Pourquoi Guillaume Hoarau est-il passé du foot à l’humanitaire ?

C’est parti pour la deuxième édition du « Poing de vue de la rédac ». Cette fois on a décidé d’être autrement plus ambitieux que lors du dépucelage de cette rubrique et de s’attaquer directement aux raisons profondes qui amènent des professionnels du ballon rond à changer de métier pour s’engager au FC Sion. Qu’est-ce qui peut bien pousser ces braves hommes à soudain donner dans le social après tant de bons et loyaux services dans le football ?

Après avoir joué les timides sur le plateau du Sport Dimanche de la RTS quant à son prochain club, en Suisse ou ailleurs, Guillaume Hoarau a enfin officialisé son employeur pour la nouvelle saison en cours. On a appris le vendredi 18 septembre que le Réunionnais, ancien pensionnaire des véritables institutions que sont la Jeunesse sportive saint-pierroise, le FC Gueugnon ou encore le Dalian Aerbin, avait décidé de mettre fin à sa carrière dans le sport de haut niveau. C’est donc au FC Sion, dont la gestion ferait passer l’administration Trump pour un modèle de rigueur et de bon sens, que le triple champion de Suisse s’apprête à définitivement pousser Wikipédia à ne plus mettre à jour sa page, par pudeur. Ça tombe bien, à la rédac’ de Carton-Rouge, on adore tenter de donner des réponses à des questions que personne n’avait posées. 

Pourquoi Guillaume Hoarau est-il passé du foot à l’humanitaire ?

Paul Carruzzo:

Et bien c’est tout simple, Guillaume Hoarau a sûrement entendu dire qu’avec le sens de l’accueil inné des Valaisans, l’humain passe avant tout. Même avant le loup!  Côté foot, vous rigolerez moins quand il soulèvera le trophée de champion suisse de la saison 2020-21 en septembre 2025. Hoarau c’est 25 buts par saison, 100% de réussite sur penalty (99% depuis son arrivée au FC Sion), et en plus, il joue de la guitare un peu comme Paul Mac Bonvin. Bref, un talent incroyable pour un joueur pourtant passé par le PSG. Et, avec ses faux-airs de Saborío, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait mal se passer avec ce transfert…

Yves Martin:

La démarche de Hoarau est à comprendre comme celle de Stéphane Lambiel. Sa carrière terminée, ce dernier a eu envie de rester en contact avec le patinage en s’engageant dans le gala Art on Ice. Dans le cas de Guillaume, le Cirque du Soleil avait déjà suffisamment de jongleurs, il s’est donc logiquement tourné vers le FC Sion.

Olivier Di Lello:

Dans le jargon populaire, Guillaume est ce qu’on appelle un bon gars. Il est logique qu’il donne en retour quelque chose au football qui lui a tant apporté. Ouvrir une académie pour les jeunes enfants au Mali étant plutôt risqué en ce moment, il a choisi la sécurité en se rendant en Valais. Cela dit, les enlèvements à bord d’Imprezz’ par des individus ayant des prénoms à consonnance américaine restent monnaies courantes, surtout dans le Val d’Hérens. Bon courage Guillaume et fais attention à toi.

Vincent Roesch:

Les footballeurs réunionnais et les clubs romands, une grande histoire d’amour. Que des beaux exemples d’intégrations réussies. Voyez par vous-même !

  • Florent Sinama-Pongolle : en 2015, il signe au LS avec une belle carte de visite dans les valises. Quelques jours plus tard, rupture des ligaments croisés du genou droit à l’entraînement. 0 minute de jeu. Merci au revoir.
  • Damien Plessis (qui figure tout de même dans la liste des personnalités sportives de la Réunion sur Wikipédia, faut le faire) : de son passage au LS en 2014, il gardera le surnom de Despe Plessis. Il aura donc davantage marqué les supporters par son habilité à descendre la bière du même nom que par ses performances sur le terrain (939 minutes de jeu, 3 cartons jaunes, un rouge).

Tous les signaux sont donc au vert pour que Hoarau mène à bien sa mission humanitaire. Pour ses premières minutes de jeu avec la tunique de clown du FC Sion, il a d’ailleurs manqué la balle de match contre YB, avant de rater son penalty contre Lugano (alors qu’il n’en avait pas galvaudé un seul avec YB en 30 tentatives).

Non vraiment, on ne voit pas de raison que ça foire.

Jean-Marc Delacrétaz:

Dans la liste des challenges à relever pour un footeux en fin de carrière, jouer une dernière année au FC Sion est devenu au fil du temps très respecté au niveau européen. Réussir son passage en Valais passé 35 ans, beaucoup s’y sont essayés, aucun n’a vraiment réussi. A mon avis, Guillaume aime se fixer des objectifs quasiment inatteignables. Première sélection en équipe de France deux mois après la mascarade Knysna ? Pas de problème, il répond présent. YB n’est plus champion Suisse depuis 32 ans ? Ok, il signe et boum, trois titres d’affilée. Il est vrai que jouer dans un club suisse où ça ne parle pas bourbine dans le vestiaire a dû peser lourd dans la balance.

Thierry Bientz:

Après plusieurs années passées aux Young Boys à accumuler des titres dans un club qui ne gagnait quasiment plus rien depuis 60 ans, on peut comprendre que Guillaume Hoarau ait fini par prendre peur devant tant de succès pour signer au FC Sion dans un club au projet sportif aussi ridicule que les featuring du bonhomme réalisés avec Oli Kherli ou Open Season. Derrière ce projet caritatif qu’il entame courageusement en Valais à 36 ans, on peut aussi voir là le souhait de rejouer dans un club francophone qui est souvent en crise, qui perd beaucoup de matchs et qui ne joue pas la Coupe d’Europe afin de raviver ses souvenirs de loser du temps où il évoluait dans la force de l’âge au Paris Saint-Germain. Hoarau, c’est quand même le grand avant-centre annoncé de l’équipe de France à la fin des années 2000 qui signa à 28 ans dans un obscur club chinois… Cela vous classe donc le niveau d’ambitions du personnage. Alors effectuer une dernière pige plus ou moins gratuite à 36 ans chez ce bon vieux CC, pourquoi pas finalement ?

Bastien Ndo:

À 36 ans, je suppose que la solution de quitter une équipe performante (en Suisse) comme YB, pour un dernier challenge, est une sage décision. Néanmoins, de nombreuses recrues ont confirmé la règle du « si tu as évolué dans de grandes équipes, tu te casseras la gueule à nos côtés ». Si Hoarau était au courant de cette règle, bravo à lui pour sa reconversion dans l’humanitaire. Dans le cas contraire, je pense qu’il deviendra très vite la personne dans le besoin.

Raphaël Iberg:

Après des mois d’investigations, la vraie raison de l’engagement de Guillaume Hoarau en Valais, qui est à la Suisse ce que la Floride est aux Etats-Unis en termes de retraites dorées et de fraudes électorales, a été découverte. Bastian Baker est à deux pas et il touchera aussi souvent la glace du Forum d’Octodure que le FC Sion empochera de titres de champion pendant le mandat d’Hoarau. Une occasion rêvée pour sortir un premier album et partir en tournée mondiale ensemble entre deux découpes de citrons sur leurs bancs respectifs.

Joey Horacsek:

La question est légitime, tant d’autres sont aussi allés faire du caritatif à Tourbillon avant Hoarau. On citera, pêle-mêle, Gattuso, Behrami, Djourou, Gekas ou encore Monterrubio. Tous ont comme point commun d’avoir fait une carrière dans l’ensemble bien trop solide pour se retrouver à jouer au sud de Vissigen (surtout pour « Gattouse », un peu moins pour Djourou) et surtout de ne pas avoir fait plus de quelques mois à s’entraîner à la Porte d’Octodure. Mais du coup, pourquoi terminer sa carrière sous les ordres de Pol Pot Constantin ?

Au delà de pouvoir aller vendanger la vigne à Farinet, participer à la Fête de l’abricot à Saxon ou aller manger une raclette chez Collombin à Martigny, j’ai mon hypothèse sur l’intérêt de rejoindre le Valais en fin de carrière footballistique : préparer sa reconversion ! Pour un type qui n’a connu qu’une bulle de professionnalisme sportif, le club sédunois est extrêmement instructif. On y apprend la gestion de crise, les magouilles ayant cours dans le foot et en dehors, le travail avec des supérieurs incompétents (coucou Barth) ou encore l’art de lécher le cul du boss, condition sine qua non si l’on ne veut pas se faire virer par WhatsApp. Définitivement, avoir survécu au FC Sion, ça claque sur un CV. Et quand on a vécu ça, plus rien ne nous fait peur. Demandez à Gattuso, qui voit maintenant De Laurentiis à Naples comme nous voyons Binggeli.

Valentin Henin:

Il est toujours difficile de voir son niveau se dégrader. En effet, avec l’âge, nos coéquipiers semblent plus vifs, plus rapides, plus techniques. Bref, on se sent comme une merde. Il reste 2 solutions: travailler d’arrache-pied pour se remettre au niveau ou trouver des coéquipiers plus nuls. Guillaume, du haut de ses 36 ans a habilement choisi la solution 2. Pourquoi s’épuiser à devenir meilleur quand on peut simplement éprouver la même satisfaction en rabaissant les autres ? (technique « Victim’Express » pour les connaisseurs).

Pierre Diserens:

On le sait, Guillaume Hoarau aime la musique. Plus que ça, il en fait. Il vient d’ailleurs de sortir une chanson en hommage à cette nouvelle ville qu’il découvre : Sion. On déconne, il parle plutôt de Paris et entre nous, on le comprend.

Lors de son passage au PSG, Hoarau jouait de la guitare avec Enrico Macias lors des barbecues organisés par son coéquipier Sylvain Armand. La raison de son arrivée en Valais est donc évidente. Il a simplement envie d’aller bouffer des raclettes avec Bernie Constantin et Sandrine Viglino. 

A propos Raphaël Iberg 167 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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4 Commentaires

  1. En matière de fraudes électorales, tu te trompes de canton, Monsieur Iberg, la fraude électorale ça se pratique surtout vers Moutier dans le Jura…non le Jura bernois…non le Jura…enfin par là bas quoi ! 🙂

  2. Article pitoyable, irrespectueux, humour qui ne fait rire personne. Vous êtes en dessous de tou Messieurs, à l’image de votre blog !!!

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