LHC : KEK y s’est passé ?…

Pensant mettre trois nouveaux points au chaud, les Lausannois ont récolté une véritable douche froide lors de cette soirée qui l’était tout autant. Les pensionnaires du KEK ont parfaitement joué le coup face à une formation du LHC qui avait décidé de retourner dans le chef-lieu vaudois dès la deuxième période déjà.

La peau de banane était là, bien tendue et bien mise en évidence par les Zurichois. Pourtant, les Lausannois ont patiné sur cette satanée pelure jaune les uns après les autres comme des bleus. Et pourtant, tout n’avait pas si mal commencé : une première action chaude dès la première minute, suivie par un missile sur le poteau de Trunz trois minutes plus tard, on se dit – rictus au coin – que ça va le faire. Matérialisation de ce bon début de partie, un superbe mouvement entre Pecker, Gailland et Miéville en supériorité numérique débloqua le compteur du LHC. Et puis… et puis plus rien. Ce fut là l’une des dernières occasions construite et nette des Vaudois durant cette partie.

Collectif ? Késako ?

Ne soyons pas de mauvaise foi, ce n’était pas faute d’essayer. Cela dit, pour marquer il faut tirer au but, si possible de manière cadrée. Sur ce point, le LHC a failli. Il est vrai que pour tenter d’aller en direction du but adverse, il est préférable d’entamer des actions collectives en évitant d’enfreindre les règles basiques du hors-jeu. Trois fois hélas. Ce soir-là, les Lausannois en étaient bien incapables. Bien entendu, on ne demande pas le luxe qu’ils nous fassent des triangulations sorties de nulle part et réglées comme du papier à musique, mais ce fut plutôt une véritable cacophonie. Évoluant avec un seul étranger (Sigrist), le LHC a été progressivement asphyxié par des lionceaux zurichois effectuant constamment un pressing très haut. La défense a ainsi été incapable de se donner un peu d’air et s’est mise à paniquer de manière bien juvénile. Je pensais naïvement que ces jeunes effrontés n’allait pas tenir à ce rythme, mal m’en a pris…


Sigrist, un des rares Vaudois à avoir surnagé

Durant la deuxième pause où le score indiqua un 1-1 bien flatteur, j’ai eu le loisir d’entendre certains commentaires bien cocasses de la part des locaux dans la buvette fraîchement rénovée du KEK. J’ai eu notamment droit à : «Il est pas trop mal leur étranger top-scorer. Bonne technique, bonne vitesse…», «Il est pas très sympa l’entraîneur de Lausanne. Mettre du plomb dans les patins de ses joueurs…», «C’est qui le numéro 4 chez nous ? Il s’est trompé de maillot !». Bref, il y en a eu des vertes et des pas mûres. Mais pour éviter de finir mûr ce soir, fallait-il encore éviter de se mettre au vert dès la reprise.

0. Impasse, pair et manque.

De reprise, il n’y en a pas eu. Dominés dans tous les compartiments du jeu, la question était plutôt de savoir si les Lausannois rentreraient de Küsnacht avec un nombre de points non nul. Au vu des (non)-évènements, ça semblait mal parti pour un hold-up parfait, les Vaudois ne parvenant nullement à inquiéter Grauwiler. En fait, le but surprise de Suri à la 51ème minute n’a fait que retarder l’inéluctable. En six petites minutes, Schnyder réalisa le hat-trick parfait. Un but en rupture suite à un monumental ratage de Lardi, suivi d’une réussite opportuniste dans une défense lausannoise aux abois, puis d’une conclusion dans le but vide. La messe était dite.
Ce scénario n’est même pas surprenant, tant cette issue semblait logique. Au-delà du non-match montré par le LHC, un gros crédit est à mettre sur le compte des Lionceaux zurichois, lequel n’a pas terminé en «subprime». Volontaires, vifs et combattifs, les jeunes Zurichois ont amplement mérité leur victoire ; repartir de ce lieu bucolique avec le moindre point aurait constitué un vol pur et simple, relevant du pénal. Parfois, il y a une justice en sport. Espérons simplement que cette défaite aura un effet d’électrochoc sur certains joueurs qui n’ont pas encore mis la prise. À voir la relative sérénité de Dany Gélinas sur le banc lausannois, la situation n’a apparemment pas semblé si catastrophique. Avec un autre entraîneur, j’en connais qui auraient été condamnés à rentrer depuis le KEK sur les mains, un sac rempli de briques au niveau de l’entrejambe. Toujours est-il que l’entraîneur du LHC se trouve face à un problème kafkaïen en ce qui concerne le bon alignement à trouver. Si la ligne des 747 tourne relativement bien, il n’en est pas de même pour les 3 autres au rendement bien insuffisant.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

GCK Lions – LHC 4-2 (1-1 0-0 3-1)

KEK, 223 spectateurs.
Arbitre : M. Kämpfer.
Buts : 7e Miéville (Gailland, Pecker/5c4) 0-1, 19e Down (Camperchioli) 1-1, 52e Suri (Lüssy, Miéville) 1-2, 54e Schnyder (Down) 2-2, 58e Schnyder (Wichser, Down) 3-2, 60e Schnyder (Down/cage vide) 4-2.
GCK : Grauwiler; Pienitz, Schoop; Schefer, Schuster; Schwarz, Camperchioli; Ganz; Ryser; Wichser, Down, Schnyder; Lemm, Badertscher, Schommer; Kenins, Wollgast, Lindemann; Rüegg, Schäppi, Wolf.
LHC : Tobler; Grieder, Schäublin; Trunz, Lardi, Heynen, Villa; Gailland, Pecker, Smith; Sigrist, Staudenmann, Baumann; Lüssy, Miéville, Suri; Frunz, Bonnet, Mano; Rüfenacht.
Pénalités : 3 x 2’ contre GCK et 2 x 2’ contre LHC.
Notes : LHC sans Leeger, Morandi, Tremblay (blessés), Chavaillaz, Zeller ni Chabloz (juniors).

Écrit par Mathieu Nicolet

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8 Commentaires

  1. Franchement, pour des gars qui ne connaissent pas la différence entre une canne de hockey et une canne à pêche, je trouve que ces Messieurs du HC Lausanne sen tirent plutôt bien pour le moment!

  2. Non, ce nest pas le 1er avril.
    Hier soir contre Olten à Malley, Lardi na pas fait un shift (selon les « dire » le meilleur arrière de LNB).
    La raison est parait-il un entraînement du matin « jugé insuffisant » !!!.
    « Crise au LHC », peut-être le prochain titre de cartonrouge !!!.

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