconvertir comme déménageurs. Parce que littéralement retourner Maro Itoje, 1 mètre 98 pour 115 kilos, et Courtney Lawes, 2 mètres 01 pour 115 kilos, sur la même action, le tout en infériorité numérique, c’est costaud. Marcus Smith, enfin Sniff vu l’état de son nez, et son mètre 75 n’ont que moyennement apprécié.

Un réveil de lendemain de Foire du Valais somme toute classique

Le chiffre à la con

934. Comme le poids du pack des Flying Fijians. C’est approximativement la masse d’une Fiat 500 qui t’arrive dans les dents en mêlée. Ça doit piquer.

L’anecdote

Grâce à ce match, on a appris que la Coupe Mulet n’était pas l’apanage des vallées valaisannes, mais qu’elle était aussi portée sur de petites îles dans le Pacifique. C’est donc ça qu’on appelle la convergence évolutive ?

Tu passes au carnotz’ pour une brisolée ou bien ?

Sinon, on notera l’opposition motorisée entre Ford côté anglais et Doge côté fidjien.

Si le match avait été une chanson 

« Nasilasila Hé Hé, Miramira Hé hé hé

Nasilasila Botia Mata, Maqala ah ah »

La minute Christian Jeanpierre

Les commentateurs M6 étaient particulièrement inspirés en cette fin de dimanche. Dès le début de match, la consultante nous offre un lunaire « je serai vos yeux puisque vous n’avez pas vos lunettes » au commentateur. D’accord. Consultante et chien d’aveugle donc. Ça doit être pratique de commenter un match sans lunettes. Ensuite, elle nous sort un assez exceptionnel « ah, Johnny Wilkinson, le seul Anglais qu’on aime bien en France. » Merci pour les autres.

Puis en deuxième période, on est parti sur des métaphores animalières. Déjà le tendre Joe Marler s’est fait traiter de « Fashion victime style phacochère », ce qui doit toujours faire plaisir. Puis on a eu le droit en fin de match à « Il est arrivé lancé comme un frelon ». Bon, soit.

N’empêche, les commentaires n’étaient pas toujours bons. Ils étaient, comme souvent depuis le début de ce mondial, très partiaux. Mais le fait d’entendre Djourou juste après aide largement à relativiser les choses.

La rétrospective du prochain match

Après avoir éliminé les Samoa en phase de groupe et les Fidji aujourd’hui, le XV de la Rose va affronter l’Afrique du Sud en demies avant, pourquoi pas, de se retrouver face à la Nouvelle-Zélande en finale. Les Anglais be like :

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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