Le Débol d’Or des Suisses

Cette édition 2007 a été très mouvementée, et c’est tant mieux pour le spectacle. Les Suisses y ont connu des fortunes diverses, mais hélas, seul un a pu rallier l’arrivée. Voici un petit topo de la course de chacun :

Pascal Grosjean (alias Grosgros) : le début du week-end est mouvementé, et son team, le team Raffin Moto, connaît des problèmes de pneumatiques. Tout semble finalement rentrer dans l’ordre pour le départ. Malheureusement, la moto se retrouve deux fois au sol durant le premier tiers de l’épreuve et subit quelques petit pépins mécaniques sans gravité mais qui lui font perdre du temps. Il va donc falloir remonter. Alors qu’à 22 h ils pointaient encore au delà de la 40ème place, au petit matin, le Team Raffin moto luttait pour la 15ème place. Hélas, 3 h avant le drapeau à damier, le moteur rend l’âme alors que Grosgros était au guidon et qu’il était à ce moment là le deuxième plus rapide en piste. Tous ces efforts pour rien, notre ami Grosgros en avait gros sur le coeur après l’abandon.

Raphaël Chèvre : Raph (on va l’appeler par son prénom, parce que le garçon est tout sauf une chèvre au guidon de sa moto) roulait pour le team allemand RMT 21. Il se met très vite dans le coup sur cette moto qu’il ne connaissait pas et signe très vite les meilleurs temps de son team. Cependant, vendredi soir, le Raph (il est Jurassien, et comme chacun le sait, l’article est obligatoire devant les prénoms dans le Jura) semble tendu, puisque l’un de ses co-équipier est grippé. Et faire 24 heures à deux compliquerait une tâche déjà pas simple à la base. Heureusement, le lendemain, tout est rentré dans l’ordre. Le Raph prend un bon départ et le team se retrouve rapidement proche du top ten. Hélas, trois fois hélas, des soucis mécaniques leur font perdre du temps, et ils finissent par abandonner dans la nuit à cause d’un problème de boite.
Patrick Muff : engagé avec le Team Bolliger, suisse lui aussi, Muff représentait notre meilleure (pour ne pas dire seule) chance de podium pour cette épreuve. Et les choses semblaient bien parties puisque durant toute l’épreuve, ils ont navigué entre la deuxième et la cinquième place. Ils ont, comme tout le monde, connu quelques petits soucis, mais sont sortis de la nuit en cinquième position. Seulement voilà, il était écrit que cette édition 2007 ne devait pas sourire aux Suisses. Lors du dernier relais, après 23 heures et 30 minutes de course, la moto part en soleil (un genre de back flip au sol) à la sortie des box. Un problème électronique avec le limiteur de vitesse semble être à l’origine de cet accident. C’est l’abandon, si près du but, ça fait mal, même très mal, puisque la cinquième place était acquise.

Michael Savary : la seule note positive vient de lui puisqu’il est le seul à avoir franchi la ligne d’arrivée. Engagé par le Team UP Racing, Michael réalise des bons essais qualificatifs. Toutefois, la moto ayant été détruite dans le tour de lancement de la deuxième séance qualif’, Michael ne fera pas le moindre tour lors des qualif 2. Résultat, un départ assez loin sur la grille de départ. La moto n’ayant pas connu de problème majeur durant l’épreuve, le Team parvient à rallier l’arrivée en 19ème position, et, juste après, dans le tour de décélération, le moteur rend l’âme. Michael, qui a pu faire le dernier relais, s’est offert un beau cadeau pour ses 20 ans. Très éprouvé et ému après la course, il me commentait avec humour qu’il devait se concentrer pour marcher… Bravo à lui pour son premier Bol d’Or!
Hormis pour nos Suisses, la course fut belle, magnifique même ! On a eu droit à des rebondissements en cascade, à une soirée animée comme rarement. Il a juste manqué quelques gouttes de pluie pour qu’on ait droit à la totale. Finalement, le vainqueur, le Team GMT 94 sur Yamaha, a réussi à mettre fin à six années de règne de la Suzuki du SERT, qui termine quand même deuxième malgré une grosse chute en début de soirée. A relever, l’exploit des mécanos qui ont reconstruit la moto en 21 minutes. Le podium est complété par la deuxième Suzuki du SERT. Vivement 2008, pour une revanche aussi palpitante que cette édition. A noter encore que la Suzuki du SERT s’adjuge, grâce à sa deuxième place, le titre mondial pour la troisième fois de suite, une épreuve avant la fin.

Écrit par Sébastien Junod

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.