Orange et noir

J’exilerai ma peur, j’irai plus haut que ces montagnes de douleur. Orange et noir, j’afficherai mon cœur en échange d’une trêve de douceur. Orange et noir, mes luttes mes faiblesses, je les connais, je voudrais tellement qu’elles s’arrêtent. Orange et noir, drapeau de mes colères, je réclame un peu de tendresse.

Lors des années huitante, époque du renouveau musical absolu et de l’avènement de brillants artistes de la chanson, certains de ceux-là avaient fait des émules. Pourtant, nous allons remonter encore plus loin dans le temps. D’un côté, ce n’est pas comme s’il fallait impérativement être sous le joug d’un breuvage riche en groupe COOH pour assister à ce type de rencontre.Durant la quête onirique de Malley la cité de teck et de thallium, les Jeunes Coureurs issus des paysages marécageux de Château-Neuf rassemblèrent toutes leurs forces dans l’optique de montrer une farouche résistance au peuple des Lions de Lousonna. Les courageux chevaliers de la contrée jurassique n’avaient qu’une idée en tête : briser l’invincibilité et l’hégémonie des vaillants compétiteurs de la forteresse imprenable de Malley. Ne sachant maîtriser pour l’heure l’utilisation du continuum espace-temps prévalant dans cette galaxie précise, les Jeunes Coureurs de Château-Neuf, cité de karst et de blende, eurent l’obligation d’emprunter l’impénétrable chemin d’Entreroches. Durant la dernière glaciation, la moraine latérale issue du vénérable glacier du Rhône aujourd’hui disparu laissa une muraille infranchissable séparant le pays du Léman aux marécages hideux de la contrée de Château-Neuf.
Qu’à cela ne tienne, les intrépides chasseurs jurassiques jurèrent de pouvoir accéder à Malley, la cité de teck et de thallium, en passant par la muraille d’Entreroches, et de revenir en vainqueur au bord du fétide marais du Littoral, dans la cité de karst et de blende. Les valeureux combattants de l’Empire jurassique purent compter sur trois éléments de choix : il s’agissait d’anciens combattants de la région lémanique ayant été répudiés par l’Instance Suprême. Avides de revanche, ces derniers se sont portés garants de la cité de Château-Neuf et luttèrent à présent contre leur ancien peuple. En plus de cela, la fratrie des abjects marais des Trois-Lacs put compter sur deux cerveaux venus du royaume unifié de la Bohème, de la Silésie et de la Moravie.
Le crépuscule grisâtre régnait en maître de l’autre aux abords de la frontière infranchissable d’Entreroches. Nullement découragés, les courageux chevaliers du Littoral pénétrèrent dans les failles sombres et putrides de la chaîne formée autrefois par les glaces. Grâce à leurs montures – des aigles royaux de couleur orange –, les Jeunes Coureurs arrivèrent dans le territoire lémanique de Lousonna, à quelques encablures de la cité de Malley, non sans mal. Avertis du danger potentiel, les compétiteurs de la cité de teck et de thallium attendirent leurs juvéniles adversaires de pied ferme, car il était nullement question d’une quelconque sous-estimation sous peine de risquer de finir dans la fosse aux lions.
Lançant ses flèches dorées dans le crépuscule sombre de la contrée lémanique, le temple de Malley créa tout de même une impression de grandeur décadente à ses hôtes du soir venus défier l’armée de Lousonna sur ses propres terres. La lutte au sein du dôme principal du temple pouvait alors débuter. Dans un premier temps indécis, le combat s’orienta clairement du côté des soldats de la cité de Malley, supérieurs en nombre et bien meilleurs sur le plan de l’offensive tactique. Combattants sans complexes, les vaillants Jeunes Coureurs battirent néanmoins et logiquement en retraite sans pour autant abandonner le combat aussi vite. Changeant de stratégie défensive, les habitants de Château-Neuf, la cité de karst et de blende, ne s’avouèrent jamais vaincus, par respect envers leur soutien logistique ayant pris place dans la cité de Malley.
Mû par la précision de leur crosses, le peuple de Lousonna compta sur l’apport essentiel de deux combattants originaires de la cité du Seeland, lesquels ont retrouvé toute leur puissance autrefois annihilée. Le navire de Château-Neuf prit dès lors l’eau de toutes parts et était à la merci des soldats de Malley. Malgré une garde défensive ultime sujette à caution, les pensionnaires de la cité de teck et de thallium de relâchèrent jamais l’étreinte. Forts de leur supériorité dans tous les domaines, la troupe des Jeunes Coureurs a été contrainte d’abdiquer sur les terres lémaniques.
Poussés par l’ensemble de la communauté de deuxième ordre du pays romand, les remarquables soldats de Château-Neuf n’ont pas démérité. Un ancien décret historique stipulant que revenir dans la région du Littoral – aux confins de la chaîne ancestrale jurassique – en étant toujours en état de lutter prochainement, était considéré comme une réussite et une marque de courage reconnu de tous les habitants de la contrée. Malgré des pertes considérables, les Jeunes Coureurs donnèrent le maximum, mais ce fut une fois de plus insuffisant. Prochainement, ce sont les lutteurs de la cité de teck et de thallium qui viendront défier les habitants du Littoral sur leurs terres, et la situation sera clairement différente.

Lausanne – Young-Sprinters 11-4 (1-1 4-2 6-1)

Malley, 2456 spectateurs.
Arbitres : MM. Schmutz ; Gnemmi et Micheli.
Buts : 4e Stalder (Maneluk, Miéville) 1-0, 13e Montandon (Loeffel/5c3) 1-1, 22e Bonnet (Kamerzin) 2-1, 26e Frunz (Zaugg) 3-1, 27e Lussier (Zeller, Kamerzin) 4-1, 27e Miéville (Maneluk, Villa) 5-1, 33e Andrakovsky (Krebs, Vostrak/5c3) 5-2, 38e Hasani (J.Mano) 5-3, 43e Augsburger (Chavaillaz) 6-3, 44e Miéville (Tremblay) 7-3, 45e Vostrak (Krebs, Andrasovsky) 7-4, 46e Schnyder (Gailland, Augsburger) 8-4, 53e Maneluk (Miéville, Stalder/5c4) 9-4, 55e Bonnet (Abplanalp) 10-4, 57e Staudenmann (Abplanalp, Fedulov/4c4) 11-4.
Pénalités : 11 x 2′ + 1 x 10′ (Lussier/méconduite) contre Lausanne ; 9 x 2′ contre Young-Sprinters.
Tirs cadrés : 38-25 (8-8 12-10 18-7)
Lausanne : Tobler; Leeger, Kamerzin; Grieder, Frunz; O.Keller, Stalder; Villa, Chavaillaz; Schnyder, Augsburger, Gailland; Lussier, Staudenmann, Zeller; Maneluk, Miéville, Tremblay; Fedulov, Bonnet, Abplanalp.
Young-Sprinters : Zaugg (26e Kohler); Morandi, Machaka; Ganz, Chételat; Bernasconi, L.Girardin; Muller, Loeffel; Andrakovsky, Krebs, Vostrak; Falett, Bielmann, Hasani; Béring, Bruderer, J.Mano; Zanetti, Chabloz.
Notes : Lausanne sans J.Roy (blessé) et Weisskopf (surnuméraire) ; Young-Sprinters sans Fleuty et Ciaccio (raisons indéterminées). Tirs sur les montants: 5e Béring. Temps-mort demandé par Young-Sprinters (27e).

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Mathieu Nicolet

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9 Commentaires

  1. Super,moi qui pensai pouvoir me faire une idée concrète du match d’hier en lisant votre article, je peux aller voir ailleurs, digne de vous les gars…., si vous voulez faire de l’esprit n’écrivez pas sur un site soi disant sportif !!!

  2. ce mix et remix entre Jeanne Mas et la Bande à Manau est fort drole et bien pensé !

    L’article ne dit pas si force cervoise fut consommée par l’auteur afin de trouver l’inspiration voulue !…on s’en doute un peu…

  3. D’habitude j’aime bien certains de vos collegues…
    Mais en l’occurence ce billet est un ramassis de pseudo rien du tout… Pathetique…
    Changez de metier et allez vous instruire (prenez certains lecteurs avec vous) !

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