Docteur, est-ce grave ?

Tout le monde se posait cette question. La maladie est-elle incurable ou n’est-ce qu’un mal passager ? Un cancer ou une grippe ? McSorley clamait partout et à tout le monde que la confiance était au beau fixe. Pourtant les patineurs des Vernets ressemblaient à des hommes de 50 ans redoutant l’effroyable check-up annuel de leur down.

Premier tiers agressif

Vukovic nous offre une jolie charge pour commencer le match. Est-ce pour nous redonner confiance ? Randegger, quant à lui, prouve de jour en jour qu’il est la bonne surprise de ce début de saison. Il en fallait quand même une. Salmelainen ne veut toujours pas tirer et marquer malgré un deux contre un. Comment voulez-vous marquer sans tirer ? C’est comme si vous vouliez prendre une cuite avec de la mauvaise bière. Impossible et douloureux.  Ce début de match n’est pas très reluisant. Et heureusement pour moi, le public féminin est toujours présent chez nos amis de Suisse centrale. Malheureusement, je ne suis pas joueur de La Chaux-de-Fonds, donc les moins de 16 ans ne m’intéressent pas.
Après cinq minutes, notre homme le plus dangereux devait bien être Breitbach. Comme quoi, notre vrai défenseur étranger est allemand. C’est une info qui te donne envie de boire. Même de la Cardinal. Le bon vieux Snell , esseulé dans notre slot,  n’arrive pas à viser et toucher un trou d’éléphant. Dans la rupture, la paire Conz – Pivron s’échappe mais le premier se dit que le second n’est pas adepte de caviar. Il préfère donc tirer lui-même sa ligne sans résultat.
Park commence à tellement rater de montagne que je me demande s’il nous conduit pas sur une voie de garage. Surnombre genevois, décidément, on en fait un par match. Les gars vous  êtes des professionnels. Vous n’êtes pas capable de travailler ça ? Sur un contre, en box play, on se fait chiper le puck par un Holden intelligent, une qualité qu’on ne connaît pas sur le banc genevois pour l’instant. Et nous voilà menés au score.
Randegger s’élance dans un raid esseulé et se fait balayer par ce cher Holden qui écope de deux minutes. Mais bon, vu la stérilité de notre power-play, Zoug ne risquait pas grand-chose. Pire, on a failli se faire surprendre par un Schnyder qui trainait par là. Le tiers finit, comme à son habitude cette saison, après 20 minutes d’un jeu servettien pitoyable.

J’ai envie de pleurer et de cogner les joueurs en même temps

C’est reparti, malheureusement. Et hop, on a failli encaisser en power-play. Normal.  Notre ours croate décide de prendre quelques responsabilités. C’est déjà pas mal. Il n’est pourtant pas brillant. Pierrick nous remonte le moral en prenant deux minutes pour crosse haute. On est au moins sûr qu’il arrive à frapper quelque chose sans le rater. Sur le power-play, même constat, on perd le puck en zone offensive. Sur le contre, on prend un goal. Je me demande comment on peut être si naïf. Entre bon et con il n’y a qu’une lettre qui change. Mais malheureusement pour nous, nos joueurs ne donnent pas l’impression d’être des Prix Goncourt .
J’ai la sale impression que nous sommes sur le point de revivre la même saison qu’en 2005 – 2006. Notre cher Park me fait de plus en plus penser à ce cher Jan Hlavac. Il croit qu’il peut tout sauver en jouant n’importe comment. Il est temps de prendre des décisions ! Meunier ne serait-il pas un bon électrochoc ? Park n’est pas le seul point noir. Pothier est lui aussi au banc des accusés. Il voulait être un créateur sur notre power-plaie ? Il l’est. Il crée le vide intersidéral. J’espère me tromper au plus haut point. Mais cette équipe est en train de gâcher toutes les attentes mises en elle. Et de cracher sur un bon nombre de fans grenat. Et ceci, c’est bien plus grave qu’une banderole.
4 contre 2 ? On pourrait être dangereux ? Non, il ne faut pas rêver. Toujours nul de chez nul. Je me demande comment les joueurs ne peuvent pas avoir honte de présenter un tel spectacle ? Ceux qui sont restés en République se sont, au moins, économiser le trajet et les nerfs. J’en ai marre de ce deuxième tiers, c’en est trop pour moi. Je vais visiter ce nouveau bijou de patinoire. Je reviendrais plus frais pour finir mon article.

Les hémorroïdes

On a tenu un box-play ! Incroyable ! Certains miracles sont donc possibles, de là à demander un goal à l’extérieur ? Oui, monsieur ! Comme quoi, mon énervement  sur Park a fait bouger les choses ! Quoi ? Je me donne trop de crédit ?
Là, quelques bonnes minutes poussent les Genevois mais rien de bien transcendant. Toujours une sacrée difficulté à se mettre en position dangereuse. Mais voilà, certains ont du talent. Ce n’est clairement pas notre cas.  Schnyder reçoit une passe incroyable, réussit un contrôle incroyable et s’en va battre tranquillement Stephan.
Ce troisième tiers nous aura finalement permis de voir quelques belles parades de Tobias qui doit vraiment se faire tartir dans les goals servettiens. La fin du match est totalement inintéressante. Génial, on fait du 6 contre 4 notre sport national ! Et si on faisait des goals en power-play notre sport international ? Il est temps pour nos joueurs cadre d’arrêter de mouiller leur petit  string et de nous prouver qu’ils sont capables de porter une culotte kangourou parce que les Genevois en ont marre de se faire sauter.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Zoug – Genève-Servette 4-1 (1-0, 1-0, 2-1)

Bossard Arena, 5’318 spectateurs.
Buts : 13:44  1-0  Brunner (Holden) 5c4 ; 25:24  2-0  Di Pietro (Rüfenacht, Lindemann) 5c4 ; 42:48  2-1  Park (Toms, Gobbi) 5c5 ; 52:22  3-1  Schnyder (Diaz, Holden) 5c5 ; 59:27  4-1  Holden (Wozniewski, Schnyder) 5c6 dans le but vide.

Écrit par Loïc Servet

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2 Commentaires

  1. Fribourg avait aussi mal débuté la saison dernière en raison d’egos surdimensionnés par un parcours exemplaire en play-off la saison précédente…

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