Le HCC sous la loupe !

Alors que le HC la Chaux-de-Fonds a débuté de la meilleure des façons son championnat, CartonRouge.ch a décidé de tirer le portrait du club neuchâtelois de A à Z et cela juste avant la venue du rival lausannois demain soir. Actuellement entraîné par Gary Sheehan, les Abeilles ont réalisé deux performances de choix en allant s’imposer en terre sierroise (1-5) puis en infligeant à domicile un sec et sonnant 8-3 aux Souris d’Olten. Après avoir bu le calice jusqu’à la lie pendant cinq longues années (dans une moindre mesure lors du dernier exercice), les supporteurs du club des Mélèzes se permettent de rêver à nouveau. Présentation.

A comme «Abeille»Emblème du club des Mélèzes, la nouvelle abeille 2007/2008 se veut plus agressive que la précédente, qui avait pourtant poussé le lion(ceau) lausannois dans ces derniers retranchements la saison dernière.

Ou A comme «Ambition»
Le club peut à nouveau rêver des premières places après avoir bouffé son pain noir et trois éliminations avant les play-offs.
B comme «Bénéfice»
Un mot que le club n’a plus connu depuis la création de la S.A. jusqu’à la saison dernière. Déjà que c’était pas vraiment brillant sous l’ère de l’ancienne association et des 3,5 millions de dettes abandonnées par la création de la nouvelle société. Nouveauté donc puisque les nouveaux dirigeants n’ont pas eu à mettre la main à la poche ou faire des pieds et des mains pour encourager les créanciers du club à abandonner des créances.
Ou B comme «Biodôme»
Rêve utopique qui se réalisera d’ici environ … quelques générations.
C comme «Continuité»
En conservant la plupart de son effectif, le HCC peut envisager la nouvelle saison avec des ambitions légitimes. Voir aussi sous A.
D comme «Défense»
L’arrière-garde représentait à nouveau le maillon faible cette saison, même si les craintes de la saison dernière avaient été dissipées vu la tournure du championnat. Le retour de Emery est accueilli avec un gros soulagement par les supporters de la troisième ville de Suisse romande et de la plus haute ville d’Europe de plus de 30’000 habitants. (si, si, il faut aussi le rappeler à ceux qui nous prennent pour des paysans ou des montagnards).

Le retour d’Emery aux Mélèzes

E comme «Evgenyi»
Le fiston Chiraiev a du talent à revendre et une technique hors pair. A 18 ans à peine, il peut revendiquer une place de titulaire à part entière. Ne brûlons toutefois pas les étapes, il doit encore apprendre, notamment à ne pas faire preuve de trop d’individualisme, sous peine de se faire appeler Eugène, et cela même s’il ne le veut plus !
Ou E comme «Emery»
Bienvenue au bercail Laurent, avec désormais deux entraîneurs, Ryan et Leime, à qui faire la nique en championnat.
F comme «Finances»
Elément encore fragile. Le club ne roule pas sur l’or et son budget de 1,8 million cette saison ne lui permet pas de faire des folies. Les joueurs sont payés au fixe sur 6 mois et au match dès les play-offs. Une source de motivation supplémentaire ?
Ou F comme «Frütschy»
Du nom de l’ancien président-mécène du club. Cet homme qui était aux commandes durant les années glorieuses mérite de figurer dans cet abécédaire. A l’instar d’un Facchinetti, ce genre de personnage totalement acquis au club, et qui ne cherche pas un tremplin, est en voie de disparition.
G comme «Gary»
Sheehan bien sûr, entraîneur qui a relancé sa carrière – débutée au Star Lausanne (1ère ligue) – lorsque Cadieux a fait appel à lui pour le seconder à la bande chaux-de-fonnière, sans effet toutefois puisque la saison se terminant une nouvelle fois fin janvier. Lors de sa première saison à la tête des meuqueux, le nouveau patron des Mélèzes à su redonner confiance à des joueurs qui l’avaient perdue sous l’ère PAC (Mano et Pochon par exemple). Trop gentil ? peut-être, mais il sait faire confiance, et c’est cela qui compte en fin de compte. Marre des singes hurleurs à la bande…

H comme «Hockey»
La ville de La Chaux-de-Fonds vit et respire pour le hockey, seul sport encore capable de drainer du monde autour d’un stade. Mais pour cela,  les résultats doivent suivre car le public neuchâtelois est particulièrement exigeant en la matière.
Ou H comme «Huguenin René»
Six titres de champion suisse avec le HCC, son numéro 2 est à présent croché au plafond de la patinoire.
I comme «Idées»
Il en faut énormément pour arriver à compléter toutes les lettres d’un alphabet. Pas toujours évident de présenter, avec le recul nécessaire, le club de son cœur aux lecteurs de CartonRouge.ch. 
J comme «Juniors-élites»
L’équipe fait désormais partie intégrante de la S.A., ce qui permettra aussi une meilleure collaboration entre les deux entraîneurs. On éviterait également l’exil de certains jeunes tels que Botter ou encore Neuenschwander.
K comme «Kohler»
Lorsque l’indéboulonnable gardien du club tousse, c’est toute l’équipe qui est enrhumée. Sa dernière saison en demi-teinte ne lui a pas permis de sauver les buts qu’ils ne prenait pas une saison auparavant. Les matchs de préparation de cette fin d’été ont pu rassurer quelque peu certains sceptiques du Haut.

Ou K comme «Koller»
Le président de l’équilibre et de la rigueur qui a permis au club de retrouver une quasi-sérénité. Rien que pour cela, il mérite de figurer dans l’alphabet.
L comme «Licence»
Accordée sans condition bien avant la fin du dernier championnat (encore une première), le club a pu construire la nouvelle saison sereinement. Une année auparavant, il n’était même pas certain que le club allait pouvoir patiner en Ligue Nationale, ni même pouvoir patiner tout court.
M comme «Mélèzes»
Patinoire mythique qui en vu de toutes les couleurs depuis sa construction en 1953 et sa couverture en 1969. Entre les 6 titres de champion suisse (1968 à 1973), les relégations jusqu’en 1ère ligue (1984 et 1989), les ascensions en LNB (1986 et 1993), celles en LNA (1996 et 2000), et retours en LNB (1998 et 2001), les supporters jaune et noir ont de quoi raconter de bons ou de mauvais souvenirs.
Ou M comme «Miserez, Monbaron, Meijer»
Trois des quatre derniers présidents ont pour initiale le M, ou comment expliquer que le club passe de la version M-Budget au format MMM.
N comme «Noël»
Thierry, fils du suivant, gardien-passoire qui n’a pas fait long feu aux Mélèzes. Jacques, agent de joueurs ou vautour, c’est selon. Il restera gravé dans les mémoires comme étant l’homme qui avait composé une équipe de LNB avec des salaires dignes des meilleurs joueurs de LNA, creusant un peu plus le trou financier du HCC. Celui-ci avait d’ailleurs dû écourter ses vacances pour justifier un écart entre le budget de 2,8 millions et des comptes à 4,1 millions. Et dire que ce type se pavane toujours dans les travées des Mélèzes….
 O comme Ouagadougou
Capital du Burkina Faso, cette ville de 1,13 million d’habitants ne doit pas savoir ce qu’est le hockey sur glace, et n’a sûrement rien à faire dans cette présentation, mais le nom fait constamment sourire les jeunes du club à sa seule évocation – et surtout évite de se creuser les méninges.

Finalement, j’aurais pu mettre «Oh H oh C, oh HCC», chant repris volontiers en chœur par l’ensemble du public chaux-de-fonnier, quand celui-ci daigne sortir de sa léthargie habituelle. (A noter qu’il est également repris, à quelques consonances prêt, par les fans adverses…)
Ou O comme «Ohmann» (en définitive, je me suis creusé les méninges rien que pour faire enrager un certain «Schumi», personnage inimitable du forum chaux-de-fonnier). Le Suédois n’a fait qu’un passage éclair au HCC, lorsque celui-ci militait en LNA. Rapidement atteint par le mal du pays, le défenseur a racheté sa licence pour repartir chez lui, brisant ainsi le tripopack suédois de l’époque (Dan On-perd à la bande et l’attaquant Nilsson dont personne ne comprenait la finesse du jeu).
P comme «Public»
Sevré de hockey dès la fin janvier durant 3 des 5 dernières saisons, les Chaux-de-fonniers attendent beaucoup de leur club favori. Le renouveau du club a suscité un nouvel élan de leur part : les abonnements vendus sont en augmentation et les clubs de soutien enregistrent aussi une augmentation de leurs membres. Espérons que cela continue.
Ou P comme «Partenariat»
Il n’y a guère que le partenariat avec Ambri qui ait bien fonctionné à l’époque (avec les Imperatori et Lakhmatov qui ont été formés pour jouer en LNA). Les autres n’ont jamais vraiment été bénéfiques et si la quantité des joueurs prêtés pouvait être satisfaisante, la qualité laissait un peu à désirer (combien des renforts de Genève, Lausanne, Lugano et Fribourg jouent actuellement régulièrement en LNA ? pratiquement aucun). Le HCC vole cette saison de ses propres ailes et avec l’appui de son propre vivier de formation.
Ou P comme «Pelletier»
Gaston de son prénom, ancien entraîneur et joueur du club. Un des 3 joueurs aux 6 titres de champion suisse. Son numéro 17 ne sera plus jamais porté aux Mélèzes et figure aux côté de ses compères Huguenin et Türler.
Q comme «Qualités»
L’équipe 2007/2008 n’en manque pas. Trois lignes d’attaques performantes et capables de scorer, des jeunes qui veulent bouffer de la glace, une défense qui devra se montrer solide et solidaire, un excellent gardien et un entraîneur qui sait faire passer son message. Que demander de plus ?
R comme «Revanche»
  
L’élimination en quarts de finale la saison dernière à laissé un petit goût amer. Chacun se réjouirait d’un nouvel affrontement contre les «Loz» cette saison, et pourquoi pas en finale cette fois ? Premier acte ce soir aux Mélèzes…

Ou R comme «Romandie»
A souhaiter qu’une ou l’autre équipe de cette région puisse étoffer un peu le contingent très limité de clubs francophones dans la catégorie suprême.
S comme «Servette»
Le club genevois a toujours été un rival du HCC, que ce soit à la grande époque alors que les lémaniques (du bout) terminaient régulièrement deuxième du championnat, ou lors de l’ascension en 2000 lorsque le HCC avait emporté la demi-finale des play-offs après une série au bout du suspens, puis plus tard lorsque le GSHC avait monté une équipe de LNA et que le HCC s’était endetté jusqu’au trognon pour leur faire concurrence.
Ou S comme «Stewart»
Pas Bill mais l’écossais au million fantôme qui a pu prendre quelques vacances en Suisse aux frais de quelques personnes naïves. Me demande s’il est toujours en prison celui-là ?
T comme «Türler»
Michel est le troisième larron qui figure désormais au «panthéon» du hockey chaux-de-fonnier. Son numéro 10 est aligné avec les deux numéros précédemment décrits depuis la reprise du championnat 2007/2008.

U comme «Ultras»
Le HCC ne déroge pas à la règle et compte aussi depuis 2005 sur une grosse poignée de supporters fidèles qui au niveau ambiance, a pris le relais du fan’s-club officiel, beaucoup plus calme et qui se cantonne désormais à l’organisation de manifestations. Les Maniacs sont avant tout des passionnés de leur équipe, qui font du bruit partout là où ils passent et n’ont rien en commun avec les hooligans lausannois ou autres genevois…
V comme Valéry
Chiraiev bien entendu, 44 ans aux fraises et toujours au sommet de son art. L’ancien champion du monde dirige la défense d’une main de fer. Même s’il n’a plus sa vitesse d’antan, l’ukrainien compense celle-ci pas un sens de l’anticipation et du placement qui en font toujours un des meilleurs défenseurs de ligue B. La banane assurée lorsqu’il peut évoluer avec son fils sur la glace. 

W, X, Y, Z comme «W, X, Y, Z»
Même si ces lettres valent 10 points au scrabble, elles tourmentent toujours celui qui essaie de composer un mot valable et intelligent.

Écrit par Jean de la Lune