La Nati manque de taper les pâlots de Cologne

On a vibré, on a râlé, on s’est enflammés. Tout ça pour rien. Tout ça parce que les Espingouins ont décidé d’aller se faire torcher en Ukraine. On leur planque l’argent de Juan Carlos, Sommer leur offre des buts sur un plateau et eux nous la mettent par derrière. Niveau trahison, c’est au-dessus de Judas et Jésus. Pas Navas, l’autre.

Le match en deux mots

Trous d’air.

L’homme du match

Tellement dur de trouver un seul protagoniste sortant du lot. On se croirait aux championnats nationaux soviétiques de gymnastique dans les années 80. Ou aux primaires socialistes françaises, c’est selon.

Pour contrebalancer les critiques récentes, je mentionnerai du bout des lèvres Petkovic. Pour ses choix et pour le début de match vaillant de ses gaillards.

Titulariser Shaqiri, même s’il n’a pas été forcément flamboyant, a permis de donner d’autres options à ses relanceurs, notamment entre les lignes, surtout en l’absence d’Embolo. Et cela a plutôt bien fonctionné.

Mais au-delà de certains choix, je ne sais pas si on se rend bien compte des miracles que fait Petko depuis des années avec cette équipe dans le jeu.

Pour rappel, on commence le match d’hier avec l’ailier de l’Eintracht Francfort, les attaquants semi-remplaçants du Dinamo Zagreb et de Benfica, et l’ailier de la réserve de Liverpool. Et on tient tête aux Allemands.

Mais par ailleurs, on pense que chaque défaite est un affront. On est des fous. Ou des enfants gâtés. Ou les deux.

La buse du match

Que Toni Kroos est élégant. Que Joshua Kimmich est intelligent. Que Leon Goretzka est fort. Que Kai Havertz est fin. Que Timo Werner est vif. Que Serge Gnabry est remuant. Et pourtant, que l’Allemagne n’a rien montré en termes d’équilibre et de personnalité !

La faute à qui ? Coucou Joachim Löw.

Sincèrement, comment proposer des transitions défensives pareilles quand on est sélectionneur d’une équipe comme la sienne ?

Alors certes, le niveau de ses défenseurs n’est pas folichon mais qui l’oblige à titulariser Rüdiger qui, en passant, est barré par les cadors Zouma et Christensen à Chelsea ?

Et franchement sa coupe de cheveux… C’était déjà moche sur Micheline Calmy-Rey. A quoi bon persévérer ?

On a trouvé Micheline. Mais saurez-vous reconnaître derrière quel adjoint se cache Mouammar Kadhafi ?

Le tournant du match

On peut tourner mille fois le cours d’un match mais on ne peut pas…Non. Si. On ne peut pas tourner une fois le cours de mille matchs mais on peut… Non. Bref.

Partons sur la relance foireuse de Fabian Schär qui amène le 2-2 des Allemands. Le rouleau de Cologne. Même Senderos n’aurait pas osé la faire, c’est dire.

Le geste technique du match

Le 0-2 de Remo Freuler.

Honnêtement, qui aurait l’idée, à 6 mètres du but, de piquer son ballon par-dessus Neuer, 1 mètre 93, encore sur ses appuis ?

Le geste pourri du match

L’attitude de la défense helvétique et de son gardien sur la réduction de l’écart de Werner (1-2, 28e). Je ne parlerai pas de Sommer qui est déjà le cul par terre alors que le ballon n’est pas parti du pied de l’attaquant de Chelsea parce qu’on va encore nous accuser de faire une fixette…

Le chiffre à la con

2.

C’est le nombre de victoires que compte la Suisse face à l’Allemagne (RDA et RFA confondues) depuis 1950. Le tout en 31 confrontations.

2 sur 31, quoi. On dirait le nombre de fois où je n’ai pas eu la coulante après avoir mangé indien.

L’anecdote

Il y a trois ans, Leon Goretzka avait un physique élancé. Depuis il a signé au Bayern. Si ça pouvait donner des idées à ce gringalet de Djibril Sow…

L’anecdote bis

Pour préparer le match, j’ai fait quelques recherches sur les Allemands. Et en parlant de faire des recherches sur les Allemands, j’ai pensé à ce couillon de génie d’Hubert Bonisseur de La Bath. Donc au lieu de le garder pour moi, je vous partage ce moment délicieux avec grande bonté.

Et sinon, dans les tribunes ?

D’accord, avoir un dénommé Klostermann en période d’épidémie sur le terrain, c’est ballot. Mais franchement, décider d’un huis clos uniquement à partir ce constat, est-ce que ce n’est pas un poil exagéré ?

La minute Pierre-Alain Dupuis

Pierre Poullier commentant la composition de la Nati : « Une petite surprise avec la titularisation de Mario Gavranovic. Et je dis ça, cela n’a rien à voir avec les qualités du joueur ». Ben si en fait, justement.

J’ai écrit cette phrase tout content de moi à 20h34. Et depuis je ferme ma gueule…

Ce même Poullier qui, à la mi-temps, se réjouit ouvertement d’avoir Von Bergen à ses côtés sur le plateau et non au stade. Entre nous, on le comprend. Ça doit lui changer de Michael Brücke dont la dernière critique négative sur la Suisse remonte à la Guerre du Sonderbund. Par contre, s’est-il demandé si Von Bergen partageait son point de vue ?

Pour finir, Lemos qualifiant Fabian Schär de rampe de lancement de l’équipe de Suisse. Mouais, d’accord. Mais il est aussi la rampe de lancement de l’Allemagne à ce moment-là.

La rétrospective du prochain match

Un petit Belgique-Suisse en amical dans un mois. Qui servira donc surtout à préparer l’Euro 2021. Un Euro qui servira à préparer les qualifs pour la Coupe du Monde 2022. Et ainsi de suite.

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1 Commentaire

  1. Heureusement que l’Ukraine a gagné, ça obligera nos troupes à commencer à gagner quelques matchs s’ils veulent éviter la relégation (qui soit dit en passant ne serait même pas si dramatique)

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