Quoi qu’en disent les influenceurs à deux balles sur nos réseaux sociaux préférés, le sport ça me manque. Alors oui, les courses en forêt sont possibles mais ce qui me manque c’est le foot, le stade, la télé, les chips, les potes et la pression !
On est en mai, l’un des mois les plus excitants pour un fan de sport. Le temps de Roland-Garros, des championnats du monde de hockey, du Giro et des matches de foot qui sentent bon le printemps et les trophées ! Mai, c’est aussi l’apéro pour se mettre en appétit en vue du plat de résistance estival. Mai, c’est les pistaches avant le Tour de France, c’est les chips avant l’Euro ! Mai, c’est les terrasses, c’est les chopes (ahhhh, une pression) et c’est les apéros qui ne se terminent jamais. Purée, qu’est-ce qu’on l’aime ce mois de mai. Mais cette année, mai ressemble à février en pire.
Oui je le dis, je l’avoue : je ne veux qu’une chose c’est retourner à la Pontaise boire des bières avec mes potes et assister à la promotion du LS. C’est aller au bar voir un match de Champions League dont je me fous éperdument pour me sentir comme dans une pub Cardinal. Et, c’est aussi vibrer en suivant l’opération sauvetage en streaming du Heart of Midlothian en première division écossaise (pour info, ils vont sûrement être relégués car championnat arrêté). Car oui, les émotions que me procurent mon sport me manquent terriblement. Quoi qu’en disent So Foot ou les autres docteurs en bien-être des réseaux sociaux, ça fait chier de ne plus avoir tout ça. J’ai pourtant suivi toutes les recommandations des bien-pensants : j’ai fait des galettes de fajitas maison, j’ai commandé mes moules à baguettes sur Galaxus (qui arriveront sûrement après le vaccin), j’ai construit des canapés en palettes, j’ai fait mes semis de légumes et j’ai réorganisé les placards de la cuisine. Le pire dans tout ça ? C’est qu’il va falloir continuer ce genre d’activités aussi excitantes qu’une étape du Tour de France de 240km sans Grand Prix de la montagne, car on n’est pas prêts d’aller s’enfiler des bières au stade épaule contre épaule…
Mais dans ce marasme on va quand même se satisfaire d’un point : on pourra reboire des pressions au bar ! Et, quoi qu’en pensent les Snowden de Plan-les-Ouates (ceux qui préfèrent que nos hôpitaux envoient des fax à l’OFSP en pleine pandémie), pour ça, je suis prêt à décliner mon identité, publier mon bilan médical, dévoiler mon salaire et donner mes clés de voiture. Mais évidemment, cette pression n’aura pas le même goût que les autres. Elle n’aura pas l’amertume d’une défaite consternante, ni la douceur d’une victoire à la der et encore moins l’acidité de l’appréhension du résultat avant un LS-Servette du mois d’août au Stade de la Tuilière (je vais bientôt pleurer comme Basile Boli).
Le souci, c’est qu’on ne sait pas quand on va retrouver le goût (c’est de circonstance, hein). Va-t-on rejouer en juin, en juillet, en août ? En 2020 en 2021 ? Quand pourrons-nous retourner au stade ou à la patinoire ? Quand pourrons-nous nous enflammer sur un slapshot raté d’Antonietti à la Vaudoise aréna (vous vous rendez bien compte du manque là ?) On n’en sait rien. On peut faire plein de théories au sujet de la reprise d’ailleurs, mais je vous laisse les faire sur vos réseaux. Une chose est sûre, va falloir s’y faire aux stades vides. Alors bien sûr, le foot n’a pas été pensé pour ressembler à Chiasso-Wil mais quand on n’a pas le choix, on fait avec et on essaie d’être créatif et constructif, non ? En suivant le feuilleton de la reprise du foot pro en Suisse, on est loin du compte. Alors, en attendant, on se réjouit de regarder Mainz-Paderborn ou Vikingur-Klaksvik. A ce sujet, n’hésitez pas à mettre quelques pièces sur www.jouezsport.ch , ça fera du bien à tout le sport suisse. Leur marketing étant ce qu’il est, il convient de préciser que « JouezSport » c’est notre ancien SportToto ou le seul moyen légal de faire des paris sportifs en Suisse. Et pour rappel, les gains sont redistribués au sport suisse alors soyez solidaires ! Fin du message sponsorisé par mon employeur
Pour finir un petit message à la RTS, merci d’enfin diffuser des vrais classiques du sport suisse (romand) à l’image des finales de Coupe de Suisse. Ceux à qui le sport manque apprécient grandement contrairement à d’autres…
Bon courage à toutes et tous pour combler ce manque et je vous prête volontiers mes moules à baguette… quand je les aurai reçus…
PS : cet article étant valdo-lausannois centré, il vous suffit de changer le nom des stades, des équipes et des joueurs pour ressentir le même manque.
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