Canberra-t-on ?

Pays de Galles-Australie, un match de rêve en ce dimanche soir de Coupe du Monde. Enfin… ça aurait été un match de rêve il y a quelques années. Mais entre des Gallois franchement en crise lors du dernier 6 nations et une Australie en pleine reconstruction et au bord de l’élimination à la suite de sa défaite face aux Fidji, ce duel entre ex-gros était surtout celui à ne pas perdre. Mission presque accomplie pour les Wallabies, qui n’ont pas perdu, mais se sont pris une branlée. À l’inverse, les Gallois ne perdent pas le North dans ce Mondial.

Et oui on a mis le drapeau du Bhoutan sur la photo de tête car notre générateur de bannière ne fonctionne plus pour le Pays de Galles parce que gneu gneu gneu c’est pas un vrai pays et parce que le Bouthan a aussi un dragon sur son drapeau.

Le match en deux mots

La vieille Galles du Nord explose la Nouvelle-Galles du Sud.

L’homme du match

Gareth Davies. Le demi de mêlée gallois a non seulement ouvert la marque dès la 2e minute, mais a surtout été absolument partout jusqu’à sa sortie, à la soixantième. En attaque, au pied, au plaquage; on n’avait pas vu un péroxydé autant passer à la télé depuis Miley Cyrus quand elle dansait à poil sur une boule de démolition.

À noter le bon match aussi de Jack Morgan, dont les parents aimaient visiblement un peu trop le whisky et le rhum bas de gamme.

Le busard du match (c’est un peu comme une buse mais en plus balèze)

Plus ou moins toute l’équipe d’Australie, hormis peut-être Donaldson (mais lequel, Riri, Fifi ou Loulou ?), Nawaqanitawase (à tes souhaits) voire Nick Frost, qui était quand même bien meilleur dans Paul et Hot Fuzz que sur la pelouse du Groupama Stadium. On a vécu ce qui va rester comme l’une des plus faibles prestations tous matchs confondus depuis le début de ce mondial et, pour un double vainqueur, ça la fout mal. À croire que le fait de jouer à Lyon a poussé les Aussies à se mettre au niveau du club de foot local. Une vraie glissade pour Slipper et ses coéquipiers.

Le tournant du match

Au moment de la blessure en début de match de Dan Biggar, véritable âme des poireaux (putain mais quel emblème éclaté au sol ça aussi…) depuis de nombreuses années, on s’est dit que c’était un sacré coup dur pour les Gallois et que cela pouvait être un tournant. Il faut dire qu’à l’instar de son cousin Jean-Marie, Dan Biggar ne fait pas rire grand monde. Et ce fut bel et bien un tournant… Mais en faveur des Britanniques !

Son remplaçant, Gareth Anscombe, fut magistral dans le jeu mais aussi et surtout au pied (une transformation, six pénalités et un drop à lui tout seul, soit le total pas moche de 23 points). Pas mal pour un plan B.

La chistera du match (c’est un joli geste technique)

Le deuxième essai gallois, à la 48ème, avec le buteur Anscombe qui sert un amour de ballon au pied pour Nick Tompkins qui après une sacré sprint n’a plus qu’à aplatir. Du grand art. Smashing Tompkins.

L’esthète du match

On se moque souvent, à raison, des looks des joueurs de foot. Mais alors que dire des styles capillaires des rugbymen ? Les trois nommés au prix Paul Pogba de la meilleure pilosité du match vous sont présentés par L’Oréal :

N’hésitez pas à donner votre favori en commentaire pour tenter de gagner la somme exceptionnelle de… Ah pardon, déformation TF1, on va y revenir.

L’arrêt-buffet du match

Quand l’immense Angus Bell s’est fait sonner les cloches à la 7ème minute, en se faisant plaquer au point de perdre une chaussure alors qu’il filait égaliser. Frère (Eddie) Jones a senti dès ce moment là que ses hommes allaient se faire sonner les matines.

Ndlr. La rédaction s’excuse auprès de Jac Morgan qui a tout donné pour figurer dans cette rubrique mais qui a été écarté au profit d’un jeu de mot vaseux. Nous avons manqué de flair.

Le chiffre à la con

0. Avant cette édition, jamais l’Australie ne s’était faite éliminer au premier tour d’un mondial. Encore plus frappant, ils n’ont manqué le rendez-vous des demi-finales mondiales qu’à deux reprises. C’est dire l’ampleur du naufrage de Vunivalu (mais pas qui n’a pas vaincu) et ses coéquipiers. La Fédération Australienne de la Lose va pouvoir bien dormir, elle qui avait vécu une journée compliquée avec le premier podium en F1 du prodige de Melbourne Oscar Piastri.

L’anecdote

Quelle belle Madeleine de Proust de regarder des matchs sur TF1. Pas pour le contenu, non, mais pour les désormais rares jeux-concours-pour-tenter-de gagner-un-prix-exceptionnel-tapez-1-pour-la-France-tapez-2-pour-la-Nouvelle-Zélande qui nous font retomber en 2005, à l’époque où la Ligue des Champions était encore en clair. Mais franchement, c’est qui les mecs qui appelaient pour ces jeux ? Et c’est qui ceux qui le font encore en 2023 ?

Si le match avait été une chanson 

Down Under – Men at work

Avec ce refrain :

« Do you come from a land down under?
Where women glow and men get plundered?
Can’t you hear, can’t you hear the leek thunder?
You better run, you better take cover. »

Des nouvelles d’Antoine Dupont

Selon les envoyés spéciaux de TF1, « Antoine Dupont a pu mettre des croûtons dans sa soupe mais seulement s’il les laisse macérer assez longtemps pour qu’ils se ramollissent », nous ont dit ses médecins. « On espère qu’il pourra revenir vite à la compétition. Demain, nous vous donnerons des nouvelles de son transit intestinal, déréglé suite au choc reçu, et nous vous proposerons une interview du Pape qui nous dira ce qu’il pense de la blessure et des chances de guérison du maître à jouer du XV de France. Rétablis-toi bien Antoine ! »

La minute Christian Jeanpierre

Dès la deuxième minute, essai des Gallois. Bel essai, certes, mais le commentateur s’enflamme totalement et nous sort un « OH C’EST LE PLUS BEL ESSAI DEPUIS LE DÉBUT DU MONDIAL !!! » Ouais, exagérons rien mon grand, y a eu des œuvres d’art depuis trois semaines. À commencer par le deuxième essai gallois.

On rigole, mais c’est sympa de pouvoir voir tous ces matches, même si c’est à la télé française. D’ailleurs, le beau Massimo ne s’est pas vanté de pouvoir proposer au moins une partie de ce Mondial. Encore la faute à une surenchère ahurissante ?

La rétrospective du prochain match

Les Wallabies vont devoir éviter le camouflet complet face au Portugal. Même si niveau camouflet face au Portugal, ils ont de la marge par rapport à une certaine équipe de foot. Dans le même temps, les Gallois pourront faire tourner face à la Géorgie, étant d’ores et déjà qualifiés. Avec en plus un quart qui se profile sauf accident contre une timide Argentine, le XV du poireau (non mais sérieux, un poireau… Même un club vaudois n’a pas osé) pourrait avoir une route relativement dégagée jusqu’en demi-finale. Assez inespéré pour une équipe qui n’avait compilé que deux victoires sur ses dix derniers matches avant la Coupe du Monde !

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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