Ouh ! du Chili !

Ce match de 13h30 fut le moins endormant de ceux programmés à cet horaire. Ceux qui ont vu Nouvelle-Zélande –Slovaquie et Algérie – Slovénie savent bien de quoi je parle…

1. Le résumé. Pour mon retour en catimini sur Carton Rouge (juste une pige, promis je m’incruste pas), je livre le premier compte rendu en retard. Mais j’ai une bonne excuse : entre temps Gelson Fernandes est passé par là, et j’ai du mal à écrire quand je suis en érection.
2. L’homme du match.
L’entraîneur du Honduras, Rueda. Parce qu’un entraîneur qui s’appelle Rueda est forcément un excellent entraîneur qui va emmener son équipe au sommet.
3. La buse du match.
Ma copine. Depuis qu’elle a vu Homer dans un épisode des Simpsons, elle a décidé qu’elle était fan du Chili, et elle a dit «Ouh ! du chili !» chaque fois que la petite Roja touchait le ballon. A savoir 130 fois en 90 minutes. Deux autres buses dans ce match : Valdivia et Beauséjour, parce que.

4. Le tournant du match.
Difficile à dire. Peut-être aux environs de la vingtième minute, moment de la dernière vraie action du Honduras. A ce moment-là, on ne savait pas qu’on ne les reverrait plus. 
5. Le geste technique du match. L’arrêt impossible de Valladares à la 64ème. Je ne suis pas le seul à m’être fait la réflexion  mais cela faisait effectivement penser à la fameuse phrase de Pelé suite à un arrêt de Gordon Banks : «J’ai marqué un but, mais Gordon Banks l’a arrêté».
6. Le geste pourri du match.
Dommage, dans un match où il y eut (surtout en deuxième mi-temps) plusieurs belles occasions, que l’unique goal chilien soit marqué sur une tentative de dégagement ratée d’un défenseur hondurien : en essayant de tacler le ballon en catastrophe, Mendoza n’a réussi qu’à l’envoyer sur le genou de Beauséjour.
7. L’analyse tactique.
Ah non, ça je ne sais pas faire, sauf pour le LS, car je les vois 60 fois par année. Au lieu de cela, je laisse la parole à Maître Desproges : «Contrairement à ma soeur dont les rotondités boulottes exacerbent les sens des employés du gaz, le Chili est maigrichon et tout en longueur. Selon une récente statistique de la SOFRES, sur cent personnes qui se masturbent devant une carte du Chili, une seule parvient à l’orgasme.»
8. L’anecdote.
Le cousin de la star hondurienne Suazo, Hendry Thomas, joue également dans l’équipe nationale. C’est une faute de goût. Quand on a un joueur qui s’appelle Ponce, on se démerde pour que ce soit son cousin à lui qui soit sélectionné (jeu de mot redoutable réservé aux plus balzaciens d’entre nos lecteurs).

9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
«Ce ballon est un peu flottant, et il l’est encore plus lorsque le vent souffle» et le superbe «Ils jouent un peu comme les vuvuzelas, sur un rythme monocorde».
10. La rétrospective du prochain match.
Le Honduras va se faire massacrer par les Espagnols, qui vont leur planter tous les goals qu’ils ne nous ont pas mis hier, plus les trois ou quatre qu’ils leur auraient mis de toute façon. Le Chili va se péter les dents sur la défense helvète dans un vieux 0-0 ignoble.