Romandie je te fuis, Nati je te suis

Chaque mois, Carton-Rouge a le plaisir de sortir ses griffes dans l’hebdomadaire régional répondant au doux nom de Riviera Chablais votre région. Notre mission : croquer une thématique d’actualité sur le sport suisse avec impertinence. Nous publions quelques jours plus tard cette chronique sur notre site. Cette fois-ci, place à la Nati et à la Romandie. Euh enfin non, justement pas.

5. C’est le nombre de matches que la Nati a joué à Sion dans toute son histoire, et ce grâce à la récente partie face à Andorre. Avant cela, elle y avait affronté un autre cador du foot mondial, Gibraltar, en 2019, et le Costa Rica en… juin 2010. Un problème valaisan? Jugez plutôt : Lausanne n’a plus vu l’Équipe de Suisse A depuis le 8 septembre 1999 (!) et un affrontement contre la Biélorussie. Et Neuchâtel a certes accueilli un match en 2017 face à cette même Biélorussie – à croire que Loukachenko et ses sujets ne sont pas les bienvenus outre-Sarine – mais avant cela faisait depuis 1991 qu’aucune rencontre internationale n’y avait eu lieu. Dans le Jura ou sur Fribourg, il n’y en a tout simplement jamais eu.

De notre côté du Röstigraben, il n’y a guère que Genève qui accueille régulièrement des parties de notre chère Nati. Alors certes, on pourrait arguer que Berne est souvent même plus proche que la Cité de Calvin. Mais ça n’est pas une excuse. La Romandie a rarement été aussi représentée dans l’élite qu’actuellement, c’est un comble de voir aussi peu notre équipe nationale. Même le Tessin a eu le droit à plus de matches récemment que nous (5 occurrences à Lugano depuis 2000) !

Alors, pourquoi ? La taille des stades ? Oui, en partie. C’est certainement pour cela que Genève et les 30’000 places de sa chambre froide de la Praille se taillent la part du lion. En même temps, ça n’allait pas être pour l’accès ou la qualité de l’enceinte. Les grosses rencontres doivent avoir lieu dans de grands théâtres. Mais la Maladière ou la Tuilière ne sont pas infiniment plus petites que la Swissporarena de Lucerne, régulièrement élue ces dernières années. Quant à Lugano et son terrain vague de 6’000 places…

Alors la qualité de ces écrins ? Certainement en partie aussi. Cela explique les absences de Lausanne et de Neuchâtel pendant longtemps. Mais pas pourquoi, maintenant que les stades sont neufs, la Nati n’y retourne pas. Ni pourquoi elle est retournée à Tourbillon. Ni pourquoi elle va à Lugano.

La qualité de l’accueil ? Là, on tient peut-être quelque chose. Il n’y avait plus grand-chose à manger dès la mi-temps à Sion, ceci explique peut-être cela. Les accès en transport à Lausanne ou à Genève découragent aussi certaines escapades (et on ne parle pas que de la voiture, souvenez-vous des spectateurs qui ont dû louper la fin de Suisse-Irlande à Genève en 2020 car les CFF n’avaient pas prévu le coup).

Mais en même temps, avec un match alloué à chaque non-augmentation de la LAMal, difficile de s’améliorer. Alors de grâce, vous à l’ASF, filez-nous quelques dates. Regardez Sion l’autre jour, c’était plein comme un œuf pour une partie face à Andorre ! Et de grâce, vous les gérants de stade, prévoyez assez de saucisses et de frites, même si elles sont dégueulasses.

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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2 Commentaires

  1. C’est surtout dû aux pelouses synthétiques, pour Lausanne et Neuchâtel! Berne n’a pas non plus eu de match de l’équipe A depuis 10 ans pour cette raison…

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