Groupe 1 – Bilan 2006-2007

La saison est terminée pour pratiquement tout le monde, restent les traditionnelles finales de promotion dès ce mercredi. CartonRouge.ch profite de l’occasion pour passer en revue le parcours des équipes du groupe 1 de 1ère ligue.

1. Etoile Carouge – 64 points

L’équipe du très convoité Thierry Cotting n’aura pas failli. Un groupe stable d’année en année ainsi qu’une défense imperméable (13 buts encaissés en 30 matches), aura largement suffi aux Carougeois pour assurer facilement une place de finaliste pour la quatrième fois consécutive. Est-ce enfin l’année promotion ? Elle serait méritée.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Jocelyn Roux (20 ans). Le jeune buteur suivi par Young Boys aura inscrit plus de 20 buts pour la deuxième fois en trois saisons de 1ère ligue.

2. UGS – 61 points

UGS caracolerait en tête si un complot fribourgeois n’avait pas fait ressurgir des tracasseries administratives et obligé UGS à céder quatre points dans l’aventure. Une équipe montée à coup d’euros généreusement offert par le patron d’Alinghi, une faculté à pouvoir s’offrir n’importe quel joueur à l’intersaison (Simo, Tcheutchoua, Tavares) et une filière française bien implantée (huit dans le onze de base) permettent à UGS de faire peur à tout le monde lors les finales d’ascension. Attention cependant à l’excès de confiance et aux sauts d’humeur d’un groupe instable mentalement. De plus, la pression mise par le club ne pourrait qu’aggraver les choses si les finales tournaient mal.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Javier Fernandez. Le capitaine genevois fait office de plaque tournante et de régulateur du jeu des grenats. Son influence sur et hors du terrain est primordiale pour la cohérence d’un groupe bâti exclusivement sur des individualités.

3. Stade Nyonnais – 57 points

La bande à Zermatten est la bonne surprise de ce championnat. Le meilleur football du groupe 1 a su s’appuyer sur une colonne vertébrale enviée en 1ère ligue (Mathey, Sordet, Ostermann, Rickli). Chapeau à l’entraîneur valaisan d’avoir fait d’une équipe moyenne en début de saison, un candidat à la promotion. Son statut de petit poucet et d’adversaire à rencontrer à tout prix (dixit Bienne et Soleure) pourrait servir les intérêts nyonnais. Cependant, le manque de profondeur et d’expérience du contingent pourrait se payer pendant les finales d’ascension.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Fabio «Samir» Albii. Débarqué en toute discrétion de Terre-Sainte en début de saison, il s’est rapidement installé comme un pilier du groupe jaune et noir. Un réel atout dans le jeu nyonnais par son pouvoir de pénétration et sa polyvalence.


Fabio Albii, surnommé le Samir Nasri de Nyon

4. Sion M21 – 52 points

Les Sédunois ont faussé pas mal de matches en alignant des joueurs de ligue nationale durant une bonne partie de la saison (dans le désordre : Meoli, Thurre, Delgado, Crettenand, M. Bühler, Carrupt, Luiz Carlos, Carlitos etc..). Les jeunes Sédunois ont du talent à revendre et méritent mieux que les miettes laissées par le président Constantin.
S’il fallait n’en retenir qu’un : David Gonzalez. Le gardien sédunois des Titans version XVI a enchaîné les miracles et apporté des points sur un plateau à ses coéquipiers. Un transfert dans un club de Swiss Football League lui permettant de jouer à un niveau qui est le sien devrait couronner une saison pleine.

5. ES Malley – 47 points

La troupe du détestable capitaine Bittarelli aura comme à son habitude depuis quelques années joué le haut du tableau au classement des sanctions. Un projet semblait se mettre en place avec l’ancien international Christophe Ohrel. Malheureusement, celui-ci s’est mis à dos les têtes pensantes du groupe et le président Mann a préféré miser dès le mois de mars sur une hypothétique et improbable participation aux finales plutôt qu’un projet à long terme. Résultat : le rappel du gueulard Chapuisat et une place à 10 points des finales.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Renato Rocha. Parti à Lausanne puis revenu à Malley, le bison lausannois aura apporté de la profondeur à une attaque moribonde en début de saison. La relégation de Baulmes ne lui permettra pas de se développer à l’échelon supérieur.


Le Grincheux et Malley terminent 5èmes 

6. FC Naters – 43 points

Le déplacement redouté par toutes les équipes aura finalement été plus simple que prévu, les Haut-Valaisans récoltant plus de points à l’extérieur que sur leur terre reculée. L’entraineur-joueur Markovic aura misé sur une attaque intéressante pour assurer assez tôt le maintien. Une saison à l’image des précédentes : sans grande prétention.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Frank Egharevba. L’attaquant nigérian aura pesé sur plus d’une défense. S’il avait pensé plus à son club actuel qu’à son éventuel futur club, nul doute qu’il aurait été encore plus prolifique.

7. Fribourg – 41 points

L’équipe de Rocky Rojevic a posé des problèmes à tous les gros du groupe mais paradoxalement peiné contre les adversaires prétendus plus faibles. Un groupe solide qui pourrait revendiquer mieux qu’une septième place à l’avenir, il faudra peut-être un peu plus de folie dans leur jeu pour cela.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Sébastien Zambaz. Plus la saison avançait plus l’ancien international aura été un poids pour l’équipe fribourgeoise. Son rendement n’aura de loin pas été à la hauteur de sa réputation. Avait-il envie de plus ? Pas sûr !


Zambaz : motivation zéro !

8. Echallens – 40 points

Les boys à Thomas ont joué à se faire peur jusqu’au mois de mars. Les blessures longue durée des gardiens du temple Pichonnaz et Devolz, ajoutées à l’arrêt de la compétition du dernier rempart Hubacher à Noël et une poisse collant aux gants des gardiens lors du deuxième tour (Nellen, Forster et Warpelin blessés tour à tour) auront fragilisé le groupe quelques semaines. Heureusement, la bonne entente avec le FC Baulmes aura permis d’obtenir les prêts de Gashi, Shala et surtout N’Diaye qui, ajoutés à l’arrivée de Maculusse, auront grandement contribué à un retour des bons résultats et à un maintien assuré sans trop de problèmes.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Samuel Guignard. Le meneur de jeu de poche aura perforé les filets plus souvent que prévu. Le «petit» Guignard s’installe comme une valeur sûre de la catégorie.

9. FC Bex – 36 points

Rafi Tagan et sa bande auront retrouvé leur jouerie au bon moment pour faciliter une fin de saison plus tranquille. Le contingent monté à coup de «bonnes combines» par le sympathique Tagan risque de ne pas survivre à la pause estivale. Des soucis pour l’avenir ? On ne doute pas que l’entraîneur bellerin ressortira quelques frontaliers de son chapeau si besoin est.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Hugo Raszynski. Le défenseur et capitaine aura été un pion essentiel sur l’échiquier des Chablaisiens. Dans une défense indisciplinée il aura tenté de mettre de l’ordre.

10. La Tour/Pâquier – 33 points

Le néo promu se sera mis à l’abri en automne déjà en assurant les points nécessaires dans leur stade, affichant la meilleure moyenne de spectateurs du groupe. Un deuxième tour difficile annonce peut-être une seconde saison en 1ère ligue compliquée.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Sébastien Voelin. Meilleur buteur du groupe, le farfelu «9 et demi» fribourgeois aura dynamité plus d’une défense grâce à ces coups de patte. La Tour peut dire merci au meilleur tireur de coups francs du groupe.

11. Düdingen – 32 points

L’aide d’un de ses dirigeants farfouillant dans les règlements et les feuilles de match du groupe ternit quelque peu l’opération sauvetage menée par Käsi Kunz. Une équipe combative et un terrain flambant neuf sont pratiquement les seuls points à relever de cette équipe qui jouera de nouveau les dernières places l’an prochain.
S’il fallait n’en retenir qu’un : René Martinez. Engagé dans les bois singinois pour sauver la baraque, l’ancien baulméran se brisera la main (huit mois d’arrêt) juste avant le sprint final, ce qui handicapera passablement sa nouvelle formation. Bons rétablissement et courage !

12. Bulle – 31 points

«L’opération Challenge League» annoncée en début de saison aurait viré en «Destination 2ème ligue inter» si les dirigeants bullois n’avaient pas continué les travaux de récupération de points sur le tapis vert démarré par Düdingen. Un groupe sans âme, monté avec des pseudos stars en devenir et des joueurs sur le déclin payé au prix d’or, voilà le résumé d’une équipe d’une tristesse affligeante.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Thierry Bally. Parce qu’il fallait en nommer un et que le gardien bullois a été de loin le plus sympathique et le plus volontaire sur l’ensemble de la saison.


Sébastien Barberis a réalisé une
saison très moyenne au FC Bulle

13. Meyrin – 31 points

En ayant joué avec le feu, la jeune équipe meyrinoise a failli se brûler. Heureusement ce groupe d’avenir va rester en 1ère ligue et c’est mérité. Un peu plus de percussion en attaque sera certainement nécessaire pour éviter des sueurs froides l’an prochain.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Loïc Wana-Esende. Le Patrick Vieira genevois aura imposé son physique de basketteur tout au long de la saison. Il pourrait rapidement rejoindre un club plus huppé.

14. Serrières – 31 points

Alors qu’ils se croyaient sauvés, les Neuchâtelois ont failli devoir jouer un match de barrage pour s’en sortir. Force est de constater que leur jeu archaïque pratiqué sur la pelouse synthétique de la Maladière ne leur aura pas permis de faire mal à beaucoup de monde. On reverra Serrières en 1ère ligue, mais peut-être dans le groupe 2.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Pascal Bassi. Après des décennies à la tête des verts, Bassi a décidé de laisser les clés de la maison à Petchon Perret. Même si cette figure emblématique du football romand va nous manquer, sa vision du football ne sera regrettée de personne. Bonnes vacances au Brésil.

15. Martigny – 30 points

En tête après la première journée suite à une victoire 3-0 sur Nyon, Martigny annonçait déjà ses ambitions de finaliste. Malheureusement, des joueurs beaucoup trop tendres pour la catégorie et les magouilles fribourgeoises auront condamné les Valaisans.
S’il fallait n’en retenir qu’un : Eric Cavada. A l’image de son équipe : un début de saison étincelant avec un doublé lors du premier match, puis… plus rien !

16. CS Chênois – 26 points

Un premier tour calamiteux aura suffi à reléguer la troupe du président Akkar dans le fond du classement. Malgré l’engagement à la pause hivernale de nombreuses individualités (plus préoccupées par la fermeture des boîtes de nuit genevoises que par l’avenir du club), la chute l’année du centenaire club aura été inéluctable. Une «récompense» méritée pour une politique de club dénuée de bon sens.
 
S’il fallait n’en retenir qu’un : Laurent Damm. Le buteur et capitaine maison aura pagayé tout seul sur la barque genevoise. Malgré de nombreuses convoitises en décembre, il avait décidé de rester fidèle jusqu’à la fin de la saison… Il est maintenant temps pour lui de changer d’air.

Écrit par Elkjaer Le Bison

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2 Commentaires

  1. Appeler UGS les grenats, cest presque une insulte à Servette 😉

    Nempêche quun deuxième club en ChL à Genève ne ferait pas de mal, mieux vaut ça quun Wohlen, par exemple…

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