Pour le premier volet d’une finale de la nouvellement nommée Champions Hokey League, les pauvres et miséreux Lions de Zurich affrontaient les nantis de Magnitogorsk. Les pronostics étaient clairement favorables au Metallurg en raison de la supériorité du championnat dans lequel il évolue, de la qualité technique et comme l’a peut-être mentionné une fois hier soir la télé, voire aussi les quotidiens romands, un budget plus important.
Un premier tiers à l’avantage des Zurichois
Seulement, pour gagner un match, il faut peut-être commencer par le jouer. Peut-être bien que les dernières performances des Zurichois dans leur championnat n’avaient pas de quoi impressionner grand monde. Il en reste néanmoins qu’il n’est jamais bon de commencer un match avec la certitude de l’avoir déjà gagné. Ce n’est pas le genou du capitaine russe qui, se faisant complice du premier but de la rencontre, dira le contraire.
De quoi mettre les Zurichois à l’avantage. Ces derniers se permirent d’ajouter une autre réussite à la feuille de pointage après avoir délogé le gardien d’un habile mouvement de la gauche vers la droite, puis vers la droite. Et c’est Wichser, meilleur compteur de la compétition qui marqua… son premier but.
Rester dans le match
Après ce premier tiers tout à l’avantage des Zurichois, comme en témoigne la statistique des tirs au but de 17 à 9, les locaux se devaient de réagir. Mais leur obstination à rentrer dans la zone adverse avec la rondelle était systématiquement anéantie par l’excellent travail défensif en zone neutre des résidents occasionnels du Hallenstadion. Durant cette période médiane, le hockey suisse, cette belle famille sans conflits ni petites histoires avait de quoi être fière de la belle résistance des hommes de Sean Simpson. Une période riche en actions qui mettra la puissance de frappe des Russes en évidence, sans que celle-ci réussisse à se concrétiser, face un à Sulander, intraitable.
Tout bascule jusqu’à l’équilibre
Résister, tel semble être le mot d’ordre pour les Zurichois, dès l’entrée du dernier tiers. Les Russes font le pari d’enfin dégager le puck derrière le but adverse. Cette nouvelle option semble porter ses fruits et l’on voit une défense plus en proie à l’erreur. Mais le ZSC tente sa chance en contre avec Monnet. Suite à l’accrochage de ce dernier, seul face au gardien, c’est penalty. Jan Alston fait à ses dépens et aux frais de toute l’équipe l’expérience de l’excellent jeu de harponnage du cerbère de la cité hôte.
Et c’est tout le match qui bascule à ce moment. Quelques instants plus tard, le Metallurg met le feu à la blanchisserie. Et 43 secondes avant la fin de la rencontre, Sulander laisse passer un puck entre ses jambières et fait oublier un peu le brio dont il avait fait preuve durant ce dernier match.
Bref, une rencontre d’un très bon niveau sitôt que les Lions furent dépassés. Il fut impressionnant de voir à quel point les Russes dominèrent en terme de vitesse sur la fin de la rencontre, Sulander fut d’ailleurs obligé de sortir à quelques reprises pour éviter de laisser naître des actions qui auraient pu le prendre à défaut.
Je ne sais pas si comme moi vous avez entendu qu’à la TSR on s’est passablement moqué de la ville de Magnitogorsk, un trou crasseux aux enfants ignares. Jean-François Rossé a même mentionné que ce n’était pas tout à fait un endroit de villégiature. Heureusement que l’Oural n’est pas la Sibérie car parmi les téléspectateurs, on parle sérieusement d’envoyer tout le département des sports dans cette région septentrionale très riche du point de vue minier et au passé carcéral prestigieux.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Metallurg Magnitogorsk – ZSC Lions 2-2 (0-2, 0-0, 2-0)
Metallurg-Arena, 7700 spectateurs (guichets fermés)
Arbitres : MM. Husicka/Sindler (R. tch), Blumel/Pouzar.
Buts : 10e Trudel (Schelling, Pittis) 0-1. 13e Wichser (Sejna, Gardner) 0-2. 52e Atjuschow (Marek) 1-2. 60e (59’17) Rolinek (Warlamow) 2-2.
Metallurg Magnitogorsk : Proskurjakow; Atjuschow, Warlamow; Malenkich, Birjukow; Bulin, Selujanow; Kudrna, Rolinek, Marek; Mirnow, Kaigorodow, Platonow; Chlistow, Tschistow, Sawaruchin.
ZSC Lions : Sulander; Suchy, Blindenbacher; Seger, Schnyder; Geering, Schelling; Down, Pittis, Trudel; Wichser, Gardner, Sejna; Krutow, Kamber, Grauwiler; Bastl, Alston, Monnet.
Écrit par Jean-Boris Cochet-Lamouche
C’était un beau match à suivre, mais encore une fois nos très chers (merci BILLAG) commentateurs sportifs on démontré toute leur compétence. J’ai oublié un « in » on dirait non?
Et qu’on ne vienne pas me dire que Magnitogorsk est pire que d’autre villes européennes au passé minier voire industriel du genre de Liverpool, Manchester ou d’autres situées dans le nord de la France ou encore dans la Ruhr! Lamentables leurs petites vannes du début de reportage!
Ouais effectivement, un petit « voyage » pour le département des sports ne serait pas de trop… lamentable…
En tout cas on a vu une belle partie de hockey ! Espèrons que les Lions joueront de la même manière à Rappi (d’ailleurs ils vont écrire quoi sur la glace ? Rappi, Zurich, Suisse ?) sans prendre un vieux but à la fin !
Au lieu de glander toute la journée, la TSR aurait pu nous proposer un petit reportage sur la ville de Magnitogorsk histoire qu’on se fasse une idée… RAhhh je vous jure il y a des claques qui se perdent 😀
Laurent Bastardoz est beaucoup trop occupé à raconter des âneries sur facebook pour penser à faire un reportage. Ils peuvent voyager jusqu’en Russie, loger confortablement dans un hôtel et assister à la finale de la Champions’ League, tout ça à l’oeil et aux frais de la princesse Concession, et ces messieurs trouvent encore à redire.
C’est véritablement indécent et ça mériterait des excuses publiques.
On a osé pu lire par ci par là que c’est la faute à Sulander….. c’est assez misérable, n’est-ce-pas Monsieur Alston qui a vraiment tiré son péno comme une pince (yaurait eu 0-3…)