Le best of du blog de Rosset !

Afin de conclure l’année en beauté (et en rigolant !), nous avons le plaisir de publier «le best of du blog de Marc Rosset». De New York à Genève et de Zurich à Moscou, nous t’invitons à redécouvrir ses plus belles vannes, ses meilleures anecdotes, ses plus beaux coups de gueule… Un blog qui plaît, qui dérange et qui ne laisse personne indifférent… y compris certains membres de l’équipe suisse de Coupe Davis ! A l’année prochaine ami lecteur !

Août

« Pour débuter ce blog, je dois être sobre. Ce n’est pas mon cas aujourd’hui alors je te dis merde et à demain. »
« …c’est vrai que depuis que je figure dans le top 100, bref depuis que j’ai vraiment des ronds, je voyage en business. Ca ne me fait pas aimer l’avion mais c’est quand même plus confortable : on te sert du champagne tout le trajet et les hôtesses sont toutes plus belles les unes que les autres… Donc autant te dire qu’enfermé dans une carlingue à 10’000 pieds, les légendes ne sont pas que des légendes. Alors quand tu t’appelles Marc Rosset et que t’as un feu de forêt entre les jambes, tu te poses pas de questions et tu tapes allégrement dans le tas. Mon record : quatre hôtesses de l’air durant le vol Melbourne – Bangkok ! Faut le faire, surtout après une défaite en 5 sets contre Thomas Muster ! »

« Marat c’est le seul mec du circuit ATP capable d’enchaîner une nuit blanche et un match en 5 sets. Je te jure que des fois, s’il avait dû souffler dans le ballon pour jouer au tennis, il ne serait jamais sorti du vestiaire… Un matin il puait tellement la vodka qu’on se serait cru dans le short de Mansour Bahrami après un double sur le Central de Roland Garros. Heureusement que Rodgeur lui a prêté sa brosse à dents. »
« George Bastl c’est l’anti Paris Hilton : même les photomatons refusent de le photographier ! »
« Je n’ai rien contre Mary Pierce mais bon, à bientôt 40 ans elle devrait songer à prendre sa retraite. Je suis sûr que si elle se laisse pousser la barbe, elle pourrait remplacer Corbier au Club Dorothée… »

Septembre

« Je l’ai toujours dit : si Marat avait une meuf comme Rodgeur, pardon, un sergent major comme Rodgeur, je suis certain qu’il serait numéro 1 mondial ! Pendant que Rodgeur mangeait son museli et buvait son Emmi à 6 heures du mat cet été, Marat commandait son panini merguez et un Coca en sortant de boîte ! »
« Tu me connais, je ne suis pas un grand fan du tennis féminin… Quoique depuis qu’il y a Anna Kournikova, ça va un peu mieux, si tu vois ce que je veux dire… Faut dire qu’à mon époque, c’était Arantxa Sanchez, Conchita Martinez et Nathalie Tauziat… Je peux te dire que les galas d’après tournoi, c’était pas la garden party chez Hugh Hefner ! »

« Bref, ce soir avec Mauresmo et Sharapova, j’attendais du lourd. Résultat des courses : 6-0, 4-6, 6-0, on se serait cru au cirque Knie ! A la seule différence que si les lamas du Knie crachaient autant que Sharapova pousse des cris, il n’y aurait plus personne sous le chapiteau ! »
« Comme je te l’ai dit, je n’ai pas suivi la finale dames. Si Sharapova fait autant de bruit que les choeurs de l’Armée rouge au milieu d’un champ de bataille, Justine Henin est aussi plate que la Belgique. »
« …l’avantage avec Allegro, c’est qu’avec les filles en boîte de nuit, il est comme avec les balles en double avec Rodgeur : il les regarde passer sans même y donner un coup ! En gros, la voie est libre et tu me connais, moi je suis plutôt dans le service-volée, même à 5 h du mat’. »
« …je crois que Stan a le même problème que moi à l’époque: il est trop dispersé. Et de ce côté-là, il n’a vraiment pas de bol. Je m’explique, si j’avais eu les frères Zavialoff comme entraîneurs, j’aurais fini à la Croix-Bleue avec un début de sirose. Ils n’ont pas compris qu’en levant des chopes en soirée, Stan n’allait pas muscler son coup droit. Bref, les Zavialoff, c’est les tentateurs de l’Ile de la tentation version soirées, alcool et débauche. Engager les Zavialoff comme entraîneurs pour entrer dans le Top Ten, c’est avoir autant de chance de gagner le Prix Goncourt avec Lorie et Jean-Marc Richard comme profs de littérature ! Mais le pire dans tout ça, c’est Ilham. Je ne sais pas ce qu’elle est venue faire là au milieu, mis à part l’éducation sexuelle du gamin. Franchement, Stan, Ilham et les Zavialoff qui débarquent sur le circuit ATP, c’est pire que Massimo Gargia, Jérôme Rudin et Béatrice Dalle qui descendent au Bal de la Croix-Rouge à Monaco. »
« S’il y en a un qui n’est pas au bord du burn-out, c’est bien le Lüthi. Il est comme un vieux fonctionnaire qu’on a placé dans un bureau isolé au 3ème sous-sol d’une administration : il sert à rien et on attend qu’il parte de lui-même. C’est hallucinant, même rejetté et ignoré par Rodgeur, Jakob Hlasek était à l’époque plus actif sur sa chaise. Et c’est clair que dans un après-midi ennuyeux comme aujourd’hui, faut pas compter sur Lüthi pour mettre le feu à la salle en contestant une décision de l’arbitre ou en allumant l’équipe adverse, comme je savais si bien le faire. A croire qu’il n’a lu que les deux premières lignes de son cahier des charges : «choisir la surface et réserver l’hôtel des joueurs». Séverin Lüthi est à l’inutile ce que l’Abbé Pierre est à l’engagement humanitaire : un exemple. Bref, j’hésite à organiser une table ronde avec pour thème «je sers à rien dans mon équipe et je le vis bien» avec pour invités : Séverin Lüthi, Vikash Dhorasso, Marco Streller, Didier Cuche et Jacques Deschenaux comme modérateur. »

« En plus ça sera l’occasion de clouer le bec à Moya. Lui avec sa belle gueule et ses tatouages, il m’agace. Quand Moya a débarqué sur le circuit ATP, toutes les meufs sont devenues hystériques. Même la Kournikova, d’habitude si froide, a fini dans la chambre du beau Carlos un soir à Paris. Il paraît que Thierry Champion, qui dormait dans la chambre d’à côté, n’avait pas fermé l’oeil de la nuit ! Le pauvre, le lendemain il jouait Bruguera sur le central de Roland Garros et il avait pris 3 roues… »

Octobre

« Le surnom d’Arnaud Clément sur le circuit c’est l’éponge ! Il est capable de boire des litres et des litres ! Tu aurais dû le voir à Lausanne après la victoire de la France en Coupe Davis… Ce soir-là, on aurait pu distiller sa transpiration et en faire une eau de vie. Mickaël Llodra c’est tout l’inverse, il ne supporte pas l’alcool, il a autant d’enzymes qu’un playmobil ! Après deux bières il commence à décrocher les boutons de sa chemise, et quand on passe à la vodka il est carrément à torse nu ! Bref, tu te croirais en balade avec Keanu Reaves ! Le seul qui m’énerve chez nos voisins tricolores, c’est Guy Forget. Lui avec ses théories de docteur et son style de gendre idéal, je ne le supporte pas. D’ailleurs ce n’est pas pour rien qu’il jouait le double avec Jakob Hlasek : ils étaient faits pour s’entendre ces deux-là. Forget et Hlasek en tournoi, c’était le match, la douche, la partie de scrabble et au lit à 21 heures ! »

« Jura ! C’est bien le logo que j’ai vu l’autre jour en vidant l’appart de mon arrière grand-mère décédée ? Je ne me souviens d’ailleurs plus s’il figurait sur la planche à repasser ou sur le fer. J’ai appris ce jour-là en discutant avec ma tante Aline à la verrée, que Jura est à la ménagère des années soixante ce que Rolex est aux montres : le sommet du luxe ! »
« Le match était sympa mais sans plus. Heureusement qu’ils servaient du champagne à gogo dans les loges, car avec les hurlements incessants de Sharapova, j’aurais chopé une migraine après 3 jeux sans le Laurent Perrier rosé. Celle-la, si elle crie aussi fort dans sa chambre à coucher que sur un court, elle a intérêt à se trouver une grande maison au fin fond de la Sibérie ! Franchement, entre vivre en collocation avec Sharapova et partager la roulotte de Jean-Marc Richard, je choisis la seconde option sans hésiter ! »
« Stan a lui aussi assuré. Je suis content pour lui, il fera bientôt son entrée dans le Top 30, il le mérite. En demi-finale face à Gonzalez, il n’a rien pu faire… Il faut dire que ça ne l’arrangeait pas de jouer le dimanche : il y avait la soirée Halloween au MAD samedi soir et il avait déjà préparé son déguisement avec les frères Zavialoff et Ihlam ! »

Novembre

Cédric Pioline : « S’il te plaît Marc, viens jouer. Nadal, Roddick, Nalbandian, Hewitt et maintenant Federer, ils ont tous déclaré forfaits. Je ne sais plus quoi faire. Il reste des milliers de billets invendus… Il paraît même que les tickets pour la finale sont proposés à 5 euros sur Ebay ! Toi au moins ils te connaissent, tu étais finaliste ici ! Et tu sais faire le spectacle !»
Marc Rosset : «Non non oublie, arrête tes conneries Cédric, je ne joue plus moi ! T’as qu’à appeler Yannick Noah. Entre un prime time à la Star Ac et un concert à la salle des fêtes de Louhans-Cuiseaux, il pourra sûrement te dépanner.»
C.P. : «C’est déjà fait mais tu connais Yannick : il est d’accord de jouer mais seulement à pieds nus ! Je lui ai dit que ce n’était pas possible à cause de l’odeur. Paris-Bercy c’est un tournoi en salle, les spectateurs ne supporteraient pas !»
M.R. : «Et Mansour Bahrami ?»
C.P. : «Non faut pas exagérer, on n’est pas au cirque !»
M.R. : «Et Henri Leconte ?»
C.P. : «Enfin Marc, reste sérieux. La cote de popularité de Leconte est aussi élevée que celle de Philip des 2 BE 3…»
M.R. : «Alors démerde toi Cédric… Moi, depuis que je me suis fait virer de l’équipe de Suisse, je n’ai plus vraiment beaucoup de contacts. Et puis je ne crois pas c’est avec Kratochvil ou Allegro que tu vas remplir Bercy. Et honnêtement je vais te dire un truc : ton tournoi de Paris-Bercy, c’est comme 3 semaines de cours de répétition en Suisse : ça tombe jamais au bon moment, ça emmerde tout le monde d’y aller et c’est dirigé par un blaireau !»
« Mais le litre de café ingurgité et le karaoké avec Arnaud m’ont permis de garder les yeux ouverts… Tu devrais le voir le Clément, en chaussettes blanches et caleçon H&M, en train de chanter «Que je t’aime» avec une raquette de tennis en guise de guitare ! C’est encore plus drôle que de voir Emilio Sanchez jouer sur gazon ! »
« Rodgeur a littéralement dégoûté James Blake ! L’Américain était complètement perdu sur le court, absolument sans solution ni idées, il me faisait penser à Michael N’Goy au micro de la TSR lorsqu’on lui pose une question intelligente ! »
« J’ai d’ailleurs entendu dire que Nadal s’était fait fabriquer une attelle pour son bras gauche. Non pas qu’il soit blessé, mais dès qu’il arrête de le muscler plus de deux jours, il n’arrive plus à le porter. Et puis c’est l’hiver et il va falloir qu’il mette des pulls. Et autant te dire que quand tu fais du L au niveau du thorax, du S au bras droit et du XXL au bras gauche, c’est difficile de dévaliser les boutiques de pulls en cachemire et c’est donc largement plus simple de se balader en marcel. Bref, Nadal aime autant l’hiver que les contrôles anti-dopage et ça se comprend… »

Décembre

« Je me suis donc retrouvé dans la queue pour les contrôles… Les métaux je connaissais, j’avais donc laissé ma ceinture à clous à la maison. Mais les liquides c’est nouveau et autant te dire que je n’avais pas bien prévu mon coup. J’ai effectivement dû déballer ma trousse de toilettes devant tout le monde. Brosse à dents, dentifrice, eau de toilettes et déodorant Axe Africa, rien de grave jusque-là. Mais une trousse de toilettes pour Moscou, c’est une préparation différente que pour le Vatican ou Schaffhouse, si tu vois ce que je veux dire… Donc le plus gênant, c’était la boîte de 25 capotes et la bouteille de 150 ml de lubrifiant Ceylor Gold que j’avais avec moi… T’aurais dû voir la gueule de la douanière, la bonne fonctionnaire de 40 piges coincée dans son uniforme, qui me regardait comme si j’étais le sadique de Romont ! T’aurais dû voir ma gueule aussi dans la zone d’attente avec mon petit sachet transparent et le lubrifiant… »
« Chez les VIP il y avait aussi Diego Maradona, «l’aspirateur de la pampa»… Certains disent qu’il a arrêté la coke, ça me fait bien rire… Si Maradona a pu chanter et faire la fête tout le week-end grâce à un régime de fruits secs et de jus d’orange, moi je suis puceau et témoin de Jéhovah ! »
« …il y a quand même une information qui mérite quelques lignes dans ce blog : le retour de Marcelo Rios. Quoi, tu ne le savais pas ? Bon c’est vrai que ce come back a fait moins de bruit que celui de Martina Hingis ou de Bjorn Borg. Le retour de Bjorn Borg avait d’ailleurs fait autant de bruit qu’il avait fait rire… Je suis sûr que tu n’as pas oublié son retour à Monte-Carlo avec sa raquette en bois ? Il n’avait rien compris le pauvre… C’est comme si Pirmin Zurbriggen et Peter Müller débarquaient sur le cirque blanc avec leurs vieux skis Atomic de 2 mètres 25 ! Bon je vais arrêter d’en rire car j’étais heureux comme un gamin lorsque j’avais pu affronter Borg en exhibition au tournoi de Vidy, à Lausanne. Un petit tournoi fabuleux. Une ambiance conviviale, un cadre magnifique, un public et des joueurs sympas, bref une belle exhibition. Je débarquais là-bas en bon Genevois avec mes deux noiraudes comme je les appelais. La première, un peu cochonne, pas mal gaulée avec de longs cheveux noires, des jambes interminables et une gueule d’ange. La deuxième, une 500 SL noire, avec plus de 200 chevaux sous le capot, une ligne à couper le souffle, la classe ! A l’époque il y avait aussi le tournoi de Genève. Tu sais comment il s’appelait d’ailleurs ? Le Barclay Open. Le tournoi de ma ville natale était sponsorisé par des clopes et on s’étonne que je fume un paquet par jour aujourd’hui ! »
« Samedi soir j’ai suivi les Sports Awards à la télé. De toute façon je n’y étais pas invité, je ne suis pas le bienvenu à ce genre de cérémonies. Ils n’ont pas apprécié la fois où je suis arrivé avec 45 minutes de retard, ma barbe de cinq jours et mes cheveux gras… C’était dans les années 90… C’était ma période rebelle lorsque j’envoyais chier les journalistes du Blick, Swiss Tennis, Stéphane Oberer et les videurs de l’Arthur’s ! La période où je me fracassais la main contre un panneau publicitaire lors d’un tournoi exhibition à Perth… Je me rappelle qu’une année j’étais assis entre Werner Günthör et Willam Besse… Quel bad trip ! Entre la transpiration du premier et l’haleine d’abricotine du deuxième, je me croyais au zoo de Servion entre un ours et un lama ! Je te jure que j’étais mal dans mon smoking trop petit ! »
A retrouver en intégralité sur : http://marcrosset.blogspot.com