En brev, bov !

Avec un Seferovic revenu au premier plan au Benfica, un Xhaka moins haï à Arsenal, mais surtout sans Rüfli sagement laissé au repos au SLO par Petko, la Nati semblait avoir toutes les armes pour rentrer de Sofia sans trop de frayeur. Il faut dire que face à un adversaire qui a disparu des radars du foot européen aussi vite qu’un Boeing de la Malaysia Airlines, la tâche s’annonçait nettement moins ardue qu’à l’époque des Balakov, Stoitchkov et autre grandissime Trifon Ivanov.

Mission remplie au final car il suffit de 12 minutes mirifiques pour voir nos attaquants bien affûtés (pour une fois) venir enterrer cette bande de zerov. Mais vu que la Suisse restera toujours la Suisse dans ce genre de match, la bande à Petko réussit à venir nous plomber l’atmosphère en juste une minute face à une minable équipe de charlovs, pour rester poli. Enfin brev, ce ne fut tout de même pas une catastrov, mais il n’y eut point de cerise sur le gatov. Loin de là.

Le match en deux mots

(Bulgarie < Gibraltar) & #RememberDenmark.

L’homme du match

Gavranovic : parce qu’avec un but de chacun des trois attaquants dans les 12 premières minutes de cette partie, c’est presque la dernière occasion d’écrire son nom ici.

La buse du match

Cicinho ou petit kiki pour les intimes. A contretemps dans toutes ses interventions, on aurait dit un Guy Parmelin déguisé. Quitte à naturaliser un Brésilien, autant choisir le haut du panier. Au hasard, Adryan ou Brandao auraient largement pu faire l’affaire.

Le tournant du match

L’injection de taurine dans les veines bulgares et la livraison de melons dans le vestiaire suisse durant la pause.

Le geste technique du match

Le coaching de Yasen Petrov à la mi-temps. Transformer en quinze minutes une bande de trentenaires souffreteux aussi doués qu’un scaphandrier unijambiste balle au pied en une équipe de footballeurs conquérants avec un tantinet d’amour-propre. Chapov !

Avoir bon dos, définition…

Le geste pourri du match

La deuxième mi-temps de notre Nati. Arriver à faire caca aux culottes face à une opposition aussi bien organisée que la campagne suisse de vaccins anti-Covid, c’est tout simplement ne jamais apprendre à grandir sur la scène internationale. Et si Sommer ne nous avait pas sauvé la ‘Kostadinov’ à l’heure de jeu, Thierry Roland serait ressorti de sa tombe.

Le chiffre à la con

44.4%.

Selon les algorithmes du très sérieux « We Global Football », c’est le pourcentage de chance pour que la Suisse se qualifie pour cet infâme CM Qatar 2022 et ainsi, s’octroyer le droit de visiter leurs morgues, pardon, leurs stades climatisés. Notons que c’est nettement moins bien que la Belgique ridiculement valorisée à 95.1% mais vachement mieux que le Kazakhstan, avec tout de même un audacieux 0.1% de présence.

L’anecdote

En juin 2019, le joueur mongol Norjmoogiin Tsedenbal inscrivit le premier but des éliminatoires en vue de cette Coupe du Monde au Qatar en 2022.

On sait, on ne remerciera jamais assez Carton-Rouge.ch pour sa contribution émérite à l’Encyclopédie du football moderne. Ou pas.

Et sinon, dans les tribunes ?

Personne. Et comme l’a souligné le grandissime David Lemos après le troisième goal des Suisses, même si le stade du Levski avait été plein comme un œuf, les fans bulgares seraient sûrement repartis au quart d’heure.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Avec la pataugée bulgare du premier quart d’heure, le brillant duo Lemos-Von Bergen a dû commencer à meubler fort tôt dans cette partie inégale. Toutefois, leur brio fut tel qu’il ne nous serait point surprenant de les voir poindre sur les fiches de paie de Pfister Meubles au début avril. Passages choisis dans leur répertoire de maitre :

« Suisse – Liechtenstein, ça reste une grand classique. »

« On espère qu’on ne verra pas toujours la Nati jouer des amicaux au bout de la Suisse à Saint-Gall et que l’ASF aura l’intelligence de remettre des matches à Sion. Voire à Lausanne.’’

« Yomov est trois mètres hors-jeu (ovside !), il faut qu’il s’arrête de courir s’il veut recevoir le ballon. »

La rétrospective du prochain match

Après 12 minutes, la Lituanie est menée 4 -0, ce qui force la paire Lemos-Von Bergen à puiser dans le bingo des phrases mythiques de Pascal Droz pour maintenir l’intérêt des téléspectateurs romands jusqu’aux pubs Migros de la mi-temps. Hélas, sur deux mauvaises relances de Sommer et une passe kamikaze de Freuler dès la reprise, les Lituaniens reviennent à 4-3 à l’heure de jeu.

La Suisse finira toutefois par s’imposer à la raclette. On est Suisse ou on ne l’est pas.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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