Qui est l’entraîneur le plus incapable de tous les temps ?

À presque tous les niveaux de presque tous les sports, les sportifs sont encadrés par des gens un peu particuliers : les entraîneurs, ou coaches. Ceux-ci ont pour mission principale de tirer le meilleur de leur athlète ou leur équipe. Ils sont d’ailleurs souvent le premier fusible à sauter en cas de mauvaise passe (hein Christian ?!). Relativement souvent, on s’en prend à eux quand son équipe favorite joue mal. En somme, des entraîneurs, y en a de toutes sortes : des bons, des mauvais. Des pleines cagettes, il y en a. Mais une fois de temps en temps, il sort un exceptionnel. Un nul, une tanche… Des coaches comme ça, y en a presque jamais. Mais au fait, c’est qui le plus incapable, tous sports confondus, que la rédaction ait jamais vu ?

Florent Gonnet

Claude Puel. Après un départ tonitruant en tant qu’entraîneur (champion avec Monaco en 2000), notre bon Claude se retrouve à Lille pendant six saisons où il qualifie le LOSC deux fois pour la Ligue des champions. Et là, tout bascule : Puel arrive à l’Olympique lyonnais sur un tapis rouge. Le club vire Alain Perrin qui vient de faire un doublé coupe-championnat (?!?), lui crée un poste d’« entraîneur général » sans équivalent à l’époque, avec pour mission de continuer sur la lancée des sept championnats consécutifs et de pousser plus loin en Ligue des champions. Les Lyonnais déchantent alors rapidement. Puel prétend qu’on lui a remis une équipe « en transition » (?!?) et qu’il faut du temps. Je me souviens encore des interviews bidons genre « on a bien travaillé le foncier, on a fait beaucoup de vélo et de jogging ». Résultat des courses : Lyon ne gagne rien en trois ans (il sera viré avant la quatrième année de son contrat et aura le culot d’attaquer le club pour au final voir toutes ses demandes rejetées en cassation), mais accède tout de même aux demies de Ligue de champions après avoir éliminé Bordeaux en quarts pour se faire exploser par le Bayern sans jouer (Bordeaux qui avait d’ailleurs battu ledit Bayern deux fois en poule !). Il sévira ensuite à Nice, Southampton, Leicester et actuellement St-Étienne, avec le succès que l’on sait.

Plus que les résultats, ce que j’abhorre chez Puel c’est qu’au bout d’un moment, tu comprends que le mec se complaît dans la posture du « seul contre tous », visage serré, profil laconique et ténébreux, et se défend uniquement en invoquant les bonnes places des clubs par-ci par-là. Dans sa tête, c’est le film « 300 » mais sur le terrain c’est la décroissance. Si vous ajoutez à ça des compos très défensives et quelques relents de népotisme (le gars a fait débuter ses deux fils en équipe première à Nice, fallait oser), on a là l’illustration parfaite que la vieillesse est un naufrage et que Puel est l’un des seuls entraîneurs qui considère la remise en question comme une option. Dommage, c’est la définition même du métier d’entraîneur.

Un fin psychologue…

Victor Perrin

Pour une raison que j’ignore encore, je suis devenu un fan des Minnesota Timberwolves. Sûrement parce que dans le giron de la NBA, cette franchise a obtenu tellement souvent des résultats catastrophiques que j’avais le devoir de les soutenir. C’est aussi parce que l’équipe a toujours eu un excellent joueur sur qui bâtir l’avenir – comme Kevin Garnett, Kevin Love ou Karl-Anthony Towns – mais que les dirigeants avaient le flair pour les entourer de brêles. Même si au final, c’est sûrement moins pire que la capacité de cette franchise à donner les clés du camion à des coaches d’une nullité absolue. On en compte quelques unes, des perles du genre, mais la palme revient sûrement à Kurt Rambis. En tant que joueur, l’ancien ailier-fort des Los Angeles Lakers a réussi à glaner pas moins de quatre championnats entouré de Magic Johnson notamment. Quel joueur c’était, à croire que le passage sur le banc tablette à la main a créé un incapable notoire. 

Déjà, il fut engagé en 2009 lors d’une saison qui démarrait mal avec la sélection de Johnny Flynn juste devant Stephen Curry à la Draft. Le premier est à la retraite dans l’anonymat le plus total, le second est un MVP en puissance, triple champion et aujourd’hui considéré parmi les 75 meilleurs joueurs de tous les temps. Et ce n’est pas tout. La saison 2009/2010 commence à peine qu’elle est un calvaire avec un système de jeu qui frôle le néant au lieu du run-and-gun promis et qui faisait la renommée des Lakers dans les années 1980 à l’époque du fameux showtime. En plus, la gestion de l’effectif de Rambis est plus que douteuse avec Kevin Love, star en puissance, qui n’est pas utilisé à sa juste valeur. En bref, l’équipe s’effondre avec un bilan catastrophique de 15 petites victoires pour 67 défaites et une évidente non-qualifications aux play-offs. Et pour couronner le tout, les dirigeants lui laisseront une deuxième chance, avec une saison COMPLÈTE… pour 17 victoires et 65 défaites. 19,5% de victoires en deux saisons, et 28% dans toute sa carrière. Elle n’aura jamais perduré. Et il n’aura jamais laissé un souvenir impérissable dans l’État aux mille lacs. 

Pierre Diserens

La vérité sort de la bouche des enfants. Alors je vais vous livrer mes souvenirs de petit garçon tout chou. Comme c’est miiiiiignon. Depuis mes cinq ans, mon paternel m’emmène à la patinoire. Pas pour me mettre des patins au pied mais plutôt pour aller voir le LHC. Môme, mon idole c’était Dmitri Shamolin. Sans doute parce qu’il mettait plein de buts et qu’il avait un très beau casque argenté. Et puis tout le monde avait l’air de l’adorer alors je l’aimais aussi.

Un jour, le LHC a engagé un étranger supplémentaire, Jarrod Skalde. Histoire de péter un peu plus haut que son cul. Le bougre avait un CV plutôt ronflant et le club détenait désormais quatre étrangers pour trois places sur la glace. Du haut de mes neuf ans, j’étais persuadé que Skalde était nul. Un avis que ne partageait pas l’entraîneur de l’époque, un certain Mike McParland.

Résultat : alors que Shamolin était le meilleur buteur du club, McParland le parquait très souvent en tribunes pour faire de la place à son nouvel import. Pour des résultats de merde évidemment. Dans ma tête, c’était décidé, le coach lausannois était la dernière des billes, incapable de comprendre que mon idole était le meilleur. Vous me direz qu’à cet âge, je ne captais rien au hockey. Et vous avez peut-être raison.

Pourtant, avec le recul, je m’aperçois que McParland a coaché Gottéron et qu’il a fini par entraîner dans les universités canadiennes. Quelle carrière de piètre qualité, et je reste poli. Cela ne me surprend pas vraiment en même temps. Je vous l’ai dit, la vérité sort de la bouche des enfants.

Valentin Henin

Ne sachant pas trop qui choisir et mes quelques idées étant déjà prises par mes chers et tendres camarades, je me suis tourné vers celui qui m’aide toujours lorsque je suis perdu, lorsque je ne sais pas quelque chose, mon partenaire au quotidien : Google.

J’ai tapé « pire entraîneur de l’histoire » et après avoir éliminé les quelques articles de journaux français « putaclic » expliquant que « Mourinho l’a traité de pire entraîneur de Ligue 1, découvrez de qui il s’agit ! La 3ème va vous surprendre ! », j’ai décidé de me tourner vers les sites anglophones. Je suis tombé sur un joli classement des plus mauvais entraîneurs de Premier League de l’histoire. A la 1ère place, un certain Paul Jewell, qui a réussi l’exploit de gagner 0 match avec Derby County lors de la saison 2007-2008. 24 matches, 0 victoires, 5 nuls, 19 défaites et une relégation. Joli score qui ne ferait pas rougir la FAPLPL (Fédération anglaise des plus grands losers de la Premier League) et engendrerait sûrement des jaloux à la FFL.

Thierry Bientz

En tant que Français, il est difficile de choisir un autre entraîneur que Raymond Domenech tellement celui-ci « a tué le game » ces vingt dernières années. Grâce à un concours invraisemblable de circonstances né d’une miraculeuse Coupe du Monde 2006, Raymond le Clown a réussi à se maintenir à la tête de l’équipe de France entre 2004 et 2010, un record de longévité à l’époque. Pas de jeu, pas de projets, des cours de chant à Clairefontaine, des choix tactiques basés sur l’astrologie, des conférences de presse aussi absurdes que théâtrales, une demande en mariage à sa compagne Estelle Denis au coup de sifflet final de France-Italie après une élimination sans gloire de l’Euro 2008, le fameux épisode du bus à Knysna faisant de l’équipe de France de football la risée du monde au Mondial 2010, puis aucun mea-culpa pour l’ensemble de son œuvre à la tête des Bleus. J’appelle ça le plus grand foutage de gueule de l’histoire du football ! Dix ans plus tard, notre Raymond la Science national (aucune comparaison avec Raymond Goethals, je vous rassure) reprendra le FC Nantes avec le même talent : huit matches, zéro victoire et toujours de nombreuses pitreries… pour être licencié moins de deux mois après son intronisation. Chapeau l’artiste.

Olivier Di Lello

J’ai très envie de citer Arsène Wenger. Alors sa carrière d’entraîneur est relativement respectable, je le concède. Néanmoins, je l’ai toujours trouvé très antipathique. Aller faire le consultant TV, comme il le faisait à l’époque, est un passe-temps normalement dévolu à un entraîneur qui ne fait rien de ses journées, pas à l’entraîneur en poste d’un des plus grands clubs d’Europe… Mais surtout, Arsène a des idées complètement nazes comme une Coupe du monde chaque 2 ans réunissant 154 pays, le tout sur des matchs aller-retour. Ce mec va bientôt ruiner le foot.

Pourtant mon poulain préféré reste sans conteste Norbert Meier, ancien entraîneur d’Arminia Bielefeld qui a réalisé une simulation si nulle que même Neymar à 7 ans n’aurait pas osé la tenter. Du pur génie qui a valu 5 mois de suspension à son auteur et un licenciement avec effet immédiat.

Jean-Marc Delacrétaz

Diego Maradona. Ce cher et regretté Diego a entrainé sept équipes durant sa pénible carrière d’entraîneur. Il y a eu le Deportivo Mandiyú (3 mois), le Racing Club (5 mois), Al Wasl (14 mois), Fujaïrah Sports Club (12 mois), Dorados de Sinaloa (9 mois) et Club de Gimnasia y Esgrima La Plata (14 mois). On sent des choix uniquement dictés par la publicité d’un côté et l’argent facile de l’autre. Au milieu de tout ça une équipe sort évidemment de l’eau, c’est l’Argentine (2008-2010). Il est engagé pour mener l’Albiceleste au titre suprême à la Coupe du Monde 2010. Pile 24 ans après sa victoire en tant que joueur, quelle belle image cela aurait été ! Le seul problème c’est que Diego est un aussi bon tacticien que tonton Gérard qui gueule devant sa télé pour dire que Seferović est nul en défense. Autant un entraîneur qui n’a jamais été un bon footballeur peut manquer de crédibilité auprès des joueurs, autant miser une Coupe du monde uniquement sur l’aura légendaire son sélectionneur pour transcender l’équipe, c’était un peu risqué. Après une phase qualification difficile (défaite 6-1 contre la Bolivie), des ennuis avec le fisc et des insultes balancées régulièrement aux journalistes, l’Argentine arrive à dominer son groupe du mondial sud-africain avec trois victoires. On croit au miracle, hélas le style Maradona explosera en quart avec un sec 4-0 contre l’Allemagne qui va se faire une spécialité de corriger les équipes artificiellement sur-motivées. La descente aux enfers pourra ensuite reprendre son rythme de croisière pour El Pibe de Oro.

Paul Carruzzo

27.

Tombés au pied du Totomat de Tourbillon, après quelques semaines aux manettes…et certains en n’ayant même pas eu le courage de faire un match en tant que coach.

Brigger, Andrey, Rössli, Smajic, Gress, Dellacasa, Clausen, Schällibaum, Gabet, Stielike, Challandes, Roussey, Courbis,  Fournier, Schürmann, Muñoz, Gattuso, Gentile, Ponte, Chassot, Dries, Gabri, Yakin, Henchoz, Dionisio, Grosso.

Raphaël Iberg

Artur Jorge. Un entraîneur qui enchaînait les succès nationaux et européens au FC Porto et qui est ensuite progressivement devenu persona non grata à peu près partout dans le monde par la grâce d’une absence totale de velléités offensives. Ça ne vous rappelle pas vaguement quelqu’un ?

L’homme dont le philtrum suffisait à lui seul à justifier tous les clichés lusitano-pileux de l’univers avait eu le don de prendre les supporters de la Nati à rebrousse-poil en 1995 en coupant les cheveux en quatre dès son arrivée (notamment ceux d’Alain Sutter et d’Adrian Knup). De quoi mettre tout un pays de mauvais poil pendant la décennie rasoir qui a suivi pour le football suisse. Les hommes de Rolf Fringer avaient d’ailleurs gardé un souvenir tellement échevelé du traumatisme Jorge que le tout premier match suivant l’intronisation du nouveau sélectionneur s’était soldé par le célébrissime 1-0 de Bakou. On se rassurera (un peu) en se disant que le Portugal, désormais coaché par qui-vous-savez, ne s’était pas non plus qualifié pour la Coupe du monde 1998.

Bref, du haut de mes 8 ans à l’époque, l’Euro 96 et son seul but marqué (sur penalty) en 3 sorties restera mon premier souvenir de foot à la télé. Et après Martin s’étonne que je ne regarde plus que du hockey. Du coup, comme on m’avait raconté qui était Roy Hodgson (aucune défaite contre la Suède sous ses ordres) et que la Nati avait toujours passé le premier tour des grands tournois du grand tournoi pour lequel elle s’était qualifiée de mon vivant, celui qui aurait en son temps fait passer la moustache de Tom Selleck pour du duvet juvénile a encore le don de me hérisser le crin 25 ans plus tard.

Nathan Clot

Difficile de trouver un coach assez mauvais pour pouvoir intégrer cette chronique en toute cohérence. Pourtant je crois bien me souvenir d’un homme à l’ego encore plus gonflé qu’un genevois en finale de championnat et au talent de technicien encore moins affuté que « Philippe », le papa de Vincent qui remplace par intérim le coach des juniors D 2ème degré du FC St-Barthélémy.

Je nomme Claude Anelka, un grand frère élevé dans l’ombre d’un certain Nicolas.

Ayant connu un parcours professionnel assez médiocre, Claude investit quelques 300 000 £ dans le club écossais de Raith Rovers et se proclame manager général du club. Après 7 défaites et un seul petit point en championnat, Anelka se prolonge personnellement à la tête du club et s’offre à lui-même les clés du poste vacant de « Director of Football » du club des Highlands.

Quelques mois plus tard, notre cher Claude lâche enfin l’affaire. Il passe ensuite aussi par le club alsacien de St-Louis, sans succès.

Claude Anelka est aujourd’hui chef de la formation des jeunes joueurs d’une association en Floride. Les Américains ont certainement dégoté une sacrée pépite pour donner au Soccer la place qu’il mérite aux States.

Yves Martin

Quand j’ai vu le thème du mois, j’ai immédiatement pensé à Domenech, la plus grande farce de l’histoire du football. Et puis je me suis dit que s’il était déjà pris, je me rattraperais avec le plus grand imposteur que la Nati ait jamais eu à sa tête, devant même Hitzfeld (si, si, je te jure), l’inénarrable Artur Jorge et son coaching horrifique de la Suisse à l’Euro 1996 lors duquel, sur place, j’ai pour la seule fois de ma vie espéré que mon équipe prenne un goal, tellement notre performance au dernier match de poule était dégueulasse contre de magnifiques Ecossais (0-1). Il faut dire que si les Scotts nous plantaient un second but, ils se qualifiaient pour les quarts à la place des innommables Pays-Bas, ça m’a peut-être aidé.

Du coup, Thierry et Raphaël m’ont ôté le pain de la bouche avec leurs choix, et je me suis retrouvé bien embêté.

Après réflexion, il y a une catégorie d’entraîneur qui n’en est pas vraiment une : ce sont les porte-papiers qui sont engagés juste pour permettre à un autre entraîneur qui n’a pas encore obtenu ses papiers d’entraîner une équipe. Il faut vraiment avoir très peu d’amour-propre et un gros besoin de pognon pour accepter de jouer la potiche, tout en donnant un minimum le change en cas de contrôle de la Ligue, qui officiellement ne permet pas cette entourloupe.

Je pense du coup par exemple à Henri Atamaniuk, « entraîneur » bidon au LS en 2013-2014 pour permettre à Marco Simone de venir entraîner les bleu et blanc 13 matches en LNB (pour 4 victoires, youpie !)

A la limite, porte-papiers pour permettre à un cador d’entraîner ton équipe de cœur en attendant qu’il chope son permis , je veux bien. Mais quand tes trois derniers clubs sont Mont Cameroun, Scavi Rocheteau Ho Chi Minh et Al-Arabi SC (véridique) et que tu finis à Lausanne en D2 helvétique pour permettre à un nullard d’entraîner 5 mois, c’est que tu es tombé bien bas.

Vincent Roesch

Après avoir longuement hésité entre Laurent Roussey et Marco Simone, j’ai dû me faire une raison et porter mon dévolu sur celui qui fait davantage fantasmer la ménagère de 50 ans que les fans de football. Non, je ne parle pas de Laurent Roussey.

Marco Simone était à la tête du LS lors de la première relégation sportive de l’histoire du club vaudois. Et ce même si l’entraîneur officiel était ce cher Henri Atamaniuk, puisque le bellâtre italien ne possédait pas les bons papiers administratifs. Mais ça vous le savez déjà, puisque mon cher ami Martin vous l’a narré ci-dessus.

La suite de sa carrière d’entraîneur (on ne parle pas ici de Martin, évidemment) en dit long sur son niveau : Tours, Stade lavallois, Club africain (oui, oui, c’est vraiment le nom d’un club tunisien), Ratchaburi FC (en Thaïlande), SCC Mohammedia et Châteauroux.

Il vient d’ailleurs d’être lourdé par le club français, avec un joli bilan de 20 matches : 4 victoires, 8 nuls et 8 défaites. Actuellement sans emploi, il viendrait (selon nos très sérieuses sources) de postuler pour participer à la saison 35 des Anges à Kaboul.

Joey Horacsek

Je ne vais pas faire l’offense de placer ici des anciennes gloires, type Pirlo, Solskjaer ou Henry, débarqués dans des grandes équipes sans la moindre expérience notable et juste sur la base de ce qu’ils ont accompli en tant que joueur. En effet, ceux-ci ayant prouvé leur totale incompétence à ce niveau, j’estime qu’il sont davantage des fantasmes de fans – du moins au début – que de réels entraîneurs. Non, à ce petit jeu, mon choix se porte plutôt sur l’inénarrable « Big » Sam Allardyce. Cela pourrait être motivé par ses « performances » en club. Citons pêle-mêle, en près de 30 ans de carrière quand même : une première éviction de West Brom en 1994 après une élimination en coupe face à une sixième division ; une série de 18 (!) matches sans victoire à Notts Country en 97 qui amène le club en 4ème division ; une pige à Newcastle qui ne durera que six mois en 2007 en raison de résultats calamiteux ; des magnifiques séries de défaites consécutives, notamment à Sunderland et Crystal Palace ; un palmarès qui ne compte comme titres qu’une deuxième division irlandaise et une quatrième division anglaise ; ou encore une seconde éviction de West Brom l’été dernier, après un total faramineux de quatre victoires en 26 matches dirigés avec les Baggies. Le tout en prenant soin de déconstruire chaque effectif à son arrivée pour claquer des sommes faramineuses en transferts, l’exemple le plus parlant étant lors de son passage à West Ham, où, en l’espace d’une saison, il débarque 25 joueurs pour en faire venir 19, puis d’acheter 15 millions de livres cet immense tocard d’Andy Carroll, alors en totale disgrâce à Liverpool.

Mon choix pourrait aussi être motivé par l’éthique assez douteuse du bonhomme. On se souvient (ou pas) de son passage éclair à la tête de la sélection anglaise, honneur suprême que Big Sam avait reçu à la suite de ses exploits en 2016 où il avait… juste permis à Sunderland de ne pas être relégué. Vous parlez de prestige. Il coachera les Three Lions pour le total exceptionnel d’un match, avant qu’une enquête du Daily Telegraph ne prouve sa corruption et son abus de position dominante, ce qui actera son renvoi immédiat. Une propension aux dessous de tables déjà connue, puisqu’en 2006 la BBC avait déjà coincé Big Sam et son fils pour cette tendance. La défense de l’intéressé ? Comme il n’a jamais reçu d’amende, il était dans son droit… On ne s’attardera pas en revanche sur son aptitude à entraîner également pour des équipes rivales sans le moindre scrupule.

Mais non, si j’ai choisi Big Sam, c’est avant tout pour son jeu, l’un des plus dégueulasses du foot moderne. Du bon vieux kick-and-rush sans la moindre saveur, symbolisé par une défense à huit joueurs qui balance des longs ballons pour viser la tête du lampadaire qui sert d’avant-centre. Et l’intéressé d’avoir l’outrecuidance de répondre que ce n’est pas du kick-and-rush, mais un jeu porté par une organisation sans faille et une utilisation poussée de sciences du sport et de statistiques. Sa page Wikipédia mentionne qu’Allardyce était un joueur « à l’ancienne des années 1970 », avec un jeu reposant avant tout sur l’impact physique. Il n’était en outre « pas un joueur de ballon, et était inconfortable en sa possession, préférant faire des passes simples à ses coéquipiers, qui évitaient généralement de lui confier la balle ». Force est donc de constater qu’il a gardé ces préceptes pour son coaching. Enfin, il est à noter que même dans les équipes où il n’a pas été catastrophique comme entraîneur, par exemple à West Ham ou à Everton, les supporters ont demandé son renvoi tellement ils se faisaient chier au stade…

 

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Crédits photographiques : 

Image d’en tête : Licence Commons/https://www.southwales.ac.uk/courses/bsc-hons-football-coaching-and-performance/ 

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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