Je mets un Carton Rouge à… (3/4)

Chaque semaine de cet Euro Polognukraine, je me permettrai de juger et de critiquer chaque détail plus ou moins important de la compétition. A chacun de ces détails, je sortirai de ma poche le fameux Carton Rouge.

Je mets un Carton Rouge à…

– à Eugen Polanski et sa chevelure d’Allemand des années 30.

– à Ignashevich pour sa belle passe décisive à… Karagounis et qui est donc responsable de l’élimination de son équipe. Espoir d’un pays de 143 millions de gus, possédant l’arme atomique. T’aurais pas dû faire ça mon gars.

– à Cech qui me fait penser de plus en plus à James Blunt. Eh oui le skieur de Verbier avec son casque !

– à la coupe de cheveux de Miguel Veloso tout en effilochage.

– au brin d’herbe sur le front à Nani (c’est bien dit dans l’intro chaque détail plus ou moins important !).

– à la prononciation de Joris Mathijsen : Mike Tyson.

– au contrôle façon volleyeur de Huntelaar.

– à l’élimination totalement méritée des Hollandais de qui on attendait mieux. Largement mieux.

– aux supporters croates, enfin, à certains, on sait lesquels, ces cons.

– aux 75% de possession de balle des Ibériques. Là ce n’est plus un monopole, c’est une dictature !

– à tous ceux que l’on nomme – dans le jargon officiel – des footix. Vous les connaissez, ils étaient pour la France en 98, puis pour le Brésil en 2002, pour l’Italie en 2006 et pour l’Espagne depuis 2008. Viva Espagna qu’il gueule à chaque but juste avant de demander innocemment : «C’est qui ce Jesus Navas ? Il est pas mauvais !»

– aux protestations de Buffon. Prendre un carton pour ça… Quelle honte.

– à la duck face de Paulo Bento.

– à la célébration de but de notre idole Balotelli. Et Bonucci qui lui met la main pour l’empêcher de dire des conneries.

– au boxer de Bendtner et à l’amende aussi inutile qu’élevée que le TAS lui a collé (et je peux vous dire qu’elle était très très inutile !).

– aux joueurs français dans leur ensemble. Sur le match contre la Suède, ils ne méritent pas leur qualification.

– et à Laurent Blanc particulièrement qui ne veut pas changer sa défense central de pieds carrés.

– aux cheveux de Rooney.

– aux détracteurs d’Ibrahimagic (dont je fais partie) qui nous a bien fermé notre grande gueule avec son ciseau. Dommage qu’il joue à ce niveau qu’un match sur trois et le seul qui ne compte plus.

– à ce quart de finale que personne n’espérait : République tchèque – Portugal.

– à ce chat noir qui semble poursuivre notre ami Ronaldo. 5 poteaux en 4 matchs.

– à cette phrase absolument magique de Vincent Coueffé sur M6 à son collègue Denis Balbir : «Alors vous Denis, de Ronaldo vous en avez plein la bouche.»

– à ce problème trop souvent réduit au silence : près de 600 supporters arrêtés depuis le début de la compétition. Dont quelques Croates pour les pétards.

– à cette volonté farouche du réalisateur de nous montrer Merkel à chaque but.

– à la Geduld des Allemands sur laquelle Bernard Challandes et Léonard Thurre ont tellement insistée.

– à Laurent Blanc qui a attendu la suspension de Mexès pour enfin comprendre qu’il devait mettre Koscielny à sa place.

– au pire match de la compétition que fut cet Espagne – France tant prometteur.

– à Jean-Michel Larqué qui nous en a fait une belle : «pas de soutien pour Marchisio, ce joueur n’est pas trop pédé.»

– à Jean-mimi encore, qui a cru tout le match qu’Alessandro Diamanti avait 19 ans. IL EN A 29 ! La preuve. Alors tu vois que j’avais raison.

– aux mawashi geri dans les têtes lors de ce dernier quart de finale italo-anglais. Parker sur Balzaretti et boum ! Maggio sur Young et boum boum !

Allez en cadeau, mais c’est bien parce que c’est vous, un dernier café-crème de Jean-Mimi : «Il arrive un moment donné où il ne faut pas avaler la trompette au risque de finir cuit dur.» Un des derniers vrais sophistes.

Écrit par Matthieu Corpataux