18 ans après…

Tout le peuple marseillais l’attendait, les joueurs l’ont fait ! A deux journées de la fin du championnat, l’Olympique de Marseille s’est assuré son dixième titre de champion (neuvième pour les puristes). Etant donné qu’il faudra peut-être de nouveau attendre 18 ans pour fêter un nouveau sacre, il est important de relever les clés du succès olympien. Vadémécum pour les générations futures…

Dans une quinzaine d’années, quand il faudra mettre en place une équipe pour enfin remporter un nouveau titre de champion, les dirigeants devront se souvenir qu’en 2010 il y avait surtout un grand entraîneur. A son arrivée sur la Canebière, Didier Deschamps, ancien capitaine olympien qui avait soulevé la coupe aux grandes oreilles, l’avait clamé haut et fort : il venait pour gagner des titres. Les gens ont applaudi sans vraiment y croire. Tellement avant lui avaient dit la même chose. Mais les Marseillais sont ainsi faits, ils veulent toujours espérer que l’année en cours sera la bonne…

On devra se souvenir des joueurs qui ont écrit, chacun à leur manière, cette page de l’histoire du club. Ceux qu’on connaissait déjà : Niang, parfois brouillon, mais tout de même dans les meilleurs buteurs du championnat ; Cheyrou, patron du milieu de terrain durant les trois quarts de la saison, remplaçant de luxe sur la fin ; Mandanda, solide dans les moments décisifs. Les joueurs qui manquaient les saisons précédentes, dont on attendait beaucoup : Lucho, en patron qui aura mis du temps à s’imposer, mais pour quel résultat final ; Heinze et sa rage de vaincre ; Diawara, en véritable patron de la défense, impérial dans les duels. Les coups de poker ensuite : Mbia, qui aura finalement préféré jouer dans l’axe de la défense plutôt que de chauffer le banc à côté du coach ; Cissé, ancien Parisien repêché dans le championnat turc ; Ben Arfa, qui aura retrouvé par intermittence le niveau qui était le sien à Lyon ; Valbuena, l’homme en forme de cette fin de saison, qui se permet le luxe de taper à la porte des Bleus. Les relatives surprises : Brandao, qui aura amené presque à lui tout seul le club en finale de la Coupe de la Ligue ;  Kaboré, toujours généreux dans l’effort ; Taiwo, en progrès saison après saison. Les déceptions aussi, il en fallait bien : Morientes, ombre du joueur qu’il était sous les couleurs madrilènes ; Koné, (trop) souvent blessé, souvent remplaçant ; Bonnart, dont on attendait peut-être plus pour sa troisième saison olympienne. Il n’empêche, chacun d’entre eux aura gagné une ligne à son palmarès. L’entraîneur, lui, aura su gérer cet effectif avec finesse et doigté, tant sur le plan «taqueutique queu techeunique». DD, un savant mélange de rigueur et de psychologie.
On se rappellera également que cette année-là, l’OM aura fait l’impasse sur deux compétitions. Le discours est une chose, les actes en sont une autre. Les Phocéens ont clairement bradé la Coupe de France dans un match dantesque à Lens et n’ont pas donné le maximum pour sortir le Benfica de l’Europa League. Grand bien leur ont fait ! Pouvoir se concentrer sur une seule compétition, la plus importante qui plus est, aura marqué le début d’un parcours quasi sans faute des Olympiens.

On se souviendra aussi de quelques données très parlantes : un deuxième tour de feu après une première partie de saison moyenne, une équipe presque imbattable à domicile et très solide à l’extérieur, un seul joueur expulsé durant toute la saison et aucune défaite contre les autres candidats annoncés pour la course au titre qu’étaient Lyon et Bordeaux.
Tout le monde sait que les Marseillais sont toujours très honnêtes. Aussi, ils se remémoreront sans difficultés les quelques victoires chanceuses et poussives de la fin de saison. Une chance qui sourit aux champions, dit-on… Enfin, les plus téméraires se souviendront de la température glaciale de l’eau du Vieux-Port dans lequel ils ont plongé un pluvieux soir de mai 2010… Mais surtout, dans quinze ans, on n’oubliera pas que même avec 10 points de retard sur le leader en milieu de saison, on peut toucher au graal à la fin de l’aventure…

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