Relâches à Skodaland

Pour la grande satisfaction des amateurs de hockey, notre Nati sur glace faisait relâche à la patinoire de Malley qui avait été délaissée par le LHC. Quant à ce dernier, il avait une partie de remplissage du côté de Marre-tigny, un grand merci à ces chers responsables de clubs qui n’ont pas pensé au boxing-day (solde en anglais) de fin de saison. Une solution, comme par exemple le retour de la relégation en 1ère ligue, doit être rapidement trouvé par la Ligue Nationale. Au passage, certains sponsors et fans de chaque club vont y repenser à deux fois avant de prendre un ticket pour la saison prochaine. Bref, nous nous égarons, mais ça détend.

Après un apéro disons-le léger entre Slovaques et Français qui ne mérite pas que l’on s’y attarde, tout le monde, enfin, les 2734 spectateurs qui avaient troqué leurs séries policières et ridicule Académy du vendredi soir se réjouissaient de voir une partie entre Helvètes et Germains. Pour ce match remporté 2-0 par des Suisses toujours un peu en manque de réalisme et une Mannschaft qui est apparue comme la plus faible depuis bien longtemps, ce ne fut pas du hockey enthousiasmant. Ceci dit cette confrontation a apporté de nombreux renseignements plus ou moins utiles aux chefs des équipes respectives.
Il est clair que pour l’amateur de sensations fortes et de hockey académique on repassera, mais au moins, une victoire est toujours bonne à prendre. N’en déplaise aux détracteurs de tout bord de Ralph (non pas celui de Happy Days), au final c’est le résultat qui compte, même si on peut déplorer un forechecking décevant, un manque de créativité et de concrétisations que l’on souhaiterait tous voir disparaître.

Entre les «commis’» du samedi et les pistes, il est clair qu’il fallait être un grand passionné, un peu fou, – ou un grand professionnel qui entoure le monde hockeyistique – pour voir Allemagne – France pour un match corporatif international. Chaque équipe nous a montré tous les errements possibles et inimaginables qui peuvent exister lors d’une rencontre : passes dans l’axe, imprécisions, coups maladroits, mauvais changements volants, j’en passe et des meilleurs…
Les deux buts français en sont la parfaite illustration. Le premier, l’attaquant a eu quatre longues secondes, seul devant le gardien, pour choisir où il voulait mettre le puck. Que dire du second ? Véritable but gag : les Allemands à 5 contre 4 ont réussi l’exploit d’encaisser un nouvelle réalisation française alors que le gardien et deux joueurs se retrouvaient «aux champignons» derrière leur propre cage… Le chanceux Tricolore, esseulé dans le slot, n’avait dès lors plus qu’à glisser le palet au fond d’une cage vide… Le seul bon côté de cette rencontre d’un niveau affligeant fut les nombreux retournements de situation et de score, notamment dans le premier tiers où les Allemands passèrent 3 buts en 1’30, et à la fin du match avec deux buts en 15 secondes.
Saturday night moyennement Fever en buts, à cause de Slovaques un peu avares dans l’effort et des Suisses mieux inspirés et volontaires que la veille, mais toujours poursuivis par un certain manque de réussite et pêchant dans le geste final. A souligner toutefois une belle victoire suisse, qui assied un bilan de victoires de l’air Krüger et ravit la plupart des supporters suisses, et tant pis pour les éternels grincheux qui rongeront encore un moment leur frein (et leur désir de voir le Ralph viré !), pour nous trouver le Messie qui fera de la Suisse la meilleure équipe du monde. En fait, y a-t-il quelqu’un dans l’assemblée pour me proposer le nom de ce Messie ?
 
Au final, le simple amateur de hockey que je suis a passé une bonne et agréable soirée, avis d’ailleurs partagé par différents passionnés de hockey présents ce soir là.

Comme tout a une fin, voici donc le dernier jour de ces festivités, avec comme entrée, Slovaques et Allemands qui se partagèrent la soupe du dimanche. C’est à nouveau une Slovaquie décevante, peu concernée pas ses vacances vaudoises ou ne voulant pas dévoiler son jeu – pour éventuellement créer la surprise à Québec ? –, qui se présentait face aux Allemands. Les Germaniques se sont montrés dans leur meilleur jour depuis vendredi, en faisant le jeu et en concrétisant certaines jolies actions.
Mais l’événement principal de cette journée fut bien sûr les quatre heures avec nos p’tits Suisses contre Flamby, pour la plus grande joie des diverses équipes d’enfants du LHC et de Morges, entres autres, et de quelques «stars» lémaniques comme Philippe Bozon et Olivier Keller, qui se sont aimablement prêtés au jeu des photos (à découvrir d’ailleurs sur le site du LHC).
Pour cette partie, les Suisses nous ont tout de suite fait titiller notre sens patriotique, en donnant du rythme à la partie et en marquant des buts pour que tout le monde puisse agiter ses drapeaux, et accessoirement nous montrer qu’ils savent aussi prendre le jeu à leur compte. De bon augure donc pour la suite avec cette victoire 5-2 contre la France.
Avec ce parcours sans faute, notre équipe nationale remporte encore un tournoi, qui donnera l’envie à tout Suisse amateur de hockey de se sentir concerné et motivé pour la suivre dans ses prochaines échéances. Elle le mérite et elle est nécessaire pour tout le hockey suisse de tous niveaux, et surtout pour les jeunes car plus elle drainera et motivera la relève, plus nos championnats seront intéressants et tout le monde y trouvera son bonheur.
Bonnes relâches à tous et vive le hockey.

Écrit par Bernard Anturi

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7 Commentaires

  1. Je propose Kevin Ryan 😀 histoire de continuer avec les sergents-chef… Sérieusement pourquoi pas un Hurras?
    Ah oui… joubliais que ce cheeer Ralph a un contrat à durée déterminée à vie!

    Je subodore dans cet article une certaine sympathie à légard de Krüger. Et dire que si nos attaquants y allaient à fond, on finirait sûrement une fois en finale de championnats du monde…
    Je sais bien que cest rien comme argument pour ces messieurs gonflés dorgueil de la ligue. Lidéal serait que la Nati joue du hockey suisse. Rapide, insisif en attaque, tournoyant et pas un schéma de football italien des années 80! Comme ça on aurait un 2e avantage, on ne verrait pas 2700 pelés à un match Suisse-Slovaquie qui reste tout de même une affiche alléchante!
    Car disons-le, même si victoire il ya eu, le jeu était terriblement laid ce samedi là (venredi aussi en passant)!

  2. Si Boxing Day (le 26 decembre) est effectivement le debut des soldes de Noel ce nest pas pour autant la traduction de « soldes » – « sale » lest.

    Ce tournoi ridicule a cause une grosse frayeur a Bezina et il me semble que Camichael a aussi ete amoche. Cest vraiment utile de mettre ca juste avant les playoffs…

  3. On pourrait croire que Ralph Krüger est le seul entraîneur au monde « capable » de coacher léquipe nationale – Au foot on peut au moins se réjouir pour le nouvel entraîneur, même si cest un peu (trop) tard (il aurait fallu le virer après la coupe du monde)

    On voit quand même des similitudes entre les parcours de Krüger et Kuhn… Les deux se voient offrir des contrats en or après des « exploits » (qualification pour la coupe du monde pour lun, voire quart de finale au mundial, victoires aux JO contre le Canada et la Tchéquie pour lautre)

    Et les 2 ont fait preuve dun entêtement hallucinant en ce qui concerne la sélection, respectivement la non-sélection de certains joueurs

    Je ne pense pas que la Suisse puisse se permettre de se passer de bons (voire des meilleurs) joueurs, que ce soit au foot ou au hockey

    Un entraîneur de nos jours doit aussi être un fin psychologue, car il est évident que tout le monde ne fonctionne pas de la même façon. Ce qui marche pour lun nest pas le cas pour lautre, donc un bon entraîneur se doit dêtre capable de tirer le meilleur de TOUS les joueurs, et pas seulement de ceux qui répondent présent / compris

    Est-ce que Ralph-tout-puissant est vraiment (encore) lhomme quil faut à cette équipe ? Je ne peux mempêcher de penser quun changement à ce niveau-là ferait un bien énorme à léquipe et aux supporters (de moins en moins nombreux) qui la suivent

  4. Cest clair que quand on voit Riesen et Von Arx à Davos (pour ne citer queux) on comprend aisément que la Nati nen ait pas besoin! Ok ils ont fait les cons, ok ce nétait pas malin du tout, mais je crois quils ont suffisamment payé leurs actions et Ralph pourrait arrêter de jouer lentêté alors que la Suisse manque cruellement de vrais buteurs! Monnet et Sprunger font un super boulot (pour ne citer queux une fois nest pas coutume), mais ça manque quand même dhomogénéité en attaque!

  5. @ Greg_blind – Petite « précision », cest Von Arx et Jenni qui avaient fait les cons, Riesen nétait pas sélectionné pour les JO ! Et encore, il sest avéré quils nétaient de loin pas les seuls à sêtre octroyé une petite virée nocturne…

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