Avant le match, je m’étais persuadé que seule la victoire servirait à quelque chose. Après avoir suivi la rencontre et lu les messages de mes potes italiens qui ont l’air de faire au froc, je me dis que finalement tout reste jouable.
Le match en deux mots
Forza Irlanda !
L’homme du match
Noah Okafor, Le gamin de 21 ans a mis en début de match la misère à la défense italienne, à un point tel que tu te demandes si les absences de Sefe et d’Embolo n’ont pas finalement été un atout. On connaît nos voisins et on est certains qu’ils avaient analysés pendant des heures toutes les caractéristiques de jeu de nos titulaires. Est-ce pour cela qu’ils ont été tellement en difficulté sur les déboulés de l’invité surprise Okafor ? En tout cas ils ont eu toutes les peines du monde à le contrer, et c’est finalement lui qui fera le superbe assist sur le goal, que son nom soit sanctifié, que sa volonté soit faite.
La buse du match
Jorginho, qui rate deux pénos contre Sommer en deux matches, une fois en tirant plein centre, la deuxième fois en tirant deux mètres par dessus, comme Roberto Baggio à la grande époque. Il rejoint Zaza au panthéon italien des tireurs de pénos.
Le tournant du match
Le carton jaune de Akanji, qui sera privé du match contre la Bulgarie, alors qu’Elvedi est absent et Rodriguez probablement blessé. Autant dire que la Nati se retrouvera sans défense, et n’aura d’autre choix que de se ruer à l’attaque, ce qui est exactement ce qu’elle devra faire lundi. Pour parodier ce que disait Pelé à propos de l’équipe du Brésil de 1970, on devra aligner 11 attaquants et mettre les moins bons derrière.
L’esthète du match
Allez on se la remet ? On se la remet ! J’ai encore des lecteurs et des potes qui me disent qu’ils la regardent chaque fois jusqu’au bout… Alors je rappelle que l’esthète de TOUS les matches à venir de la Nati dans les 20 prochaines années restera à jamais Pogba et sa petite danse de merde sur son goal le 28 juin.
Je vous la remets pour le plaisir, et je parie que vous serez nombreux à finalement revoir la vidéo jusqu’au bout. Y a pas de mal à se faire du bien.
Le geste pourri du match
La sept cent soixante-troisième blessure de Breel qui, à 24 ans, a déjà été plus souvent blessé que tout le Bataclan.
C’est malheureux, mais quand tu es fait en porcelaine, tu t’installes sur un petit guéridon Louis XVI et tu fais vase Ming, pas footballeur professionnel.
Le chiffre à la con
Ce match, c’est le match au sommet. Tu joues le champion d’Europe, chez lui et dans un stade mythique, c’est le premier du groupe qui reçoit le deuxième, il y a 50’000 spectateurs, le vainqueur se qualifie directement pour la coupe du monde, comment faire mieux ? En tant qu’amateur de foot, c’est le match de l’année (car le France-Suisse de juin n’appartient déjà plus au monde du football, il est dans celui des légendes). Et alors que tous les voyants sont au vert pour que ce moment ne soit que du pur bonheur, six joueurs se blessent.
C’est un peu comme de fêter ton mariage, et tu tombes sur la fois ou la petite Maëlys se fait enlever.
L’anecdote
Quand j’ai lu que Gavranovic était incertain pour le match, après les forfait en attaque de Seferovic et d’Embolo, je me suis demandé si Yakin n’allait pas demander au LS de lui prêter Mayron George.
Et sinon, dans les tribunes ?
50’000 spectateurs, 1’500 Suisses, 1 Luca Loutenbach.
La minute Pierre-Alain Dupuis
Merci Gabet, consultant grabataire qui pourrait nous expliquer que Kasparov est favori contre Deep Blue car il est un formidable attaquant, surtout en 4-4-2.
Sinon, pendant le match, David Lemos a passé 3 minutes à essayer de nous convaincre que son moniteur était de tellement mauvaise qualité qu’à un moment je me suis demandé si on n’était pas dans le « Bronzés font du ski ».
La rétrospective du prochain match
L’Italie gagne 0-1 à Belfast, la Suisse gagne 3-0 contre la Bulgarie et comme il y a une égalité parfaite on passe au nombre de goals marqués dans les confrontations directes à l’extérieur, selon la… sixième règle à appliquer en cas d’égalité. Et je ris.
Enorme, le vase Ming. Je vais rigoler chaque fois que je verrai Embolo balle au pied : « cassez-le pas ! cassez-le pas ! »
énaurme
“… Bataclan…“, “… Maëlys…“, ça va être difficile de faire mieux:-))))
Eclaté de rire! Je vais imprimer ce papier et l’encadrer!
La nati ne m a jamais vraiment fait rêver… Mais toi Yves par contre !
yves martin for president
un pur bonheur à chaque lecture et tellement vrai
citer la petite Maelys … mais comment fait-il ? Enorme …
Mention spéciale au sous-titre! Juste un Doha!