Chaud ! Hier soir, il faisait chaud à Séville nous a-t-on rabâché les oreilles. Les esprits se sont parfois échauffés aussi, et les Belges ont eu chaud, c’est vrai. Mais au niveau du beau jeu, le thermomètre a plutôt frôlé le zéro degré.
Le match en deux mots
Tocsin pour les klaxons.
L’homme du match
Le cadet des Hazard, ne fut pas le cadet des soucis portugais. Le Belge a marqué l’unique but du match sur une frappe de Viking. Hier soir ce n’était pas Thorgan, mais Thorgal Hazard.
La buse du match
Entre un tirage de maillot flagrant sur Lukaku et un tir dans les étoiles, on peut dire que João Palhinha n’avait pas les épaules pour un match de ce niveau. Que dire de son cadeau d’anniversaire à Kevin De Bruyne, qui fête ses 30 ans aujourd’hui ? « Tu as déjà reçu la fracture au visage cette année ? Tiens prends ça, je suis sûr que tu n’as pas encore la cheville cassée dans ta collection ». Avec Palhinha, Pepe a peut-être trouvé son digne héritier.
Joyeux anniversaire Kevin! Signé: Palhinha
Le tournant du match
A la 83ème minute, Raphaël Guerreiro réalise une jolie demi-volée directement sur le poteau de Courtois. De guerre lasse, Raphaël se voyait déjà héros de son pays.
L’esthète du match
Renato Sanchez, désormais bien assis dans le onze de base portugais, a réalisé une magnifique chevauchée à la 40ème minute en partant de son camp et en dribblant la moitié de l’équipe belge, dont Tielemans aussi réactif que son presque homonyme Jean-Jacques un soir de finale de la Coupe d’Angleterre au millénaire passé.
Notre Jean-Jacques Tillmann national aurait eu sa place sur le terrain aux côtés de Tielemans.
Le geste pourri du match
Au moment où je me disais que du haut de ses 38 ans Pepe semblait enfin avoir gagné un peu en maturité, « l’homme qu’on ne souhaite pas croiser la nuit dans un bois, ni nulle part d’ailleurs » s’est soudainement réveillé. Sa prise de catch de la 76ème minute sur Thorgan Hazard alors que l’arbitre avait sifflé depuis trente secondes fut un cruel rappel de mère nature : boucher un jour, boucher toujours.
Pepe se réveille.
Le chiffre à la con
82.
C’était hier le 82ème match de la saison de Bruno Fernandes selon le très sérieux et méconnu CIES (Centre International d’Étude du Sport) de Neuchâtel. Combien de bons matches dans le lot ? Tiens, le CIES n’a pas communiqué là-dessus, mais celui d’hier n’en fait certainement pas partie. Il faut sûrement s’adresser au CIEMM, le Centre International d’Etude des matches de merde.
L’anecdote
Les téléspectateurs attentifs ont certainement eu le cerveau qui a bugué lors de l’entrée en jeu à la 87ème minute de Yannick Carrasco. Ce joueur est de mère espagnole et de père portugais et il porte les couleurs… de la Belgique. Il possède en réalité les trois nationalités et s’il a dû regretter de ne pas avoir choisi le Portugal en 2016, le résultat d’hier a dû le consoler.
La rubrique de Jiem : Et si ce match était un jeu vidéo?
Resident Evil 4. Ce jeu japonais de 2005 se déroule, comme le match d’hier, en Espagne. Le joueur doit affronter des zombies infectés par un virus. Hier c’est le variant Hazard qui a fait des ravages et en version originale, le jeu s’appelle : Biohazard !
Et si le match avait eu lieu en 2020 ?
Le match se serait déroulé à Bilbao avec un petit 19 degrés sous un ciel couvert. La qualité du terrain aurait été parfaite. Avec ces conditions optimales, la Belgique aurait gagné 4 à 3 après prolongation au terme d’un match splendide. Même résultat donc, mais on se serait moins fait chier devant notre écran. Saleté de Covid !
La minute Pierre-Alain Dupuis
Pas grand-chose à signaler de la part du sobre Cédric Moret, si ce n’est son analyse à la 45ème minute du tacle assassin de João Palhinha sur Kevin De Bruyne. Le tacle fut mentionné comme « une faute pas si évidente que ça ». La cheville du Belge s’est, elle, rendue à l’évidence dès le retour des vestiaires.
La rétrospective du prochain match
La Belgique écrase l’Italie 3-0, mais perd ensuite en demi contre la Suisse. Une faute morale de plus pour l’équipe Belge. Définitivement une génération en or plaqué.
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