Super Mario(lles) au Stade terminal

Christian avait convié le Valais gratuitement dans son salon. C’était généreux de sa part. Les supporters valaisans entraînés par le Gradin Nord l’ont remercié comme il se doit en le traitant gentiment de « Crétin des Alpes » après cette demi-déculottée face aux élégants et lestes Stadistes. Grâce à cette victoire 2-0, les hommes de Braizat ont sans doute mis 9 orteils et un demi métatarse en Super League. C’est tellement mérité. Compter sur une réaction d’orgueil de l’ensemble de Tramezzani serait faire la même erreur qu’attendre Godot. Bâti sur une défense aussi solide que les piliers du Pont Morandi de Gênes, cet abject FC Sion est raide mort. « Bua s’est fait dribbler par Bob Marley » (ndlr. Gassama), s’est égosillé un supporter derrière moi pendant le match. Ça m’a fait rigoler sur le moment mais au fond du fond, avec cette relégation à venir, je pleure mon FC Sion et tout l’historique et la symbolique qui va avec.

Allez, Christian is dead, long live the King… et ce ne sera pas Barth, tant mieux.

Le match en deux mots

SLO death.

L’homme du match

Liridon Mulaj, valeur marchande 150’000 CHF, soit la valeur du gros orteil de Balotelli. L’ex-international espoir suisse a fait tout juste avec ses démarrages chaloupés, ses angles de course millimétrés et son application Lewandowskienne dans les derniers mètres. Pour tout dire, il a tellement réussi à enrhumer Ziegler et Lavanchy pendant cette partie que les deux défenseurs valaisans sont désormais surnommés Kleenex par les fans de Tourbillon.

La buse du match

A part Gaëtan Karlen et Giovanni Sio, l’ensemble sédunois ne fut qu’une vulgaire forfaiture contre ce renversant Stade Lausanne Ouchy. Si toutes les chèvres recrutées par Barth peuvent sans autre se rendre à l’ORP de Sion mercredi matin prochain, il en est un qui devrait prendre un aller simple pour Domodossola, c’est Paolo Tramezzani. Ne touchant pas le puck en français après quatre ans en Valais et adepte d’un vilain catenaccio déguisé, ce triste individu est aussi utile au FC Sion qu’un téléski au milieu du Sahara. Non content de saccager le milieu de terrain du FC Sion en omettant de titulariser un vrai numéro 10, le natif de la Reggio Emilia poussa le bouchon jusqu’au bout face au SLO. Sion perd 2-0 à la 80^ème et sur un corner offensif, il gesticule comme le Von Karajan du pauvre pour que les quatre défenseurs valaisans se replacent à mi-terrain pour marquer la pâquerette qui tentait de pousser sur le gazon valaisan. Espérons que le saugrenu Silenzio Stampa mis en place par les têtes pensantes du FC Sion s’applique également à ce monsieur pour ne plus entendre ses balivernes insipides sur le foot qu’il ne connait que fort peu au final.

Allez Stade Lausanne, tes supporters sont là !

Le tournant du match

37^ème minute et le double sauvetage d’Hajrulahu sur sa ligne, suite au tir de Chouaref et la reprise de la tête de Sio. Si Sion égalise sur cette action, soyons clairs, ils en prennent 6 derrière. Donc au final, les supporters valaisans remercient le remarquable Kosovar (prends ça Djoko !) d’avoir contribué à éviter que les fillettes de CC se prennent une tôle encore plus resplendissante.

Le geste technique du match

Les slaloms spéciaux offerts par Teddy Okou à la tribune principale de Tourbillon en deuxième mi-temps. Pour vous donner un repère, le Franco-Ivoirien va bien plus vite que Frédéric Chassot et Kingsley Coman réunis et donne encore plus le tournis que Monica Bellucci. Pendant ce temps, le FC Sion met de la vitesse sur ses ailes avec Bua et Chouaref. Bip Bip vs Obelix et Abraracourcix, la messe est dite.

Le geste pourri du match

Barth, ses simagrées et son costume à la Julio Iglesias… et accessoirement son grotesque rôle de « directeur sportif ».

Le chiffre à la con

8.

Soit le cachet en millions de francs offert à Balotelli pour se traîner deux saisons au FC Sion. En effet, à ce stade avancé de « footage » de gueule, on ne peut plus parler de salaire pour l’Italien mais de cachets qui sont réservés à tous les saltimbanques qui sillonnent les campagnes pour distiller leur maigre talent. Dans le cas du numéro 45 « valaisan », les pupilles de Tourbillon ont ainsi pu être émerveillées par ses perpétuels ronchonnements, ses sempiternelles gesticulations et son éternelle paresse.

Merci pour rien Mario.

L’anecdote

Quand j’avais 10 ans, le Stade Lausanne jouait contre le FC Leytron en Première Ligue. On y célébrait les victoires des Valaisans à coups de raclettes qu’on payait un franc et qu’on avalait sur les bancs bancals du Stade Saint-Martin. C’était chouette car il y avait bien du talent dans cette équipe.

Bien des années plus tard, le Stade Lausanne joue contre le FC Sion aux portes de la Super League. On y célèbre les défaites des Valaisans à coups de sièges pétés, de fumigènes et de draps bariolés de messages iconoclastes. C’est affligeant mais vu qu’il n’y a aucun talent dans cette équipe…

Conclusion : il est temps pour Sion de retomber en Première Ligue afin d’y retrouver ses valeurs et son public.

Réussir à merder une lessive pour décolorer les shorts et chaussettes, bravo.

Et sinon, dans les tribunes ?

Il ne fallut que 20 minutes pour voir le Kop sédunois entonner le désormais traditionnel et mélodique « Mouille le maillot ou casse-toi ». Peut-être 20 minutes trop tard diront certains au vu du désintérêt total démontré par Saintini, Bua et Balthazar. Et dire que ces charlots ont tenté de venir saluer le Gradin Nord au terme du match. Bien leur en a pris de faire penaudement demi-tour et de partir prendre une douche qui peut sembler surfaite considérant que ces zigotos ont transpiré aussi lourd pendant le match qu’un bébé prématuré dans une couveuse.

La minute Mourinho

De retour à Tourbillon pour la 4ème fois, certainement pour venir y chercher son amour propre, Tramezzani a assuré en conférence de presse d’avant-match. Sur l’échelle de la fosse des Mariannes, on devait bien être à moins 10,984 mètres au niveau de la com’: « Le Conseil des joueurs a décidé de se mettre au vert aux Bains de Saillon. Cette démarche est très positive. Trois jours de vie commune renforceront notre unité ». C’est vrai, alors que cela fait presque 10 mois que les joueurs se fréquentent sans avoir développé les moindres automatismes ou raison d’être commune, trois jours à se pavaner dans les hammams saillonnains feront toute la différence.

Puis, sans doute inspiré par les citations d’Éric Cantona, le technicien italien conclut sa contribution au nihilisme footballistique avec cette énigmatique sortie : « Nous respectons notre adversaire mais nous devons nous respecter nous-même ». Ou quand l’auto-respect rejoint l’auto-connerie.

La rétrospective du prochain match

De grâce, déclarez forfait pour le match de mardi. Respectez vos supporters. Respectez le Valais.