Un voyage à la conquête de la rondelle du milieu

Chers compagnons, nous voici dans la contrée reculée des Langnau Tigers, un peuple de nains barbus buveurs de bière, parlant une langue étrange que nous les hommes de civilisations ne comprenons pas. Ce soir le mage McSorley devra user de toute sa magie pour ne pas faire capoter une quête qui a priori semble aisée.

Début des hostilités, il semblerait bien que toute la tribu soit de sortie ce soir. Notre armée de déplacement, elle,  semble plus ou moins clairsemée bien que nous savons qu’elle donnera tout pour pousser nos vaillants guerriers dans un combat violent et victorieux. Le gobelin zébré semble tendu… Espérons qu’il n’intervienne pas pour nous détourner de la seule possibilité envisageable : la victoire. L’autre danger serait que notre jeune chevalier exporté en terre bernoise nous empêche de trouver le fond des filets.Premier dégagement interdit genevois, les nains bernois sont peut-être petits mais ils poussent nos animaux de défenseurs comme s’ils n’étaient qu’une petite cannette de bière à descendre. Pourtant,  rien ne semble stresser notre fusée finlandaise ! D’une astucieuse combinaison avec notre géant croate, il provoque un arrêt spectaculaire du chevalier errant. Sur la rupture, l’immonde gobelin zébré punit pour deux minutes d’enfer le jeune écuyer Pivron. Là, l’enfer de la situation fut stoppé par notre ange gardien.
Enfin, notre communauté obtint un avantage numérique. Jeff Toms, notre golem, ne put que trouver le bouclier du cerbère berno-genevo-jurassien. Le siège ne portait clairement pas ses fruits.  L’armée bernoise tenait. Le manque d’imagination dans la stratégie choisie ne surprenait même pas le cuistot du resto local.
C’est à ce moment que notre mage préféré prit la décision de jeter la plupart de ses sorts contre l’orque dégoutant. Deux secondes plus tard, notre arrière-garde se troua comme du fromage de la région. Heureusement, notre maçon de gardien colmatait les brèches. Les attaques suivantes ne furent que quelques escarmouches assez mal organisées.  Malgré une deuxième chance de siège, le fort bernois résistait  tant bien que mal.

Chaque équipe a le droit d’avoir un paria. J’ai bien l’impression que dans notre cas le chapelier Höhener ne soit la victime désignée. Aucun placement correct, rien, excepté son tricotage habituel ! Probablement, il serait plus utile à la réalisation de nouveaux maillots extérieurs !

Zéro à zéro après un tiers de la bataille !

Le début de la seconde joute partit sur des chapeaux de trébuchets. Notre SDS perfora le fort emmantalois mais la flèche n’était pas tirée par Robin des bois. Elle s’échoua contre les murs vitrés de la vieille étable.  Chris Rivera manqua lui aussi de percer le cuir bourbine. Le sang commençait à se faire sentir. Pourtant,  même notre ninja se butait à l’abnégation bernoise mais surtout au talent du jeune chevalier casqué d’un heaume aux couleurs helvétique. On ne le tuerait pas sans combattre.  C’est au milieu de ce siège que le mage noir décida de convoquer ses troupes afin de remettre de l’ordre dans la cité.
La catastrophe est juste évitée ! Comme l’empire byzantin, on a failli se faire avoir durant la rotation de notre garde arrière. Si ce n’est pas la preuve que notre petite bande est encore en rodage, c’est en tout cas une sacrée information des largesses que Servette permet.  C’est le genre de petits détails qui peut faire basculer une bataille.
Sur un double avantage numérique, Stephan résista de son bouclier et de son armure pour garder l’église au milieu du village. Heureusement, Pelletier piocha dans la mitaine de notre héros préféré ce qui rétablit les forces en présence. Notre chance de marquer en power-play fut simplement annihilée par la vélocité du chevalier noir du Jura. On peut dire que le bougre ne nous laisserait pas approcher du graal facilement.
Toujours en recherche de tribu amie, nos chevaliers ne s’arrêtèrent pas de combattre alors qu’un rouge était emmêlé dans son chandail. Enfin, juste de quoi se faire quelques nouveaux amis dans la région.
Le gobelin avait décidément envie de donner du sifflet…  Toutes ces pénalités donnaient des allures de vagues offensives  plus dangereuses les unes que les autres. Mais les portiers tenaient bon. Enfin, jusqu’à 30 secondes de la fin du tiers, là,  Reber profita d’un raid à trois contre deux pour planter son arme dans le dos de l’armée genevoise. Le poignard était enfoncé. L’équipe saura-t-elle rebondir pour la dernière bataille ?

Alésia

Notre armée repartit de plus belle le glaive à la main. Le samouraï de Corée manqua encore son face à face citronné contre le chevalier noir. Ces premières secondes ne  rassuraient pas le vieux général que je suis. D’autant plus que l’ours croate nous gratifia de bouses à la relance que même la plus grosse vache de la région n’aurait pas osé faire. Quelque temps après, un de nos héros tomba au combat. Bon, sans mauvais jeu de mot, la probable entorse de Déruns nous aura au moins permis de savoir qu’il était présent sur la glace hier soir. Sa blessure péjorera encore le niveau pitoyable de notre attaque. Langnau répétait et répétait encore ses assauts sur notre arrière garde chancelante. Le troubadour Gennazzi vint donner un petit concerto aux oreilles de nos pauvres gardes du temple.
Autant dire que nos remparts avaient cédé. C’était aussi facile de nous attaquer pour les Bernois que de prendre Lausanne, c’est dire.  Je commence gentiment à penser que mon titre était juste. Les ennemis  ont conquis notre rondelle et je peux vous dire que certains joueurs devaient encore avoir l’oignon bouillant.
La bataille était pliée. Et Fust pouvait déclarer : «Soldats, je suis content de vous !». McSorley le blanc, lui, ne devait pas tenir le même discours.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Langnau Tigers – Genève-Servette 3-0 (0-0 1-0 2-0)

Ilfishalle, 4234 spectateurs.
Buts : 40e J.Reber (Brooks, Pelletier) 1-0, 51e Genazzi (D.Steiner) 2-0, 59e Helfenstein (J.Reber) 3-0 – cage vide.

Écrit par Loïc Servet

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